Jeudi 2 novembre 2017 - Messe des défunts (année A)

Messe à Chaingy, 18h30

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Homélie (père Louis Raymond)

Nous pouvons laisser tinter à nos oreilles les paroles du Livre de la Sagesse entendues tout à l’heure : «  Les âmes des justes sont dans la main de Dieu. Leur départ est pris comme un malheur, mais ils sont dans la paix ». Serait-ce que, dans la foi qui est la nôtre, la peine de la séparation n’existe pas ? Certainement pas. Notre religion veut que nous vivions à plein notre vie d’hommes et de femmes et la séparation d’un être cher nous déchire au plus profond de notre être. Le Christ lui-même nous en donne des exemples dans l’Evangile. Il pleure son ami Lazare et il ne cesse de nous montrer sa sollicitude pour tous ceux qui sont dans la détresse. Le Christ vit sa passion et sa mort comme tout homme. Il est accusé injustement, mais il va jusqu’au bout, jusqu’au don de sa vie, non pas pour se complaire dans la mort, mais pour nous faire vivre, pour donner goût d’éternité à notre vie d’homme est de femmes limités.
Le Seigneur nous invite tous à rester en tenue de service, ceinture autour des reins et lampes allumées. Il nous veut attentifs, prêts à servir nos frères, prêts à servir notre Dieu. Cette attente de Dieu n’est pas une attente stérile, sans rien faire. Le Christ nous le dit : « Mettez à profit le temps qui vous est donné pour connaître Dieu et aimer vos frères et sœurs ». Le chrétien n’est jamais totalement au repos. Il est toujours ouvert à cet amour dévorant qu’est l’amour du Christ. Et cette journée de prière pour ceux et celles qui sont déjà partis vers le Père est un appel qui nous est lancé pour que nous puissions avancer sur ce chemin de la rencontre du Seigneur. Nous sommes invités à renforcer notre amour, notre foi en la résurrection, notre conviction d’être aimés d’un amour total. Notre prière pour nos chers défunts nous invite à aller plus loin dans notre communion avec eux dans le Christ Jésus.
Frères et sœurs, nous sommes de la même chair, dans nos veines coule le même sang que ceux qui nous ont précédés. Et Jésus a voulu, lui aussi, faire la même expérience que nous. Il est lui aussi de la même chair et du même sang. Son incarnation le fait tout proche de nous. Il vivra la même vie humaine que nous. Il mourra aussi comme nous. Il donnera sa vie pour nous faire participer à la vie même qu’il vit auprès de son Père. En lui prend sens toute notre vie. En lui, prennent sens tous nos gestes d’amour, de solidarité, de soutien du plus faible, de l’accompagnement des malades, des soins que nous portons à notre terre et à ceux et celles qui l’habitent. Oui, dans sa mort et sa résurrection, tous nos gestes ont un sens. Ils participent au salut qu’il est venu nous révéler.
Ce soir souvenons-nous de tous ces gestes d’amitié, de solidarité, d’amour que nous avons vécu avec nos défunts. Demandons pardon pour nos incompréhensions, pour nos soupçons inutiles, pour nos jalousies qui ne mènent à rien, pour nos envies qui démolissent l’amitié. Dans la vie de Dieu rien n’est impossible. Alors renouvelons notre confiance en Lui. Oui prions pour nos défunts. Prions avec eux puisque, nous le croyons, ils sont déjà auprès du Père.
Seigneur Jésus, au matin de Pâques, tu as surgi du tombeau et depuis ce jour-là, la mort est morte. Tu nous entraines dans la vie et tu veux notre bonheur. Accueille dans ton amour nos chers défunts. Accueille-nous dans l’espérance et la foi en cette vie qui ne finit pas. Fais-nous vivre comme de bons intendants de ta grâce, prêts à tout donner pour te suivre à travers la mort jusque dans la vie éternelle que tu nous promets. Qu’en cette eucharistie, ce soir, tous ceux qui approchent de la mort soient réconfortés dans ton amour. Mets auprès d’eux une main qui se tend, qui adoucit ce passage comme signe de ta présence. Merci, Seigneur, de nous donner ton espérance et ta paix.

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