Dimanche 2 mai 2021 - 5eme dimanche de Pâques (année B)
Ce WE, 1 et 2 mai
ATTENTION CONFINEMENT + COUVRE FEU 19H
- Samedi, 17h30 à Chaingy
- Dimanche, 9h30 à La Chapelle Saint Mesmin
- Dimanche, 10h30 à Saint Dominique
- Dimanche, 11h à Ingré
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Intentions :
Prière universelle :
Homélie du Père Louis, MSC
Peut-être avez-vous su que, nous les msc, nous avons fêté le 23 avril trois des nôtres et sept laïcs déclarés bienheureux par le Pape François. Nos trois frères ont choisi de rester au milieu de leur peuple menacé par la violence de l’Etat du Guatemala. Mais les laïcs qui ont été martyrisés avec eux en cette période troublée, en 1980-81, ont témoigné de leur foi au même titre qu’eux, ont témoigné qu’ils étaient greffés sur le Christ au même titre qu’eux. Et je veux citer le plus jeune de ces martyrs, le jeune Juanito, 12 ans. Il était déjà catéchiste, membre de l’Action Catholique et secondait les Pères dans leur visite des villages. Il a été torturé jusqu’à la mort, mais il n’a pas renié. Dans le ruisseau où ses bourreaux l’ont abandonné, ils n’ont rien trouvé, sauf dans sa poche le chapelet. Car il faut savoir que posséder un chapelet, une croix, une bible suffisait pour que l’on soit considéré comme révolutionnaire et donc dangereux et donc bon à être éliminé. Oui, c’est bien à cause du Christ, et de sa Parole que Juanito et les autres ont été tué et ont donné leur vie.
Etre greffé au cep est essentiel pour vivre. Ne pas l’être entraine la mort. Alors nous qui professons notre foi, nous qui allons redire tout à l’heure : Je crois en Dieu, sommes-nous vraiment greffé sur le Christ qui nous révèle l’amour du Père ? Le Pape François nous dit que nous sommes tous des disciples missionnaires. Etre disciple, c’est bien être greffé sur le Christ. C’est ce que nous rappelle notre Evêque depuis son arrivée dans le diocèse. Ce lien au Christ reste le plus important pour que nous soyons vraiment des disciples. La prière, la fréquentation des Ecritures, des sacrements, les œuvres de miséricorde que nous a rappelées le Pape François, notre présence au monde, notre participation à la vie de l’Eglise, voilà ce qui peut vraiment nous unir au Christ, nous greffer sur le Christ. Etre disciple c’est continuer de vivre en communion avec le Maître, comme le Maître. Et celui-ci nous a montré un chemin sans doute ardu, mais c’est le chemin du salut. Donner sa vie par amour c’est ce qu’il a fait et c’est le chemin qu’il nous propose en nous demandant de l’imiter.
A ce stade de cette homélie, je me suis senti un peu bloqué et puis voilà qu’est arrivée la revue « Panorama » et cette revue a un article sur Madeleine Delbrel. J’ai lu l’article et, comme d’habitude, cette lecture m’a remis en selle. J’aime son témoignage. Elle a vécu en région hostile et toute sa vie de foi est une vie toute simple où elle a découvert qu’être au Christ, c’était aussi être aux personnes qui l’entouraient. Reconnaître en l’autre toutes les potentialités que Dieu y a mises est un des moyens de retrouver le Seigneur bien présent dans la vie de l’homme. Son incarnation dans chaque être humain est une garantie de sa précieuse présence. Vivre cette proximité de Jésus-Christ nous engage au service de l’homme, l’homme le plus pauvre, le plus délaissé, le plus démuni. Nous laisser dépouiller par le Christ nous amène à partager son amour, à entrer dans ce cœur à cœur avec l’amour reçu et donné.
Soyons donc de vrais disciples et nous ne pourrons pas garder cela pour nous tout seuls. Comme les martyrs, comme Madeleine Delbrel et tous les disciples de Jésus-Christ, nous deviendrons un peu plus « cœurs de Dieu » au cœur du monde, inondés de la grâce du Seigneur, serviteurs d’un Dieu qui aime jusqu’à donner sa vie pour ses amis, les hommes. AMEN !
Homélie du père Jacques
Quand Jésus dit Je suis la vigne et vous les sarments, pour parler de notre vie de baptisés unis à lui, je songe à une petite vigne près du Mont des Elus à Cléry, complètement abandonnée. Des arbustes et des ronces poussent entre les rangs, des sarments sont morts ou cassés, quelques bourgeons protégés du gel montrent que la sève est toujours prête à monter. Peut-être donnera-t-elle quelques raisins…
Depuis Isaïe, il est courant dans la Bible de comparer le peuple d’Israël à une vigne pour laquelle le Seigneur Dieu s’est donné du mal pour qu’elle porte de beaux fruits. Nous sommes les sarments de la vigne du Père. Jésus, qui est la vigne, insiste sur donner du fruit, porter du fruit. 5 fois en qques lignes. La condition est claire : demeurez en moi, en dehors de moi vous ne pouvez rien faire… Nous ne porterons du fruit que si nous demeurons unis à Jésus. Il n’est pas question de quantité, mais de recevoir notre vie de lui, comme le sarment reçoit la sève du cep. Nous voilà ramenés une fois de plus à repenser notre relation personnelle au Christ. Où en sommes-nous de notre rencontre avec lui dans la prière, dans sa parole et notre vie en Eglise ?
Parce que c’est vital. Autant que de rencontrer ses copains pour un ado en télé-travail, échanger avec ses collègues dans le même bureau, voir de près ses enfants et petits enfants après un confinement en Ehpad, sortir la tête de l’eau après une épreuve. On ne se demande pas si on a le temps, si on a autre chose à faire, on en prend les moyens. Demeurer en Dieu, demeurer sur la vigne, c’est ce que Jean nous dit autrement, quand il nous invite à mettre notre foi dans le Christ Jésus et nous aimer les uns les autres.
Etre enracinés en Christ, c’est la source de toute fécondité : des parents pour transmettre aux enfants l’amour de Dieu et de leurs frères et soeurs ; de l’homme politique pour mettre en œuvre cette grande charité de la recherche du bien commun ; de l’éducateur pour faire grandir en liberté ; de celle ou celui qui transmet la parole même de Dieu, ou le don de son Esprit dans les sacrements.
Et quel est ce fruit que le Seigneur attend ? La justice, l’action de grâce, la louange, dit Isaïe ; aimer en actes et en vérité, dit St Jean. Nous aimer les uns les autres comme lui, dit Jésus à la suite de ce texte. Coopérer à l’œuvre de Dieu, ce qui est la mission de l’Eglise, le travail à la fois des chrétiens et de l’Esprit Saint.
Pour ne pas devenir des chrétiens affadis, des sarments desséchés, nous avons deux moyens : la prière et la Parole. Demandez à Dieu ce que vous voulez, pourvu que ce soit pour devenir disciples de Jésus et témoins de son amour. Profitons du temps de silence qui suit notre Communion au Corps du Christ, pour un cœur à cœur avec lui. Profitons de toute Parole de Dieu entendue, elle est le sécateur de Jésus pour nous émonder. Point de « c’était mieux avant », mais, quelques soient les évènements, laissons sa Parole se réaliser en nous. Sans nous en rendre compte, la gloire de Dieu illuminera nos vies et notre monde.
Seigneur Jésus, fais-nous demeurer en toi, pour toujours.
5éme dimanche de Pâques 2021
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