Dimanche 15 mars 2019 - 3° dimanche de Carême (année A)

Ce dimanche, la messe du groupement Agylus sera à  

  • La Chapelle Saint Mesmin 10h30 (équipe liturgique : catéchèse)
La messe a été annulée suite aux décisions prises le samedi 14 mars à 20h

Accès au lectures du jour

Obsèques :  


Intentions : 

Cécile MARDELLE
Jean-Marc POINTEREAU
Daniel SAINMONT
Marie-Odile DESTOC née BRUNEAU
Romaine et René BEGUE

Prière universelle :


Homélie du Père Louis Raymond 

Jésus a soif et le puits de Jacob est là tout proche. Quoi de plus normal ! Une Samaritaine vient puiser l’eau du puits. Quoi de plus normal ! Voilà un épisode de la vie ordinaire et il aurait pu ne rien se passer d’extraordinaire. Oui, mais voilà que Jésus est Juif et que la Samaritaine est une femme et qui plus est une Samaritaine. Alors cette rencontre improbable devient un évènement et Jésus va en profiter pour annoncer la nouveauté qu’il apporte à toute relation. D’abord il ne refuse pas de parler à une étrangère, une Samaritaine alors que les Juifs ne parlaient pas aux Samaritains. Jésus casse ces principes et va vers les Samaritains comme il va vers ses frères et sœurs Juifs. Jésus ne fait pas de ségrégation ; Il est venu pour sauver l’humanité toute entière. Et tant pis si ses frères Juifs ne comprennent pas. Il se permet de demander de l’eau à cette femme et il va en profiter pour faire une catéchèse. Il va la révéler à elle-même. Il y avait chez elle des pans de vie pas très jolis, jolis. Il va simplement les dire : « Tu as eu cinq maris ! » Pas de jugement, il constate seulement. Il est là pour accueillir les pécheurs. Je viens de re-méditer un petit livre du Pape François sur le pardon, livre qu’il avait écrit pendant l’année de la miséricorde. Ce livre sur le pardon s’adresse en particulier aux confesseurs, aux prêtres « Hommes du don et du pardon », dit le Pape. Il leur demande de la discrétion et une miséricorde à toute épreuve. Ne pas poser de questions indiscrètes, mais avoir un cœur ouvert. Nous faisons tant de rencontres de ce genre dans notre ministère de confesseur. Moi, je continue à être émerveillé de ce qui se passe dans ces moments d’intimité, au nom du Seigneur. Profitons-nous assez de ce sacrement ? Il est là pour nous faire vivre de l’amour du Christ.
« Donne-moi à boire ! »  Là encore quoi de plus normal que d’avoir soif dans ce pays aride et sec. Comme tout homme Jésus a soif. Et cette femme est là. Elle a ce qu’il faut pour puiser. Jésus lui demande ce geste du partage : lui donner à boire. L’eau c’est la vie et on le sait bien, si nous ne buvons pas assez, bien des fonctions physiques ne fonctionnent plus. On le sait bien aussi, dans notre chemin de foi l’eau est indispensable, depuis notre plongée dans l’eau du baptême jusqu’au signe de l’aspersion, demande de pardon au Dieu de la Vie. Signe de vie, l’eau, nous le savons aussi, est aussi signe de mort. Les grosses inondations nous ont fait toucher du doigt cette réalité-là. Et nous savons tous que la répartition de l’eau sera un des grands problèmes de notre avenir sur cette terre.
Avec Jésus, n’avons-nous pas soif nous aussi? Soif de reconnaissance, soif d’amour, d’amitié, de rencontre ? Oui, nos soifs sont multiples. Jésus sent bien cela chez la Samaritaine. Il étend cette notion de soif à toute la personnalité de cette femme rencontrée en chemin. Il va l’aider à se révéler à elle-même. C’est toujours ainsi avec jésus. Il permet à chacun d’aller au plus profond de sa vie, là où se situe son être le plus vrai, le plus vulnérable aussi. Il laisse de côté l’apparence pour entrer au cœur de la vie, au cœur de la personne. Et, dans le récit de cette rencontre on voit bien qu’il n’est plus question seulement de l’eau, mais de la personne elle-même. Jésus vient travailler notre cœur, notre vie intime à condition d’être ouvert et perméable à sa grâce car, jamais il ne force la porte de notre conscience.
Alors ai-je soif ? Et de quoi ai-je soif ? Qu’est-ce qui va remplir ma vie ? Peut-être suis-je tenter par bien des choses matérielles. Mais je sais aussi que cela ne va pas me combler. Je voudrais être aimé follement, mais je sais que cet amour fou est tout de même fragile. Je voudrais une santé éblouissante, mais je sais qu’un petit rien peut me mettre à terre. Regardez ce satané virus. Invisible, il met à mal toute la terre et ses habitants. Plus rien ne marche. Nos rapports humains sont bouleversés.
Seigneur Jésus, j’ai soif de toi, de ton amour, de ton espérance. Sans toi, je ne puis rien faire. Comme la Samaritaine, j’attends de toi que tu me révèles à moi-même, que tu me relèves et que tu m’envoies comme disciple missionnaire. Je te rends grâce pour tes incursions dans ma vie. Elles me font bouger, avancer, aller vers toi et vers les autres. Sur la margelle du puits de ma vie, tu m’attends et tu me bouscules. Merci, Seigneur Jésus ! 

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