Dimanche 25 mars 2018 - Rameaux (année B)

Messe au centre paroissial Espace Jean-Paul II, 25 rue du parc à  La Chapelle Saint Mesmin, 10h00
Equipe liturgique : Sylvie Bargain, Sylvie Samat, Luc Veillon
Accès au lectures du jour

Obsèques :  

aucune

Intentions demandées :  

aucune

Prière universelle :

Prions pour les jeunes du monde entier qui célèbrent aujourd'hui la Journée Mondiale de la Jeunesse.
Qu'ils sachent faire mémoire du passé, aient du courage pour affronter le présent et soient l'espérance pour le futur.

Prions pour les catéchumènes qui achèvent en cette Semaine Sainte leur chemin à la rencontre du Christ .
Que le baptême, qu'ils recevront à Pâques, leur fasse déjà connaître la joie de la vie éternelle.

Prions pour ceux qui se sentent exclus, qui souffrent et perdent espoir.
Que ton amour, Seigneur, leur apporte la force et l'espérance dont ils ont besoin.

Prions pour ceux qui font les lois et pour ceux qui les font appliquer parfois au risque de leur propre vie.
Qu'ils gardent confiance en l'homme, et prennent leur décisions avec respect et justesse.

Homélie (François Chaffange, diacre)

Compte-tenu de la durée de la messe aujourd’hui, nous n’avons que quelques minutes pour aborder la passion du Christ, autrement dit pour parler de la souffrance, du mal et de la mort… Ce n’est pas simple, d’autant que Jésus lui-même ne donne d’explication nulle part, alors… N’essayons pas de faire mieux que lui ! Nous pressentons simplement que la souffrance et la mort ont partie liée avec le mal, mais pourquoi diable y a-t-il du mal dans ce monde créé par un Dieu bon ?

Souvent, on met ça sur le compte du mauvais usage que nous faisons de notre liberté. Réponse incontestable ! Nous voyons bien que, par notre faute, il nous arrive de semer du malheur autour de nous. C’est même ce qu’on appelle le péché. Réponse cependant un peu courte parce que la souffrance et la mort étaient déjà dans le monde bien avant l’apparition d’homo sapiens et de sa chère liberté : il y avait belle lurette que les gros dinosaures mangeaient les petits et ça ne se faisait pas en douceur... Alors, que dire ?

Quelques pistes de réflexion, pelle-mêle...

1ère piste : Notre Dieu est innocent du mal.
Cela, il faut le tenir absolument parce que sinon, on le met en accusation et il n’y a plus de communion possible. Notre Dieu est innocent du mal tout simplement parce qu’il ne sait même pas ce que c’est, Lui qui n’est que bien. En revanche, Il en voit les conséquences et même, Il en souffre car, depuis Jésus, on peut parler d’une souffrance de Dieu.

2ème piste : Le mal est présent en chacun de nous et dans toute l'humanité
Rappelons-nous la parabole du bon grain et de l'ivraie. Ils sont mélangés dans tout le champ mais l’agriculteur n'arrache pas l'ivraie (traduisez, le mal) car en le faisant, il risquerait de faire du mal au bon grain. Il faut donc qu’il attende le moment de la récolte.

3ème piste : Jésus n'est pas venu dans le monde pour supprimer la souffrance
Et bien non ! D’ailleurs, si c’était le cas, ce serait raté… Non, Il est venu la vivre avec nous et lui donner un sens. Et le baptême ne nous dispense pas de souffrir, ça, on s’en était déjà aperçu ! Même, il ne nous sauve pas plus que les non baptisés. En revanche, il nous permet de participer au travail de salut fait par Jésus et c’est là que notre souffrance trouve son sens. A défaut de disparaître, au moins, elle peut devenir utile…


4ème piste : Ah bon, une souffrance utile ? Mais pourquoi donc faudrait-il souffrir pour sauver ?
Et dans la même veine, pourquoi Jésus a-t-Il dû vivre Sa passion ? Bonnes questions, merci de les avoir posées... L'Evangile répond simplement : "Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul, mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit"... On devra se contenter de cette réponse mais nous savons tous que l’on n’a rien sans effort et que les accouchements sont parfois difficiles.

5ème piste : Et pourquoi certains souffrent-ils plus que d'autres ?
Et encore, pourquoi le malheur innocent, par exemple celui des petits enfants, et pourquoi les catastrophes naturelles, et pourquoi lui et pas moi, ou l’inverse ? Toujours pas de réponse. Jésus, en tout cas, n'en donne pas lorsqu’on Lui demande la raison d'un accident qui a tué certaines personnes et en a épargné d’autres. Si Lui n'en donne pas, n'en donnons pas nous-même, et surtout, n’en imputons pas la responsabilité aux victimes, ce serait le comble ! Dans la plupart des cas, nous ne sommes en rien responsables de la souffrance qui nous frappe. À toutes ces questions, nous aurons la réponse en direct dans quelques dizaines d'années, pas avant !

6ème piste :  Et que dire face à quelqu'un qui souffre ?
Alors là, rien ! Les mots sont inutiles et tombent généralement à côté de la plaque. Simplement, être là. Compatir, ça veut dire souffrir avec.

7ème piste : Est-ce qu’il faut, alors, se résigner ?
Réponse : sûrement pas ! Au contraire, il faut se battre avec toutes nos capacités physiques, intellectuelles, spirituelles contre le mal et contre toutes ses conséquences, en soi et dans les autres, même si l’on sait qu'il sera présent dans le monde jusqu'à sa fin.

8ème piste, et je m’en tiendrai là : Surtout, il faut se souvenir, et réaffirmer, même si on ne peut pas toujours le dire ainsi à quelqu'un qui souffre, que la mort n'a pas le dernier mot, que le mal a été définitivement vaincu sur la croix même s'il a encore de terribles soubresauts, que la résurrection de Jésus nous a tous destinés, pour peu qu’on l'accepte, à une éternité de vie infiniment heureuse, et que c'est ça qui fonde l'espérance chrétienne, voilà !

Si le Carême est bien le raccourci, en 40 jours, de toute notre vie, n’oublions pas qu’il culmine à Pâques. C’est donc Pâques que nous devons toujours garder en ligne de mire. Amen !

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