Dimanche 19 janvier 2019 - 2° dimanche ordinaire (année A)

Ce dimanche, la messe du groupement Agylus sera à  

  • La Chapelle Saint Mesmin 10h30 (équipe liturgique : Christine Rouzioux, Adelaïde Creuzat )

Accès au lectures du jour

Obsèques :  

M. Pierre LEVY

Intentions demandées :  

MMe Monique GOUDOU
M. Joao-Augusto DIAS

Prière universelle :



Homélie du Père Louis Raymond 

« J’ai vu l’Esprit descendre sur lui comme une colombe et il demeura sur lui. » Voilà une belle reconnaissance. C’est l’Esprit Saint qui se manifeste pour montrer le Fils de Dieu. Et Jean est là comme témoin. Bien sûr, nous n’avons pas eu cette chance de voir ainsi le Fils de Dieu se faire reconnaître par nous de cette manière. Mais dans notre vie d’hommes, de femmes, combien de fois n’avons-nous pas senti cette présence forte du Christ qui nous guide et nous assure de son amour. Ce sont des moments de joie, des moments de peine, des moments de combat et nous savons, dans notre foi, nous savons qu’il est là. Nous crions notre détresse parfois et inconsciemment nous savons qu’il est présent dans cette détresse. Nous crions notre joie et nous le reconnaissons dans une présence intime, une présence presque sensible.
Oh, bien sûr qu’il y a aussi des moments de grande détresse où nous avons l’impression qu’il nous laisse tomber. Je crois que bien des grands saints ont eu ces périodes de grande sècheresse, de nuit noire, où la présence du Seigneur s’est totalement obscurcie. C’est le temps de la nuit. Et cette nuit est rude, pénible. Est-ce que le Seigneur est absent pour autant ? Je ne le pense pas, mais nous n’en avons plus la vision, nous ne le reconnaissons plus dans nos vies d’hommes, de femmes. C’est le temps du malheur et de la nuit. Mais le Seigneur n’est pas absent pour autant et il se révélera de la manière dont on ne s’attend pas.
Je pensais à cette présence mystérieuse du Christ dans notre Eglise tellement secouée, ballotée au gré des vents, au gré des turpitudes des hommes. Dieu est-il moins présent ? Le texte d’Isaïe parle d’Israël : « Je fais de toi la lumière des nations ». Israël n’avait rien d’une nation parfaite. Lorsque nous lisons la Bible, nous pouvons parfois nous aussi avoir des hauts le cœur. Tout n’était pas parfait dans le Peuple choisi par Dieu. Le Concile Vatican II a repris la formule pour parler de l’Eglise, « Eglise Lumière des nations » : ce décret Lumen Gentium est toujours là pour nous aider à faire de notre Eglise ce phare qui vient révéler à tous les peuples la présence du Christ. Ce n’est plus Jean le Baptiste qui révèle aux nations la présence du Christ. C’est l’Eglise qui est porteuse de cette mission. Elle se doit d’être « lumière des nations » parce qu’elle est bâtie sur le Roc qu’est le Christ, parce qu’elle est porteuse du témoignage laissé par les apôtres, par nos aïeux dans la foi, par cette Parole de Dieu donnée en Jésus-Christ, révélée en JC.
Alors, en cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, nous prenons un peu plus conscience que nous ne sommes pas totalement unis, que notre Eglise est loin d’être ce qu’elle devrait être. Mais, tout en souffrant de cela, nous faisons confiance à celui sur qui elle est fondée. Il est notre ROC, il est notre socle et ce socle s’appelle AMOUR. Et nous retenons la parole d’Isaïe au Peuple d’Israël : « Je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre ». Car, enfin, nous ne recevons pas cette annonce pour nous tout seuls, pour nous comme des enfants gâtés, privilégiés. C’est à toutes les nations que nous sommes envoyés. Si l’Esprit Saint a révélé le Christ, c’est pour tous les hommes de la terre. Avons-nous cet esprit missionnaire, sommes-nous tournés vers les autres pour les aimer, pour leur annoncer Celui qui nous fait vivre ?
Vous savez, il nous faut prendre l’attitude de Paul et Sosthène dans leur adresse aux Corinthiens, « à l’Eglise de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés dans le Christ Jésus et sont appelés à être saints… A vous la grâce et la paix, de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ… » Nous devons annoncer la grâce et la paix à tous ceux que nous rencontrons, à tous ceux qui attendent consciemment ou non que cette annonce de Jésus Christ leur soit adressée. Que savons-nous de l’attente des hommes et des femmes de ce temps ? Que savons-nous de l’attente de celles et ceux qui vivent tout près de nous ou au loin ? N’attendent-ils pas que nous soyons des témoins authentiques de Jésus-Christ, des témoins de la Bonne Nouvelle ? Avec tous nos frères qui se réclament du même JC, Sauveur, n’ayons pas peur de montrer à tous la tendresse de Dieu. C’est la marque de fabrique du chrétien.
Seigneur, tu te révèles à nous de bien des manières. Permets-nous de te reconnaitre dans notre propre vie, dans ceux qui nous entourent, dans ce monde compliqué, dans celui qui vient taper à la porte de mon cœur, dans les évènements de nos vies. Sois de tous les combats de ton Eglise pour plus de clarté, pour plus de transparence. Aide-nous à marcher vers l’unité de tous ceux qui se réclament de ton nom. AMEN !

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