« Seigneur, j’ai faim de toi ! »


Ce Carême 2020 nous impose un jeûne auquel nous n’avions certainement pas pensé. Le Covid-19 nous impose de ne pas communier au Corps du Christ aussi souvent que nous en avons l’habitude. Et si ce fait que nous n’avons pas choisi nous invitait à approfondir le sens de la Communion ?
Nous avons l’habitude de communier souvent, mais avons-nous vraiment creusé le sens  de la communion ? Nous ne pouvons pas nous en passer et nous avons raison. C’est notre nourriture à nous les disciples du Christ. Et nous sommes heureux de pouvoir recevoir en nous le Corps du Christ dans l’intimité de notre cœur. C’est lui qui nous fait vivre, c’est lui qui nous accompagne tout au long de notre vie et il est bon d’entrer dans cette intimité. C’est lui aussi qui fait notre communion entre nous, chrétiens, « disciples-missionnaires » du Christ. Cette communion fait notre unité en lui et elle bâtit l’Eglise de Jésus-Christ.
Oui, j’aime communier souvent au Corps du Christ. Mais combien de personnes aimeraient avoir cette même possibilité, mais ne l’ont pas ! Ce sont des personnes malades ou très âgées, des personnes trop éloignées de l’église, des personnes en pays de mission où le prêtre ne passe que rarement, des personnes qui sont dans des situations qui ne leur permettent pas d’accéder à la communion… Comment font-elles toutes ces personnes qui ont faim du Christ et qui ne peuvent le recevoir souvent ? La communion leur manque, c’est sûr.
L’Eglise a toujours parlé de la « communion de désir ». « Seigneur, j’ai faim de toi ! ». Ce qui nous arrive cette année n’est-il pas là pour nous permettre d’aller plus loin dans ce désir du Christ et une meilleure compréhension de notre communion fréquente ? J’ai envie de creuser mon désir de recevoir le Christ en moi. N’est-ce pas davantage une habitude qu’un désir profond de communion avec le Christ et… avec mes frères et sœurs ? L’occasion nous est donnée de réfléchir, de chercher aussi des manières de vivre la communion autrement.
La Parole de Dieu est vraiment communion avec le Christ et elle nous unit à nos frères. Allons-nous accentuer la lecture et la méditation de cette Parole qui nous est donnée pour vivre ?
Notre église est souvent ouverte et le Christ y est présent dans la réserve eucharistique. Pourquoi ne pas prendre un moment de paix et de silence devant la Saint Sacrement ?
Nos petites communautés fraternelles proposées par la Synode ne pourraient-elles pas devenir ces petites communautés de foi, de partage et de prière ?
Et puis penserons-nous davantage à nos sœurs et frères qui ne peuvent avoir la communion fréquente : malades, handicapés, isolés ? Notre prière fraternelle peut les aider dans leur confinement forcé.
Je vous dis ma profonde communion. Avec la samaritaine sur la margelle du puits de Jacob, je dis au Christ : « Donne-moi ton eau vive »
                            Louis msc

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