Toussaint - 1er novembre 2017 (année A)

Messe à La Chapelle Saint Mesmin, 10h30
Equipe liturgique : Adelaïde Dowkiw, Sylvie Samat, Luc Veillon
Accès au lectures du jour

 

Intentions demandées :  

Benoît MAILLIU et famille

Prière universelle :

Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu
Prions pour l’Eglise afin qu’elle favorise en parole et en actes le dialogue de paix et le respect mutuel avec les autres religions.

Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
Prions pour  que les dirigeants de ce monde aient la volonté de protéger toute vie et de préparer un monde plus juste pour les générations à venir.

Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Prions pour les personnes qui doutent de la vie et perdent espoir. Qu’ils trouvent à leurs côtés des témoins de ton amour.

Dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu
Prions pour notre assemblée afin qu’elle continue à témoigner avec confiance de sa foi auprès de ceux qui ne te connaissent pas ou qui se sont éloignés de toi.

Homélie (père Louis Raymond)

A la fête de la Toussaint je suis toujours impressionné par cette multitude des saints, de ces personnes qui ont essayé toute leur vie de rencontrer leur Seigneur et leurs frères et sœurs en humanité. Ils sont tellement nombreux ces saints anonymes, ceux dont on ne parle que dans des milieux restreints. Ils ne sont pas sur les autels et pourtant aujourd’hui, je suis sûr qu’ils chantent la gloire de Dieu, tout près de Celui qu’ils ont aimé et servi dans le quotidien de la vie. Évidemment dans nos esprits et dans nos cœurs, ils sont bien présents aujourd’hui et nous les honorons avec joie. Nous nous trouvons en famille avec eux parce que leur vie ressemblait tellement à la nôtre, une vie cachée comme celle de Marie, de Joseph à Nazareth. Ils travaillaient de leurs mains pour vivre et faire vivre. Ils étaient donnés aux autres. Des saints ordinaires, quoi !
Je me souviens d’un petit épisode de ma congrégation. Nous avions un évêque en Papouasie, Mgr De Boismenu, qui a été un grand évêque et qui a beaucoup fait pour cette portion du Peuple de Dieu. Il avait un très grand respect pour chacun. On dit qu’il allait toujours accueillir ses hôtes sur le pas de la porte et les raccompagnait de la même façon, quels qu’ils soient, Papous, Européens, confrères. Et nous avons introduit sa cause à Rome. Il a été déclaré « Vénérable », il y a quelques mois. On a écrit un livre sur lui : « sainteté au naturel ». La Rome de ce temps s’est insurgée : la sainteté ce n’est pas naturel, ce ne peut être que surnaturel ! Et pourtant qu’est-ce que je peux aimer cette expression : sainteté au naturel. Tous ceux que nous fêtons aujourd’hui sont de ces gens marqués par la sainteté au naturel, ces gens ordinaires qui n’ont cessé de rechercher leur Dieu dans la vie de tous les jours, même souvent sans le savoir.
Et nous savons bien, nous qui sommes appelés à la sainteté que nous n’allons pas faire des miracles, des actions d’éclat, mais que nous vivrons simplement notre vie d’hommes, de femmes, là où nous sommes plantés, là où nous vivons, dans la situation qui est la nôtre. Et c’est là que nous entendons, que nous ne cessons d’entendre les béatitudes : Bienheureux les pauvres, bienheureux les doux, les miséricordieux, ceux qui se battent pour la justice, ceux qui sont artisans de paix. C’est là dans notre vie courante que nous entendons le cri des pauvres, des affamés de justice, de ceux que l’on malmène, de ceux que l’on met en exil. Oui, frères et sœurs, nous sommes invités à être saints comme Jésus est saint dans sa vie toute simple de Nazareth. Comment sommes-nous saints dans notre travail quotidien, en faisant la cuisine, en soignant des malades, en s’occupant des enfants, en leur proposant un chemin de vie ? Comment sommes-nous saints au travail, avec les collègues, en société ? Comment sommes-nous saints lorsqu’il s’agit de gagner de l’argent, de le dépenser, de s’en servir ?
Y a-t’il quelque chose de plus surnaturel que notre vie naturelle ? Le surnaturel, par définition, ne peut se construire que sur un naturel sain, sur une belle vie faite de don et de pardon, une vie ordinaire qui deviendra par la grâce de Dieu extraordinaire. Aimons notre vie de tous les jours. C’est celle qui nous est donnée pour vivre concrètement les béatitudes. C’est là que nous pouvons vivre l’intimité avec notre prochain et avec notre Dieu. Être présent à notre famille, porter attention à celui qui est le plus faible, lui donner la possibilité de grandir, de devenir lui-même, l’aimer comme le Seigneur l’aime, voilà un chemin de sainteté. Vivre en société en se souciant là aussi du plus faible, être proche de celui qui est exilé, rejeté par la société, là encore est notre chemin e sainteté. Vivre en Eglise en ne négligeant jamais les périphéries chères à notre Pape François, voilà encore un chemin de sainteté. La vie ordinaire est chemin de sainteté, c’est le chemin le plus commun, celui où nous sommes tous engagés. Le Seigneur est là. Son incarnation nous le fait proche et les gestes qu’il a fait en ce monde disent tout des béatitudes entendues tout-à-l’heure. Il a été le doux, le pauvre, le miséricordieux, le faiseur de paix, l’artisan de la justice. Il a pleuré avec ceux qui pleurent. Il a partagé le bonheur des gens heureux. Et il nous a toujours rappelé qu’il nous faut aller jusqu’aux frontières pour annoncer son amour ;
Seigneur Jésus, toi qui as incarné les béatitudes dans ta vie de tous les jours, fais de nous les artisans de ton amour en ce monde. Ton bonheur éternel est pour tous ceux qui, honnêtement, petitement essaient de faire la volonté du Père. Sois présent à nos vies, sois présent dans nos familles, dans notre société, dans notre communauté ecclésiale. Montre-nous le chemin pour qu’un jour tu puisses nous dire : Heureux es-tu, toi qui as pris le chemin de la vie. AMEN.

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