Dimanche 5 janvier 2020 - Epiphanie (année A)

Ce dimanche, la messe du groupement Agylus sera à  

  • La Chapelle Saint Mesmin 10h30 (équipe liturgique : Jacqueline Gentils, Chantal Badinier)

Accès au lectures du jour

Obsèques :  

Roger GUELLEC

Intentions demandées :  

1-Jésus , notre lumière, éclaire ton Eglise  : comme l’étoile,   guide les pasteurs de ton peuple .
 Guide aussi tous  les responsables politiques  pour qu’ils   recherchent la justice et la paix.
           Pour eux tous nous te prions.   R

   2-Tant d’hommes vivent encore loin de Toi, sans
     connaître la lumière de ton Evangile.
          Pour eux aussi, nous te prions.     R

3.  Nous te recommandons les jeunes églises de tous les
    continents, leurs prêtres, leurs   missionnaires et
    catéchistes,  et les jeunes de notre communauté, Pierre
    au Cameroun et Romain en Indonésie , partis pour
servir leurs frères .
               Pour tous ceux qui travaillent au service de
                l’Evangile ,  nous te prions.      R

4.  Jésus , notre Dieu, étoile de nos vies, donne-nous le
     courage de marcher à ta suite, éclaire notre route et
     celle de notre communauté.      Nous t’en prions     R

Prière universelle :

 

Homélie du Père Louis Raymond

Deux oncles missionnaires en Papouasie, puis au Sénégal pour l’un d’eux qui devient le premier Evêque d’un Diocèse du Sénégal, Kaolack. Deux tantes religieuses en Inde. Un grand oncle qui a fondé notre communauté à Saint Domingue. Deux cousins missionnaires au Sénégal. Un voisin missionnaire chez les Inuits dans la Grand Nord Canadien. L’Epiphanie du Seigneur, l’annonce à toutes les nations a toujours été pour moi une réalité. Et dans ma famille religieuse, la présence dans 53 pays, la nomination toute récente d’un évêque Africain en République Démocratique du Congo, Le cardinalat pour un de mes frères Papous choisi par François, notre Pape, 25 évêques parmi mes frères, l’Epiphanie de Dieu, l’annonce à toutes les nations est pour moi une évidence. Nous n’avons pas le droit de nous enfermer dans nos petits conforts, nos petits intérêts. Dieu, depuis Noël, est envoyé à toutes les nations. L’encens que j’ai fait monter vers le Seigneur en m’avançant au milieu de vous, c’est le signe que l’Epiphanie du Seigneur, la manifestation du Seigneur se réalise au milieu de nous. Nous sommes tous porteurs des dons que les mages sont venus lui offrir au nom de toutes les nations.
La manifestation de Dieu au milieu des nations, l’Epiphanie de Dieu se réalise là où l’Eglise s’ouvre, prend l’air de toute part, n’oublie pas les périphéries si chères à notre Pape François. Vous le comprenez bien, il ne faut aucun repliement sur nous-mêmes, sur nos petites habitudes, sur nos petites certitudes qui volent en éclat aussitôt qu’énoncées. Dieu se manifeste aux nations et, si nous ne savons pas très bien qui sont ces mages venus d’Orient, nous connaissons bien ceux et celles d’aujourd’hui qui sont capables de traverser les mers pour faire advenir l’épiphanie de Dieu. Ils sont nos mages d’aujourd’hui, ces témoins du Christ dans le monde tel qu’il est. Parfois les mers à traverser sont nos rues, nos hameaux, nos lotissements, nos mésententes familiales ou de voisinage. Ce n’est pas loin, mais pourtant cela semble impossible à passer… Cherchons par tous les moyens la manière d’aller au large, de ne pas nous confiner dans « nos chacun pour soi ».
L’Epiphanie de Dieu, c’est le monde entier pour lequel Christ est venu naître en notre chair. Nous ne sommes pas ses disciples si nous ne sommes pas capables de voir au-delà de nous-mêmes. Je suis très reconnaissant à celles et ceux qui viennent nous secouer dans nos habitudes, dans nos manières trop bien huilées de vivre notre vie d’hommes et de chrétiens. Ils sont les mages d’aujourd’hui et je suis sûr que ce qu’ils nous apportent c’est plus que de l’encens, de la myrrhe et de l’or. C’est une vie en Jésus-Christ qu’ils ont accueillie dans leur vie d’hommes et de femmes nés sous d’autres cieux. N’ayez pas peur de nous dire qu’il faut bouger, qu’il n’y a aucune honte à danser devant le Seigneur, à chanter ses louanges dans nos propres langues. L’Epiphanie nous invite à sortir de nos vies complexées de chrétiens rabougris, racornis, tellement heureux de vivre l’entre-soi. Nous sommes invités à l’ouverture, à nous laisser interroger par ce monde qui déconcerte et qui, parfois, se replie sur des acquis qui ne sont pas de mise quand on est chrétien. L’Epiphanie de Dieu, la Manifestation de Dieu aux hommes et aux femmes de tous les temps et de tous les continents ne nous laisse pas tranquilles. Elle nous envoie vers les autres, elle nous pousse à un accueil permanent de l’autre, de l’imprévu, de l’imprévisible. Christ est lui-même l’imprévu et lorsqu’il ne l’est plus, est-il encore notre Sauveur venu en ce monde ?
Oui, laissons-nous surprendre et prenons le chemin des mages, celui de l’imprévisible de Dieu. Notre vie chrétienne se renouvellera en voyant l’enfant de la crèche pauvre et nu et fera de nous de véritables disciples-missionnaires de sa Parole de vérité. Nous ne nous prévaudrons pas de cette parole et nous admettrons comme les mages qu’elle nous est donnée, qu’elle est mise dans nos cœurs comme un levain dans notre pâte humaine pour la transformer et la faire lever aux yeux du monde entier. Nous deviendrons alors de vrais missionnaires ici et au loin, dans notre vie quotidienne et dans nos élans de solidarité, dans la moiteur de nos vies et dans nos élans pour nous ouvrir au Vivant.
Seigneur Jésus, accueille-nous avec nos pauvres présents. Ce n’est ni l’or, l’encens ou la myrrhe. C’est notre cœur, c’est notre vie que nous t’offrons. Ouvre-les aux dimensions du monde et fais de nous de vrais missionnaires de ton amour pour les hommes et les femmes d’aujourd’hui. Sois de toutes nos rencontres qui nous bousculent. Fais-nous te reconnaître dans ceux qui nous posent question. Merci, Seigneur, de les mettre sur notre chemin. Ils sont les porteurs de ta Parole qui ne cesse de nous interroger. AMEN !

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