Dimanche 31 mars 2019 - 4° dimanche de Carême (année C)

Messe à l'Espace Jean-Paul II, La Chapelle Saint Mesmin, 10h30
suivie d'un repas partagé puis de l'assemblée générale de la paroisse

Equipe liturgique :  Luc Veillon
Accès au lectures du jour

Obsèques :  


Intentions demandées :  

Philippe BADINIER
Monique et Marceau BONSERGENT

Prière universelle :

Dieu de miséricorde, nous te prions pour notre Eglise. Qu'elle soit attentive aux petits qu'elle a blessés, qu'elle ne soit pas source de scandale et reconnaisse ses fautes, individuelles ou collectives.

Dieu de miséricorde, nous te prions pour les peuples qui sortent de la guerre. Qu'avec le soutien du Père, les frères ennemis reconnaissent leurs fautes, implorent et accordent le pardon, et puissent reconstruire leur pays sur des fondations solides.

Dieu de miséricorde, nous te prions pour les pêcheurs qui n'osent pas croire au pardon ; nous te prions pour ceux qui ne parviennent pas à pardonner. Que l'exemple du Père et de son amour sans limite les soutiennent dans cette démarche de conversion.

Dieu de miséricorde, nous te prions pour ceux qui vont recevoir le baptême dans notre diocèse. Que notre communauté sache les accueillir et les nourrir dans leur foi.


Homélie de Louis Raymond (MSC)

« Un chrétien qui n’est pas capable de pardonner scandalise. Il n’est pas chrétien ! » Cette phrase de François, notre Pape, peut résonner à nos oreilles en entendant la parabole que nous connaissons tous et que nous venons d’entendre. Nous sommes invités à la conversion et le temps du Carême est ce temps favorable pour cela. Et vous le comprenez bien, cette conversion est un renversement, un bouleversement de nos habitudes, de nos attitudes, de nos manières de faire et de penser. Retourner vers le Père, c’est l’appel que nous recevons. Peut-être, comme le fils prodigue qui a fait l’expérience du dénuement, de la faim, du manque de reconnaissance. Lui, le fils du père de famille, devenait gardien de porcs et il aurait bien voulu se nourrir de ce que ceux-ci recevaient. Cette déchéance lui a fait prendre conscience de sa situation de privilégié auprès du Père, peut-être même d’enfant gâté, trop gâté comme nous le sommes nous-mêmes parfois. L’expérience du dénuement est parfois salutaire même si elle est très dure, même si elle est humiliante.
Je pensais à cela en lisant la proposition qui est faite par La Croix, Croire et le Pèlerin de donner la parole la plus large possible à tous ceux et celles qui se sentent très marqués par la crise actuelle de l’Eglise. Nous sommes un peu comme le fils prodigue : nous nous relevons en ce moment avec « la gueule de bois ». Notre Eglise n’est pas aussi pure qu’on a voulu le croire et, sans être des abuseurs nous-mêmes, nous ne sommes pas dédouanés pour autant. Il nous faut, comme le Fils Prodigue avoir le courage de courir nous jeter dans les bras du Père.
L’expérience de célébration pénitentielle que nous propose le Pape dans un petit livre sur le pardon se passe ainsi : une lecture de l’Evangile – en l’occurrence « le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir ». Et puis on attendait une homélie du Pape, mais ce fut un long temps de silence (15 minutes) avec quelques pistes précises et concrètes. Puis le Pape s’est levé et est allé se confesser lui-même avant de rejoindre le lieu où il recevrait lui-même les pénitents. Voyez, pas de paroles inutiles, mais des actes concrets, des gestes posés tout simplement. Je vous propose cela deux fois dans ce temps de Carême. Le petit papier que vous recevez est là pour cela. Avec le Père joseph, nous serons à l’église de La Chapelle à deux reprises. Nous commencerons par un chant, une lecture de la Parole de Dieu, un long temps de silence avec deux ou trois questions, puis nous vous proposons la démarche qui renouvellera en vous le pardon du Seigneur. Nous nous jetterons dans les bras du Père.
« Quand nous allons nous confesser de nos faiblesses, de nos péchés, nous dit François, nous allons demander le pardon de Jésus, mais nous allons aussi renouveler le baptême avec ce pardon ». Quand nous allons nous confesser, pensons-nous réellement que nous allons renouveler le baptême en nous ? Je trouve que c’est immensément riche pour nous de penser que chaque fois que je vais me mettre en disposition de confesser mon péché et de demander pardon, je renouvelle mon baptême. Le baptême n’est plus une chose du passé, quelque chose qui fait partie de notre paquetage chrétien. Mais c’est un acte qui se renouvelle en nous, dont la grâce est toujours présente. La confession n’est plus un tribunal, c’est le renouvellement de notre baptême, c’est renouveler la vie du Christ en nous. Sa miséricorde nous remet en lien avec lui et les uns avec les autres.
Alors, nous jeter dans les bras du Père, nous remettre totalement à son amour, n’est-ce pas renouveler notre baptême, retrouver ce qui est essentiel à notre foi : cet amour total que Dieu donne à chacun et dont le sacrifice du Christ que nous allons célébrer sera la preuve suprême : « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ! » Voilà la démarche que je vous propose deux fois dans ce temps de Carême. Venez le vivre ! Venez vous immerger dans cet amour du Père comme le fils de l’Evangile.
Seigneur, tu connais ma volonté de te suivre. Tu connais aussi mes infidélités, mes refus d’aimer et de te reconnaître. Mes actes et les actes de mon Eglise et du monde pèsent sur ma vie. Je veux que tu les prennes dans ton amour. Je viens me blottir dans tes bras, fils prodigue avide de te retrouver. Merci, Seigneur, de m’accueillir et de m’ouvrir ton cœur de Père. AMEN

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