Dimanche 10 mars 2018 - 1° dimanche de Carême (année C)
Messe à l'église de La Chapelle Saint Mesmin, 10h30- Visitation Epieds en Beauce
Equipe liturgique : ACF, Christine Rouzioux
Accès au lectures du jour
Chantal GUERIN (amie ACF décédée le mois dernier)
Mme MERLIN (décédée cette semaine, belle-mère de Nadine)
Seigneur, nous te prions pour que ce temps de Carême soit le temps fort de la solidarité, de l’entr’aide, du service aux plus pauvres. Que nous soyons nombreux à agir, par nous-mêmes ou au travers des associations humanitaires, comme artisans de la charité.
Seigneur, nous te prions pour que l’esprit de Carême touche celles et ceux qui se laissent séduire par des sollicitations commerciales ou des réseaux sociaux qui promettent quelquefois des richesses trompeuses. Que nos jeunes et moins jeunes gardent force, lucidité et liberté.
Seigneur, nous te prions pour que ce premier dimanche de Carême rassemble une communauté fraternelle et missionnaire, qu’elle soit de La Chapelle Saint-Mesmin, d’Epieds en Beauce ou des paroisses environnantes. Que nous soyons animés de l’espérance du synode en marche
En lisant l’Évangile aujourd’hui, je ne peux me départir de cette vision du désert. Jésus s’y rend pour vivre en communion profonde avec son Père et qui rencontre t-il d’abord ? Celui qui va le tenter. Car celui-là n’a peur ni de la solitude du désert, ni de la foule. Il est là partout et toujours et Jésus a accepté de faire cette expérience et cette rencontre insolite. Il sera tenté lui-même, comme nous sommes tentés les uns et les autres. Et ces tentations demeurent celles du monde d’aujourd’hui comme elles ont été les tentations de tous les temps. C’est la tentation de la faim des biens matériels, du pouvoir, la tentation de prendre la place de Dieu. Oui, ces tentations sont toujours aussi actuelles et elles sont à la porte de notre cœur, de notre intelligence, de notre vie. Vouloir posséder plus que de raison, vouloir dominer et écraser l’autre, vouloir se prendre pour Dieu et tout règlementer continuent à nous hanter.
Jésus va passer 40 jours au désert. L’Église nous propose 40 jours pour changer nos cœurs et nos vies et les laisser transformer par l’Esprit. N’attendons pas pour nous y mettre. Il y a déjà 4 jours de passé. Il nous en reste 36. Ne disons pas : « je m’y mettrai demain ! » C’est aujourd’hui que le Christ nous appelle à ce changement de vie.
Au bout de 40 jours, Jésus eut faim ! Quoi de plus normal ! Je crois qu’aujourd’hui nous sommes appelés à regarder vers tous ceux qui ont faim et Dieu sait s’il y en a dans le monde. Donc je serai appelé à partager, à aller à la rencontre de ces personnes, de ces peuples. J’écouterai les appels du CCFD, du Secours Catholique, des Restos du cœur. Je m’informerai sur la vie des migrants, des étrangers, des exilés.
« Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes… » Où mettrai-je ma confiance, en qui ? Dans les richesses ou dans cet amour que le Seigneur me donne ? Serai-je le bon intendant des richesses du Royaume ? Devant qui me prosternerai-je ? Un des maux de l’Église, nous dit François notre Pape, est le cléricalisme. N’en suis-je pas quelque peu atteint lorsque je porte des jugements sévères ?
« C’est devant le Seigneur que tu te prosterneras ! » Devant quelles idoles est-ce que je me prosterne ? L’argent ? Le pouvoir ? Le sexe ? Le jugement ? La paresse ? L’envie de tout dévorer ? La Télé et les réseaux sociaux ? Ma personne comme unique critère de jugement ?
Je termine cette homélie après avoir vu le documentaire d’Arte sur les abus sexuels perpétrés dans l’Église sur des religieuses, un nouvel esclavage, comme dit François notre Pape. Je suis sidéré, comme le dit Véronique Magron, la présidente de la CORREF. Mais jusqu’où le mal peut-il entrer dans le cœur des hommes ? Seigneur, sauve-nous !
« Seigneur, avec toi, nous allons au désert, poussés comme toi par l’Esprit, et nous mangerons la Parole de Dieu et nous choisirons notre Dieu ! » Seigneur, aide-nous à choisir notre Dieu, le Dieu d’amour, le Dieu de Jésus-Christ qui va vivre sa passion, sa mort et qui, au matin de Pâques, ressuscitera et nous emportera dans sa résurrection. Fais-nous manger ta Parole qui nourrira nos vies de disciples-missionnaires et nous détournera du péché. Aide-nous à devenir les libérateurs de nos sœurs et de nos frères en humanité. AMEN !
Equipe liturgique : ACF, Christine Rouzioux
Accès au lectures du jour
Obsèques :
Mme Delfina PERDOUXIntentions demandées :
Angelo et Yolandes BASSANI, Georges RIGAUTChantal GUERIN (amie ACF décédée le mois dernier)
Mme MERLIN (décédée cette semaine, belle-mère de Nadine)
Prière universelle :
Seigneur, nous te prions pour tous les chrétiens qui s’engagent sur le chemin du Carême, en particulier les 53 futurs baptisés de Pâques qui répondront cet après-midi à l’appel décisif de notre Evêque. Qu’ils aient l’audace de poser des actes courageux de conversion et de partageSeigneur, nous te prions pour que ce temps de Carême soit le temps fort de la solidarité, de l’entr’aide, du service aux plus pauvres. Que nous soyons nombreux à agir, par nous-mêmes ou au travers des associations humanitaires, comme artisans de la charité.
Seigneur, nous te prions pour que l’esprit de Carême touche celles et ceux qui se laissent séduire par des sollicitations commerciales ou des réseaux sociaux qui promettent quelquefois des richesses trompeuses. Que nos jeunes et moins jeunes gardent force, lucidité et liberté.
Seigneur, nous te prions pour que ce premier dimanche de Carême rassemble une communauté fraternelle et missionnaire, qu’elle soit de La Chapelle Saint-Mesmin, d’Epieds en Beauce ou des paroisses environnantes. Que nous soyons animés de l’espérance du synode en marche
Homélie de Louis Raymond (MSC)
Le désert… ce mot résonne en moi comme un mot plein de mystère… Je me souviens du jour où je suis allé voir mon Frère Claude, msc comme moi dans le désert du Ténéré au Sénégal. Nous roulions sur une piste. Il me disait : « Ici pas de poteaux indicateurs, mais je connais chaque épineux qui a poussé là et ce sont eux qui m’indiquent le chemin… » Le grand silence, mais Claude me disait encore : « Tu sais, il y a de nombreuses paires d’yeux qui épient et voient que nous arrivons ! » Et, en effet, en arrivant au dispensaire que tenait Claude, a jailli d’on ne sait où, une foule avec tam-tams et danses pour fêter notre arrivée ! J’ai été impressionné par cet accueil en plein désert, par ce silence qui régnait et tout à coup ce vibrant accueil. Les femmes et les hommes du désert savent accueillir. Et le lendemain matin, au point d’eau, là aussi j’ai été impressionné : de toute part arrivait les hommes et les troupeaux pour rallier ce point où chacun étancherait sa soif et emporterait l’eau nécessaire à la vie, symbole pour moi de la Pâques du Seigneur.En lisant l’Évangile aujourd’hui, je ne peux me départir de cette vision du désert. Jésus s’y rend pour vivre en communion profonde avec son Père et qui rencontre t-il d’abord ? Celui qui va le tenter. Car celui-là n’a peur ni de la solitude du désert, ni de la foule. Il est là partout et toujours et Jésus a accepté de faire cette expérience et cette rencontre insolite. Il sera tenté lui-même, comme nous sommes tentés les uns et les autres. Et ces tentations demeurent celles du monde d’aujourd’hui comme elles ont été les tentations de tous les temps. C’est la tentation de la faim des biens matériels, du pouvoir, la tentation de prendre la place de Dieu. Oui, ces tentations sont toujours aussi actuelles et elles sont à la porte de notre cœur, de notre intelligence, de notre vie. Vouloir posséder plus que de raison, vouloir dominer et écraser l’autre, vouloir se prendre pour Dieu et tout règlementer continuent à nous hanter.
Jésus va passer 40 jours au désert. L’Église nous propose 40 jours pour changer nos cœurs et nos vies et les laisser transformer par l’Esprit. N’attendons pas pour nous y mettre. Il y a déjà 4 jours de passé. Il nous en reste 36. Ne disons pas : « je m’y mettrai demain ! » C’est aujourd’hui que le Christ nous appelle à ce changement de vie.
Au bout de 40 jours, Jésus eut faim ! Quoi de plus normal ! Je crois qu’aujourd’hui nous sommes appelés à regarder vers tous ceux qui ont faim et Dieu sait s’il y en a dans le monde. Donc je serai appelé à partager, à aller à la rencontre de ces personnes, de ces peuples. J’écouterai les appels du CCFD, du Secours Catholique, des Restos du cœur. Je m’informerai sur la vie des migrants, des étrangers, des exilés.
« Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes… » Où mettrai-je ma confiance, en qui ? Dans les richesses ou dans cet amour que le Seigneur me donne ? Serai-je le bon intendant des richesses du Royaume ? Devant qui me prosternerai-je ? Un des maux de l’Église, nous dit François notre Pape, est le cléricalisme. N’en suis-je pas quelque peu atteint lorsque je porte des jugements sévères ?
« C’est devant le Seigneur que tu te prosterneras ! » Devant quelles idoles est-ce que je me prosterne ? L’argent ? Le pouvoir ? Le sexe ? Le jugement ? La paresse ? L’envie de tout dévorer ? La Télé et les réseaux sociaux ? Ma personne comme unique critère de jugement ?
Je termine cette homélie après avoir vu le documentaire d’Arte sur les abus sexuels perpétrés dans l’Église sur des religieuses, un nouvel esclavage, comme dit François notre Pape. Je suis sidéré, comme le dit Véronique Magron, la présidente de la CORREF. Mais jusqu’où le mal peut-il entrer dans le cœur des hommes ? Seigneur, sauve-nous !
« Seigneur, avec toi, nous allons au désert, poussés comme toi par l’Esprit, et nous mangerons la Parole de Dieu et nous choisirons notre Dieu ! » Seigneur, aide-nous à choisir notre Dieu, le Dieu d’amour, le Dieu de Jésus-Christ qui va vivre sa passion, sa mort et qui, au matin de Pâques, ressuscitera et nous emportera dans sa résurrection. Fais-nous manger ta Parole qui nourrira nos vies de disciples-missionnaires et nous détournera du péché. Aide-nous à devenir les libérateurs de nos sœurs et de nos frères en humanité. AMEN !
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