Dimanche 2 février 2020 - Présentation du Seigneur (année A)

Ce dimanche, la messe du groupement Agylus sera à  

  • La Chapelle Saint Mesmin 10h30 (équipe liturgique : Catherine Fouqueray, Adelaïde Creusat )

Accès au lectures du jour

Obsèques :  

Bernard Lefevre

Intentions demandées :  

aucune

Prière universelle :



Homélie du Père Louis Raymond 

 Ah, Syméon ! Quel être de désir n’est-il pas ! Il attendait le salut promis par Dieu. Et voilà qu’il le découvre dans ce petit enfant dans les bras de sa maman. Voilà le signe du salut de Dieu pour toutes les nations. Et ce magnifique chant de Siméon que nous pouvons chanter tous les soirs au moment des complies : « Maintenant, ô Maitre souverain, tu peux laisser ton serviteur en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » Ce chant est repris tous les soirs, dans toutes les Abbayes du monde comme cette reconnaissance du salut pour toutes les nations. Mais il a fallu ce vieillard, Syméon, et Anne, pour reconnaître en cet enfant celui qu’ils attendaient tant. Et il faudra toujours et partout des femmes et des hommes tout simples pour reconnaître le Christ venu dans ce monde. A la crèche, c’était les bergers, des hommes peu considérés. Aujourd’hui c’est Syméon et Anne, deux vieillards, qui sont aux premières loges et qui savent reconnaître dans ce bout de chou le Sauveur du genre humain. Et je pense à tous ces consacrés qui sont aujourd’hui en fête : humblement ils chantent le Seigneur et témoignent devant les hommes.
Il faudra toujours des cœurs simples, des cœurs en attente pour permettre à notre humanité de découvrir celui qui vient. Les orgueilleux n’ont pas de place dans cet aréopage. Mais là, autour de Jésus, il y a Marie, Joseph, Syméon et Anne, des cœurs humbles et purs, qui attendent la venue du messie. Ils sont alors vraiment capables de le reconnaître. Jésus est là comme le petit enfant confiant dans sa mère, en sa famille de la terre pour accomplir cette présentation à Dieu dans le temple. Jésus et sa famille ont toujours fait ce que la Loi demandait et accompli tous les rites Juifs. C’est donc bien ce rite que Jésus vient accomplir.
Etre présenté au temple, c’est déjà faire l’offrande de cet enfant à Celui qui est le Maître souverain, à Dieu. C’est reconnaître que Dieu est premier et que c’est bien lui qui a donné cet enfant. Lorsque nous-mêmes, nous présentons un enfant à l’église, nous reconnaissons qu’il ne nous appartient pas. C’est un don de Dieu. Bien sûr, c’est nous qui l’avons mis au monde, mais cet enfant vient d’ailleurs : il vient de Dieu qui l’aime de toute éternité. Nous sommes ses protecteurs, nous sommes ceux qui vont lui indiquer un chemin. Mais il est signe de la toute-puissance d’amour du Seigneur Jésus. Et lorsque nous présentons cet enfant, nous le faisons dans l’humilité comme Marie et Joseph. Que sera cet enfant ? La question est toujours là pour des parents. Un avenir nous est ouvert, mais nous ne savons rien de ce qu’il deviendra. Marie et Joseph font confiance à l’avenir.
Cette fête de la Présentation est aussi la fête de la vie consacrée voulue par la Pape Jean Paul II. Pourquoi ? Parce que la vie consacrée est une prise en compte radicale du baptême. Toute vocation en Eglise prend racine dans le baptême qui est le don de Dieu par excellence. La vie consacrée est du côté de la gratuité et de l’action de grâce. Elle est signe que le don total au Seigneur peut remplir une vie. C’est là qu’est sa fécondité. Elle nous donne un regard nouveau et nous ouvre au Royaume à venir. Bien sûr, tout chrétien est appelé à la sainteté et notre Pape François nous l’a beaucoup rappelé. Mais les consacrés sont les signes vivants de cet appel de tout baptisé. Ils rappellent à toute l’Eglise que chacun est appelé à être saint de la sainteté même du Seigneur Jésus. Les consacrés, dont je suis,  n’ont d’autre revendication à faire que celle de montrer par leur vie que le Christ les comble. Oh, nous ne sommes pas parfaits et nous le savons. Mais, peu à peu, nous apprenons à découvrir Celui à qui nous avons offert notre vie. Notre prière et notre vie de communauté ne sont pas parfaites, mais nous voulons être, malgré tout et humblement, signes du Royaume.
Seigneur Jésus, à travers Siméon, Anne, Marie, Joseph, tu nous donnes des exemples d’humilité ouverte à l’immense amour de ton Père. Tu nous invites à la confiance. A travers les consacrés aujourd’hui, tu nous ouvres aussi un chemin vers ta sainteté. Aide-les à être des témoins fidèles. Mets au cœur de nombreux jeunes chrétiens le désir de consacrer leur vie à ton service dans la prière, dans la communion fraternelle, dans la mission au cœur du monde. AMEN !

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