Dimanche 24 mars 2019 - 3° dimanche de carême (année C)

Messe à  l'église de La Chapelle Saint Mesmin, 10h30

Equipe liturgique :  Anne-Marie Pagot
Accès au lectures du jour

Obsèques :  

Mme. Nicole MAROIS, née FRAPPIN
Mr. Robert VAULLERIN

Intentions demandées :  

Daniel SAINMONT, sa famille et ses amis

Prière universelle :

Dieu notre Père, tu vois la Foi de ton Église.
Permets que nos communautés aient l’audace d’être signe vivant de ton Amour pour tous les hommes.
     
Dieu notre Père, tu n’es pas resté insensible aux souffrances de ton peuple.
Que  ton Amour libère, console et guérisse nos frères qui souffrent dans leurs corps et dans leurs âmes.
      
Dieu notre Père, tu connais l’engagement de notre communauté.
Insuffle en elle ton Esprit d’Amour, afin que, comme Moïse, elle réponde « Me voici » à tes appels.

Homélie de Louis Raymond (MSC)

La Parole de Dieu aujourd’hui nous surprend. Pas facile de voir vraiment quel sens lui donner dans le monde tel qu’il est. La vocation de Moïse peut nous interpeler. Le berger au milieu de son troupeau se sent appeler par la Seigneur. Une voix se lève au cœur du buisson ardent que Moïse voit brûler sans se consumer. « J’ai vu la misère de mon peuple. J’ai entendu ses cris… » Le Dieu qui se révèle est le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu des Pères de ce Peuple choisi. Et il vient dire qu’il n’oublie pas son peuple en esclavage en Égypte. Dieu veille sur son Peuple et il pense à Moïse pour être cet intermédiaire entre lui et son Peuple. Il va lui confier cette tâche impressionnante de faire sortir d’Égypte ce Peuple dans la peine. Et nous connaissons la suite, cette sortie d’Égypte qui nous semble un peu rocambolesque.
« J’ai vu la misère de mon peuple ! » De tous les temps Dieu voit la misère de son Peuple ! Sans doute la voit-il encore aujourd’hui cette misère dans le monde du 21ème siècle à travers les migrants, à travers les peuple exploités, à travers toutes ces personnes qui n’ont plus aucun sens de la vie ensemble, à travers ceux qui pillent la terre et qui se moquent complètement de la nature que Dieu nous a donnée, cette terre que nous devons faire fructifier, ces hommes et femmes, ces enfants que nous devons respecter. Sans doute voit-il le malheur, la misère de son Peuple. Et aujourd’hui il faudrait aussi des Moïses pour le sortir de là, lui faire traverser la Mer Rouge de nos égoïsmes et de nos chacun pour soi. Je crois bien que ces Moïses là ce doit être les chrétiens que nous sommes. Baptisés au nom de Jésus-Christ, nous sommes très sûrement invités à transformer la terre pour la rendre habitable, pour faire que « le figuier de l’Évangile » donne du fruit, pour rendre notre terre fertile en esprit fraternel, en mieux vivre ensemble, en partage.
Car cette terre nous est donnée pour que tout homme puisse vivre dignement. Le Seigneur nous l’a confiée. Qu’en faisons-nous ? Nous avons la chance de vivre sur une terre habitable, sur une terre qui est riche. Ce n’est pas donné à tout le monde. Mais nous mesurons la fragilité de cet environnement. Devenir les gardiens de la terre, tel est notre devoir, tel est notre vocation à nous les disciples du Christ. Car nous le savons bien ceux et celles qui vont pâtir les premiers de tous les excès, ce sont les pauvres, ceux qui ont le moins de moyens pour se défendre. Un projet pour notre paroisse est de devenir « église verte ». Y participons-nous déjà par nos attitudes de chaque jour ? Des hommes et des femmes périssent ou vont périr par la faute des hommes. Comme dit le Christ aujourd’hui, ils ne sont pas plus pécheurs que nous. Nous avons encore les moyens de les sauver si nous nous unissons et si nous changeons nos comportements.
Le temps du Carême est là pour nous faire découvre la misère du peuple et pour essayer d’y apporter un remède à notre mesure. Le partage auquel nous sommes invités va dans  ce sens. Ne laissons pas nos frères et sœurs mourir sans que nous leur apportions le réconfort, l’amour dont ils ont besoin. Soyons comme le vigneron de l’Évangile qui ne désespère pas mais au contraire va tout faire pour que ce figuier qui ne donne rien que des feuilles se couvre de bons fruits. Mais ceux et celles qui cultivent leur jardin savent bien tout le soin qu’il faut et tout le temps qu’il faut passer pour que le fruit soit là, juteux à souhait. Il y faut de la sueur, du soleil et de la pluie. Cultiver l’Église, cultiver le monde, cela demande de l’effort, de l’attention, de la vigueur, de la foi, de l’espérance.
Frères et Sœurs, je nous souhaite, à vous comme à moi, beaucoup de foi et d’espérance en ce Carême pour que notre charité soit inventive et que, voyant la misère du Peuple de Dieu, nous sachions cultiver cette terre parfois ingrate. Elle deviendra bonne terre si tous les chrétiens du monde s’y mettent. N’attendons pas. Mettons-nous au travail et avançons ensemble. Dieu nous attend ; les hommes et femmes de ce temps nous attendent.
Seigneur, vois notre monde. Il attend des ouvriers de paix et d’amour. Nous voici pour faire ta volonté et faire vivre notre terre. Donne-nous assez d’ardeur pour aller retrouver tous ceux qui sont déjà à l’œuvre sur ce vaste chantier du monde. Nous serons tes témoins pour que ce monde vive mieux, qu’il vive de ton amour.

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