Dimanche 8 avril 2016 - 2° dimanche de Pâques (année B)

Messe au centre paroissial Espace Jean-Paul II, 25 rue du parc à  La Chapelle Saint Mesmin, 10h00
Equipe liturgique :Chantal Badinier, Anne-Marie Pagot
Accès au lectures du jour

Obsèques :  


Intentions demandées :  

Monique DUFETEL

Prière universelle :

"Les apôtres portaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus". Nous te prions, Seigneur, pour ton Église : que chacun de ses membres soit un témoin joyeux de ta résurrection.

"Aucun  d'entre eux n'était dans la misère". Nous te prions, Seigneur, pour les travailleurs sociaux : donne leur assez de force pour ne pas désespérer dans le combat pour la justice et la dignité.

"Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie". Nous te prions, Seigneur, pour ceux qui te cherchent : donne leur de rencontrer des apôtres ouverts au dialogue et passionnés de toi.

Pour l’Église, et pour notre communauté paroissiale. Que le temps pascal nous donne d'être des témoins audacieux de la Bonne Nouvelle, Christ ressuscité, nous te prions.

Homélie du dimanche de la divine miséricorde (Père Louis, MSC)

En ce dimanche de la Divine miséricorde j’ai devant moi l’Evangile, un appel de notre Supérieur Général et le Communiqué des Evêques d’Algérie pour la béatification de leurs 19 frères et sœurs morts en martyrs.
L’Evangile, nous venons d’en entendre la proclamation. Les Apôtres ne sont pas encore revenus de leur peur et de leur déception, mais le Christ vient leur dire que ce qu’il avait annoncé s’était bien réalisé, qu’il était bien vivant et que c’était un Christ ressuscité qu’ils devaient maintenant annoncer à temps et à contretemps. Et ils partiront partout où le Christ n’est pas encore annoncé en bravant les dangers et les persécutions.
Notre Supérieur Général, Latino-Américain comme notre Pape François, nous dit : « Un Missionnaire du Sacré-Cœur avec une dynamique pascale est celui qui se compromet et se risque dans la lutte pour la vie. C’est celui qui sait comment faire le « retour » du sépulcre vide vers les périphéries existentielles qui, à travers le monde, continuent à réclamer des présences prophétiques ». Et moi, qui suis ici, je me demande où sont ces périphéries existentielles ici à La Chapelle Saint Mesmin.
Le 3ème texte que j’ai devant les yeux c’est le communiqué des Evêques d’Algérie pour la béatification de leurs 19 frères et sœurs. « Nos frères et sœurs n’accepteraient pas que nous les séparions de ceux et celles au milieu desquels ils ont donné leur vie. Ils sont les témoins d’une fraternité sans frontière, d’un amour qui ne fait pas de différence… » Et un peu plus loin : «Aussi notre pensée rassemble dans un même hommage tous nos frères et sœurs algériens, ils sont des milliers, qui n’ont pas craint eux non plus de risquer leur vie en fidélité à leur foi en Dieu, en leur pays et à leur conscience. » Et là de citer les 99 imams, et tous ceux qui ont perdu la vie en refusant d’obéir aux semeurs de mort.
Qu’y a’t-il de commun entre ces trois sources ? C’est le même Jésus-Christ sorti vainqueur du tombeau qui nous appelle à une miséricorde qui n’est pas de façade. Oh, bien sûr, nous pouvons dire : Moi, j’aime tout le monde. Quel gentil chrétien je suis alors. Mais accueillir l’étranger, l’exilé, celui qui ne fait pas comme moi, celui qui vient me déranger et prendre un peu de ma tranquillité, alors là, ce n’est plus la même chanson. M’intéresser aux problèmes des gens qui sont proches ou au contraire lointains, Jésus me demande-t-il cela ? Participer à la lutte contre la pauvreté, pour une plus juste répartition des richesses, pour une planète en meilleur état, n’est-ce pas vivre la miséricorde du Seigneur ? Vous savez, je pense souvent dans mon cœur de missionnaire à ces peuples que nous sommes allés évangéliser en Océanie. Plusieurs, à cause du dérèglement climatique dont nous sommes en partie responsables, voient les eaux monter dangereusement. Bientôt ils n’auront plus de pays, plus de terre. Ils seront contraints à l’exil. Les pays riches seront-ils prêts à les accueillir dignement ? Ou vont-ils les parquer comme le font certains pays actuellement sur une ile isolée au beau milieu du Pacifique, une île qui a été un moment un paradis, mais où les multinationales ont extrait tout le phosphate et qui aujourd’hui présente un visage lunaire. Je l’ai visitée cette île et nos Pères y ont travaillé.
Dimanche de la divine miséricorde, « la multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme ; et personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun. » Vous ne trouvez pas que nous avons encore du chemin à faire pour vivre ce que vivaient les premières communautés chrétiennes! C’est très concret la miséricorde ! Elle commence avec la quête du dimanche. Elle continue avec le regard que je porte au pauvre, à l’étranger, au malade, à l’isolé. Et elle se poursuit avec notre manière de faire de la politique et de nous intéresser à la vie du monde. Et encore elle passe par le partage de mes biens afin que tous les hommes puissent vivre dignement. Et elle va jusqu’à lutter contre toute forme de discrimination. Alors n’est-elle pas loin l’image d’Epinal du gentil chrétien qui fait ses bonnes œuvres ?
Dieu de miséricorde, Dieu qui ouvre ton cœur à toutes les misères du monde, toi qui étreins le pauvre, le petit, l’humilié, fais éclater mon propre cœur aux dimensions du monde. Que je sois pétri de miséricorde, d’amour donné. Que je n’aie pas peur d’ouvrir mes mains et mon cœur à tous ceux et celles que je rencontre et qui sont dans la détresse. Ton ouverture à l’autre t’a conduit à la croix, mais aussi à la résurrection. Que cette résurrection soit signe de vie pour moi et pour tous les hommes de bonne volonté. Et qu’avec eux je puisse crier au monde : c’est le Christ ressuscité qui me fait vivre, Alleluia !

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