Mercredi des cendres 6 mars 2019

Messe à  l'église de La Chapelle Saint Mesmin, 18h

Equipe liturgique :  Anne-Marie pagot, Marie-Agnès Tran, Sylvie Bargain
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Prière universelle :


Homélie de Louis Raymond (MSC)


Entrons, frères et sœurs, dans cette période du Carême avec détermination et courage. Le Seigneur nous attend là où nous sommes, là où nous en sommes. Les uns et les autres, accueillons ce temps favorable, un temps qui nous permettra d’entrer au cœur de notre foi. Jésus-Christ va travailler notre cœur, notre intelligence, nos relations humaines, notre prière pour peu que nous nous laissions travailler par son Esprit. 40 jours pour cela, un peu plus que nos congés payées que nous employons à refaire nos forces physiques. Là, ce sont nos forces spirituelles qui sont en jeu. C’est notre relation à Dieu qui est en jeu. Et si c’est notre relation à Dieu qui est en jeu, il y a fort à parier que cela touche toutes nos relations humaines aussi.
Les trois piliers de notre Carême sont dans l’Évangile que nous venons d’entendre : le jeûne, la prière et l’aumône. Écoutez ce que nous en dit le Pape François dans son message pour le Carême : «  Jeûner, c'est à dire apprendre à changer d’attitude à l’égard des autres et des créatures : de la tentation de tout ‘dévorer’ pour assouvir notre cupidité, à la capacité de souffrir par amour, laquelle est capable de combler le vide de notre cœur. Prier afin de savoir renoncer à l’idolâtrie et à l’autosuffisance de notre moi, et reconnaître qu’on a besoin du Seigneur et de sa miséricorde. Pratiquer l’aumône pour se libérer de la sottise de vivre en accumulant toute chose pour soi dans l’illusion de s’assurer un avenir qui ne nous appartient pas. »
Dans ces trois propositions qui nous sont faites, le jeûne, la prière et l’aumône, je vois un bon moyen qui nous est donné de renoncer à ce que le Pape appelle le cléricalisme, cette espèce de main-mise sur les choses et sur les personnes qui fait tant de mal à notre Eglise et dont nous voyons les effets pervers en ce moment. Il s’agit de nous libérer, de nous alléger, de ne pas nous replier sur nous-mêmes. Nous sommes au contraire invités à nous ouvrir, à laisser de la place aux autres et à Dieu dans notre vie. Nous sommes encombrés de nous-mêmes, de nos idées toutes faites, de nos jugements à l’emporte-pièce, de nos comportements « tout pour moi et tout tout de suite ». Le jeûne qui va contre ce désir « de tout dévorer » : tout dévorer dans la société, dans l’Eglise, dans la famille, dans ma communauté. Ah, nous avons parfois des dents de « carnassier ». Le jeûne bien compris peut nous en guérir. Quelle démarche de jeûne ferai-je en ce Carême ?
La prière me décentrera aussi de moi-même pour me confier à Dieu. Deviendra t’elle louange et merci au Père pour ce don de la foi, pour ce salut que JC vient renouveler dans sa mort et sa résurrection ? Sera-t-elle une prière qui rejoindra tout la communauté des disciples du Christ, portant la vie du monde, la belle et la moins belle pour solliciter du Seigneur que son amour se répande sur les bons et les méchants, ceux avec qui nous sommes à l’aise et ceux qui nous répugnent ?
L’aumône, le partage de ce que l’on a et de ce que l’on est. Ce partage sera t’il au cœur de notre Carême. Oh, bien sûr, nous donnerons quelque chose au Secours Catholique, au CCFD et c’est bien. Mais le partage du carême, c’est aussi donner un peu de ce qu’on est, de notre amitié, de notre amour, de notre accueil. C’est visiter quelqu’un qui a besoin de rompre sa solitude, qui a besoin de ne pas se sentir seul, d’être entouré, d’être aimé tout simplement pour ce qu’il est, pour ce qu’elle est. C’est aussi partager notre foi en ce Dieu miséricordieux qui vient renouveler pour nous le sacrifice de la croix et nous ouvrir la Vie avec un grand V.
Les cendres dont nous allons être marqués sont des signes de notre condition d’hommes, de créatures. Ils sont là pour nous montrer un chemin, un chemin de pénitence bien comprise, faite de la reconnaissance de notre condition de pécheurs. Il nous faut reconnaître que, sans le Seigneur, nous ne pourrons pas faire grand-chose. Tournons-nous vers le Dieu « tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour », selon l’expression de Joël, le prophète. Notre Carême peut être une véritable retraite…. Faisons la avec ce compagnon de route qu’est le Christ qui se manifeste par sa Parole. Prenons le temps de lire chaque jour une Parole qui nous nourrit.
Seigneur, je viens humblement devant toi pour être marqué de la cendre qui représente ma condition d’homme pécheur. Donne-moi le courage de m’approcher de toi, de vivre ces étapes en Eglise, de savoir demander et recevoir le pardon. Que ce temps soit vraiment un temps favorable pour ma vie de foi. Je te confie ce temps : bénis-le pour qu’il soit profitable pour moi et pour les autres ! AMEN !

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