Dimanche 5 novembre 2017 - 31° ordinaire (année A)
Messe à La Chapelle Saint Mesmin, 10h30
Equipe liturgique : Agnès Tran, Catherine Fouqueray
Accès au lectures du jour
Pour tous ceux qui, dans notre monde, exercent une responsabilité et disposent d'un pouvoir, qu'ils le fassent dans un véritable esprit de service et un souci du bien commun.
Prions.
Pour ceux qui traversent l'épreuve, la maladie, l'incompréhension, la calomnie, qu'ils trouvent auprès d'eux, des amis qui les aident et les soutiennent.
Prions
Pour notre communauté chrétienne, qu'elle ne se conforme pas aux règles du monde mais manifeste aujourd'hui que la fraternité est possible.
Pour moi le service bien compris est ce qui grandit l’homme : « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur », nous dit le Christ. La grandeur du service tel que le Christ l’a vécu est de se donner à sa mission de relever l’homme, de lui rendre sa dignité, de le rendre capable de vivre mieux, de vivre épanoui et vivant. Le lavement des pieds n’est pas pour moi un abaissement, mais une volonté de donner à l’homme toute sa dignité, de le reconnaître digne d’être aimé, d’être quelqu’un. Une Maman qui lange son bébé, qui prépare le repas, lave le linge ne s’abaisse pas. Son seul désir est de permettre à sa famille de vivre de façon heureuse, harmonieuse. Et c’est bien une de ses grandeurs. Je me souviens du moment où j’étais aumônier de la FCPMH. Un confrère me demandait si j’avais un calice dans ma voiture pour célébrer l’eucharistie. Je lui ai répondu : « Un calice, j’en trouve un dans chaque église. Mais ce que je n’oublie jamais d’avoir avec moi c’est un bassin et une couverture. C’est plus difficile à trouver et c’est indispensable pour la personne handicapée ». Je n’étais pas moins prêtre lorsque j’aidais quelqu’un à monter un trottoir ou de sortir de son lit, ou de se laver que dans la célébration de l’eucharistie. Personnellement je crois fermement que ce qui fait grandir l’homme c’est le service de son frère et spécialement celui qui est le plus pauvre, le plus délabré.
Car dans le service, nous recevons plus que nous donnons. Je sais que, personnellement j’ai énormément reçu de celles et ceux à qui j’ai offert mon service. Ce sont eux qui m’ont fait grandir en humanité et qui ont transformé ma foi. De cérébrale elle est devenue très humaine, très incarnée. Les grandes envolées mystiques ne sont pas ce qui transforme notre foi et la rend plus forte et belle. J’aime la petite Thérèse. Sa « petite voie », elle l’a découverte en soignant ses sœurs parfois bien acariâtres. C’est là qu’elle est devenue cette sœur merveilleuse que l’on a donné comme patronne des missions. Le service de l’Eglise auquel nous sommes appelés nous fait grandir. Il ne nous abaisse pas, bien au contraire. Combien de laïcs à qui on a fait appel nous disent merci parce qu’ils ont découvert combien ce service leur a permis de grandir, de devenir davantage eux-mêmes. On a davantage de joie à donner qu’à recevoir. Cela est tellement vrai.
Le reproche que le Christ fait aux pharisiens, c’est de ne pas mettre en pratique leur propre discours, leur propre parole. Ils disent et ne font pas. Cette tentation est souvent la nôtre. On peut pérorer, faire de beaux discours, mais le Christ nous rappelle que l’agir doit suivre ce discours. Je me souviens d’une lettre reçue après une messe quand j’étais encore un jeune prêtre à l’église Jeanne d’Arc à Orléans. Sous forme humoristique, j’avais félicité ceux et celles qui partaient avant la fin de la messe pour leur immense désir d’aller annoncer très vite la Bonne Nouvelle du Christ. J’ai reçu une réponse un peu cinglante d’une personne qui me disait : « Vous avez belle mine vous les prêtres de parler de charité s’en la mettre en pratique ! » J’ai répondu : « Bienheureux vous les laïcs qui pouvez pratiquer la charité sans en parler ». J’ai bien conscience que ce que je dis à la communauté, je ne le vis pas moi-même suffisamment. Mais ce service de la communauté n’est pas de dire ma propre parole, mais la Bonne Nouvelle du Christ et cela dépasse toujours celui qui l’annonce. Vivons donc humblement le service de la Parole de Dieu.
Seigneur Jésus, toi le Serviteur, vois tous les hommes qui souffrent, qui peinent, qui espèrent aussi. Relève-les, donne-leur le courage de se mettre à leur tour au service de leurs frères et sœurs. Qu’ils trouvent dans ce service l’épanouissement, la joie de voir grandir l’autre et qu’ils te rendent grâce pour tout ce qu’ils auront partagé avec les plus petits, les plus pauvres, ceux qui ont besoin de la force de ton amour. Dans cette eucharistie, que chacun dépose sur l’autel avec le pain et le vin ce désir sincère d’aider notre humanité à grandir dans l’amour et la solidarité. Amen !
Equipe liturgique : Agnès Tran, Catherine Fouqueray
Accès au lectures du jour
Intentions demandées :
aucuneObsèques de la semaine :
aucunePrière universelle :
PrionsPour tous ceux qui, dans notre monde, exercent une responsabilité et disposent d'un pouvoir, qu'ils le fassent dans un véritable esprit de service et un souci du bien commun.
Prions.
Pour ceux qui traversent l'épreuve, la maladie, l'incompréhension, la calomnie, qu'ils trouvent auprès d'eux, des amis qui les aident et les soutiennent.
Prions
Pour notre communauté chrétienne, qu'elle ne se conforme pas aux règles du monde mais manifeste aujourd'hui que la fraternité est possible.
Homélie (P. Louis Raymond) :
Est-ce que la Maman ou le Papa qui servent leurs enfants ou leurs vieux parents ont l’impression de s’abaisser ? Est-ce que le Père Abbé d’un monastère ou le Supérieur d’une communauté religieuse qui sert ses frères ou ses sœurs a l’impression de s’abaisser ? Est-ce qu’un Président de la République qui passe des nuits à son travail de président a l’impression de s’abaisser ? Est-ce que toutes ces petites mains indispensables qui travaillent dans le monde ou dans l’Eglise ont l’impression de s’abaisser ? Est-ce que François notre Pape que l’on appelle serviteur des serviteurs s’abaisse en faisant ce qu’il fait, en s’occupant de ses frères et sœurs, en cirant ses souliers lui-même ?Pour moi le service bien compris est ce qui grandit l’homme : « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur », nous dit le Christ. La grandeur du service tel que le Christ l’a vécu est de se donner à sa mission de relever l’homme, de lui rendre sa dignité, de le rendre capable de vivre mieux, de vivre épanoui et vivant. Le lavement des pieds n’est pas pour moi un abaissement, mais une volonté de donner à l’homme toute sa dignité, de le reconnaître digne d’être aimé, d’être quelqu’un. Une Maman qui lange son bébé, qui prépare le repas, lave le linge ne s’abaisse pas. Son seul désir est de permettre à sa famille de vivre de façon heureuse, harmonieuse. Et c’est bien une de ses grandeurs. Je me souviens du moment où j’étais aumônier de la FCPMH. Un confrère me demandait si j’avais un calice dans ma voiture pour célébrer l’eucharistie. Je lui ai répondu : « Un calice, j’en trouve un dans chaque église. Mais ce que je n’oublie jamais d’avoir avec moi c’est un bassin et une couverture. C’est plus difficile à trouver et c’est indispensable pour la personne handicapée ». Je n’étais pas moins prêtre lorsque j’aidais quelqu’un à monter un trottoir ou de sortir de son lit, ou de se laver que dans la célébration de l’eucharistie. Personnellement je crois fermement que ce qui fait grandir l’homme c’est le service de son frère et spécialement celui qui est le plus pauvre, le plus délabré.
Car dans le service, nous recevons plus que nous donnons. Je sais que, personnellement j’ai énormément reçu de celles et ceux à qui j’ai offert mon service. Ce sont eux qui m’ont fait grandir en humanité et qui ont transformé ma foi. De cérébrale elle est devenue très humaine, très incarnée. Les grandes envolées mystiques ne sont pas ce qui transforme notre foi et la rend plus forte et belle. J’aime la petite Thérèse. Sa « petite voie », elle l’a découverte en soignant ses sœurs parfois bien acariâtres. C’est là qu’elle est devenue cette sœur merveilleuse que l’on a donné comme patronne des missions. Le service de l’Eglise auquel nous sommes appelés nous fait grandir. Il ne nous abaisse pas, bien au contraire. Combien de laïcs à qui on a fait appel nous disent merci parce qu’ils ont découvert combien ce service leur a permis de grandir, de devenir davantage eux-mêmes. On a davantage de joie à donner qu’à recevoir. Cela est tellement vrai.
Le reproche que le Christ fait aux pharisiens, c’est de ne pas mettre en pratique leur propre discours, leur propre parole. Ils disent et ne font pas. Cette tentation est souvent la nôtre. On peut pérorer, faire de beaux discours, mais le Christ nous rappelle que l’agir doit suivre ce discours. Je me souviens d’une lettre reçue après une messe quand j’étais encore un jeune prêtre à l’église Jeanne d’Arc à Orléans. Sous forme humoristique, j’avais félicité ceux et celles qui partaient avant la fin de la messe pour leur immense désir d’aller annoncer très vite la Bonne Nouvelle du Christ. J’ai reçu une réponse un peu cinglante d’une personne qui me disait : « Vous avez belle mine vous les prêtres de parler de charité s’en la mettre en pratique ! » J’ai répondu : « Bienheureux vous les laïcs qui pouvez pratiquer la charité sans en parler ». J’ai bien conscience que ce que je dis à la communauté, je ne le vis pas moi-même suffisamment. Mais ce service de la communauté n’est pas de dire ma propre parole, mais la Bonne Nouvelle du Christ et cela dépasse toujours celui qui l’annonce. Vivons donc humblement le service de la Parole de Dieu.
Seigneur Jésus, toi le Serviteur, vois tous les hommes qui souffrent, qui peinent, qui espèrent aussi. Relève-les, donne-leur le courage de se mettre à leur tour au service de leurs frères et sœurs. Qu’ils trouvent dans ce service l’épanouissement, la joie de voir grandir l’autre et qu’ils te rendent grâce pour tout ce qu’ils auront partagé avec les plus petits, les plus pauvres, ceux qui ont besoin de la force de ton amour. Dans cette eucharistie, que chacun dépose sur l’autel avec le pain et le vin ce désir sincère d’aider notre humanité à grandir dans l’amour et la solidarité. Amen !
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