Dimanche 22 mars 2019 - 4° dimanche de Carême (année A)
Ce dimanche, toutes les messes du groupement Agylus sont annulées
- aucune messe à La Chapelle Saint Mesmin 10h30 (équipe liturgique : Chantal Badinier, Luc Veillon)
- aucune messe à Chaingy 10h30 (équipe liturgique : catéchèse)
Accès au lectures du jour
Obsèques :
Intentions :
Cécile MARDELLEJean-Marc POINTEREAU
Daniel SAINMONT
Marie-Odile DESTOC née BRUNEAU
Prière universelle :
Homélie de Mgr Blaquart
http://www.orleans.catholique.fr/vivre-sa-foi/fetes-et-temps-liturgiques/careme#4emedimhomelieMéditation pour le 4ème dimanche de Carême 2020
Devant mes yeux,
Seigneur, j’ai cette Parole de Dieu, Ta Parole, rapportée par
l’Apôtre Saint Jean au chapitre 9 et le journal avec son flot de
nouvelles concernant l’avancée sournoise de Covid 19. Veux-tu nous
dire quelque chose entre ces deux évènements du monde des humains ?
D’un côté, tu guéris
l’aveugle-né malgré la réticence des gens de ce temps-là. De
l’autre, nous sommes désemparés par cet ennemi invisible qui nous
menace tous et qui touche davantage encore les plus faibles parmi
nous.
Seigneur, tu es proche de
ceux qui souffrent, de ceux qui sont rejetés et ta manière
d’approcher cet aveugle nous montre ta compassion pour ceux et
celles qui ont tant de mal à se faire une place au soleil. Tu lui
rends sa dignité d’homme et tu le remets au cœur de la vie des
hommes. Tu nous fais penser à tous ceux et celles qui, autour de
nous, ont besoin d’une main secourable, d’un cœur ouvert. Tu
nous fais penser aussi à celles et ceux qui savent relever ceux qui
tombent, rendre leur dignité à celles et ceux qui ne peuvent
prendre seuls le chemin de la vie.
Seigneur, tu nous veux
proches, même si nous sommes confinés chez nous, de tous nos frères
et sœurs inquiets, marqués par cet ennemi qui nous guette, qui est
tellement insidieux. Dans la prière, par notre présence au
téléphone, par mail, nous sommes invités à ne pas couper les
liens qui nous unissent. Nous pouvons porter ensemble l’inquiétude
du moment, la peur qui nous tenaille. La prière doit être le lien
qui nous unit, qui nous rend davantage frères et sœurs.
Nous
ne devons pas nous laisser voler l’espérance qui nous habite. Le
Seigneur ne nous laissera pas tomber. Il aime l’humanité, toute
l’humanité si fragile. Et nous faisons l’amère expérience de
notre fragilité en cette période de pandémie. Chacun peut mesurer
combien la vie est précieuse. Chacun peut mesurer combien elle est
fragile. Chacun peut penser à celles et ceux qui sont davantage
fragilisés.
Aujourd’hui, Seigneur,
je pense aux malades, ceux qui sont atteints par ce terrible virus.
Je pense à ceux qui vont aller te rejoindre en ton Paradis. Et je
pense à nous tous, ébranlés que nous sommes dans nos certitudes,
invités à témoigner de notre foi et de notre espérance. Rien
n’est facile, mais nous avons la certitude que le Seigneur est là.
« Je suis la lumière du monde », nous dit le Seigneur.
Puissions-nous nous en persuader une fois de plus.
Restons très unis les
uns avec les autres. Notre force est dans notre communion au Christ
et dans notre unité dans la prière. Comme prêtre de Jésus-Christ,
je me permets de vous bénir les uns et les autres.
Seigneur Jésus-Christ,
Lumière des hommes, illumine nos vies de ton amour et de ton
espérance.
Louis RAYMOND msc
Méditation du Père Cothenet
Châtiment ou
Avertissement ?
Par la rapidité de sa
propagation, de la Chine jusqu'au monde entier, la pandémie actuelle évoque la
montée inexorable des eaux au temps du déluge, si bien représenté sur la façade
de notre cathédrale. Le récit biblique s'inspire de vieilles traditions
mésopotamiennes et les transforme, transformations qui nous aident à percevoir
l'orientation propre au texte biblique. Le déluge ne résulte pas d'une
irritation des dieux, mais est la conséquence du débordement de la violence sur
terre. Dieu, voulant reprendre à neuf sa création, choisit Noé, un homme juste,
pour soutenir l'espérance d'un avenir meilleur. Au terme de l'inondation la
colombe apporte dans son bec un rameau d'olivier : signe de paix. Mieux
encore, Dieu établit son Alliance avec Noé et sa descendance, Alliance
universelle donc. Le commandement fondamental est celui du respect de la vie
humaine, car tout homme, même pécheur, porte en lui l'image de son Créateur.
Comme signe de cette Alliance, Dieu choisit l'arc-en-ciel qui brille après
l'orage. L'arme de guerre se transforme ainsi en appel à la paix : quelle
actualité !
Dans sa patience,
Dieu se révèle progressivement à son peuple... Le prophète Ezéchiel au temps de
l'exil rejette l'idée que les fils paient pour la faute de leurs pères. Dieu ne
veut pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive (ch.18).
Un épisode
évangélique est très éclairant. On rapporte à Jésus que l'effondrement de la
tour de Siloé a entraîné la mort de dix-huit personnes. Seraient-elles plus
coupables que les autres habitants de Jérusalem ? Et Jésus de répondre
« Non, je vous le dis, mais si vous ne voulez pas vous convertir, vous
périrez tous » (Luc 13, 4).
C'est comme un
grave
avertissement
qu'il
faut comprendre la pandémie actuelle. L'encyclique Laudato Si du Pape
François nous fournit des clefs d'interprétation. C'est bien le moment de la
relire. L'opinion publique a mis bien longtemps à prendre conscience de la
crise écologique, marquée entre autres par des typhons de plus en plus
dévastateurs, par la sécheresse en d'autres parties du monde et les incendies
ravageurs en Australie récemment. A travers ces événements exceptionnels
certains ont pu y relire le signe des plaies d’Egypte dans le livre de l’Exode
(chap. 7 à 12). L'heure est donc venue pour des changements importants dans
notre mode de vie, Rejetons la « globalité de l'indifférence »
(n° 52) à l'égard de tous ceux qui sont les victimes d'une économie dévoyée, au
service des plus riches.
C'est à une
« écologie intégrale » que nous invite le Pape François.
Intégrale parce qu'elle concerne les divers aspects de la vie humaine,
personnelle et communautaire. Au-delà des intérêts
particuliers, il s'agit de retrouver le sens du bien commun (n°156), à
l'exemple du personnel de santé qui force notre admiration par son
dévouement.
Avertissement ?
Saurons-nous l'entendre ? Dans un climat de prière, sans aucun doute. Que
monte vers Dieu notre prière confiante, prière « en esprit et en vérité »
selon la parole de Jésus à la Samaritaine. Que notre supplication, sous
l'action de l'Esprit Saint, jaillisse de notre réflexion personnelle, d'un
dialogue constructif qui nous aide à nous engager sur les voies de la justice
et de la paix.
En
conclusion
ne laissons pas dire que la religion chrétienne est un rabat-joie. Au contraire
par notre manière de vivre, faisons découvrir la sobriété heureuse, dans
le respect de la nature et l'action de grâces pour sa beauté, dans la joie du
partage selon cette parole du Christ : « Il y a plus de
bonheur à donner qu'à recevoir.» (Ac 20, 35)
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