Dimanche 28 octobre 2018 - 30° dimanche ordinaire (année B)
Messe de La Chapelle à l'espace Jean-Paul II, 10h30
Equipe liturgique : Providence Habimana, Sylvie Bargain
Accès au lectures du jour
Christian Rebour
Huguette Perrin
Pour le Pape et les évêques qui célèbrent en ce moment la messe de clôture du Synode des Jeunes durant lequel ils ont cherché à mieux accompagner les jeunes en les interrogeant et en les écoutant avec bienveillance. Seigneur nous te prions
« Seigneur Sauve ton peuple »
Avec Jérémie nous sommes dans la supplication et l’espérance en ces temps difficiles.
Pour l’Eglise que nous sommes tous ensemble qu’elle ait soucis des prêtres et consacrés qui répondent à ton appel en se mettant au service de leurs frères. Seigneur nous te prions
« Fils de David, prends pitié de moi ! »
Pour celles et ceux qui se croient indignes de la miséricorde de Dieu et pour celles et ceux qui retrouvent l’espérance et se remettent en route. Seigneur nous te prions.
« Confiance, lève-toi, il t’appelle »
Pour notre communauté paroissiale, qu’elle soit généreuse et ouverte, et en particulier toujours plus attentive et disponible aux appels de ceux qui sont sur le bord du chemin. Seigneur nous te prions.
La confiance ! C’est un sentiment fort. L’aveugle ne peut s’en remettre qu’à Dieu lui-même qu’il a dû implorer souvent. Mais voilà que le Messie de Dieu est envoyé sur la terre pour éclairer la vie des hommes, pour leur montrer la bonté et la beauté de Dieu lui-même. Vous vous rendez compte, tout-à-coup vous voyez tout ce que vous n’avez jamais vu, la nature, les personnes que vous aimez, les montagnes et la mer, les forêts et les rivières. Tout ce que vous imaginiez devient tout-à-coup réalité dévoilée.
Souvent je me dis : « Mais comment les aveugles font-ils pour distinguer les êtres et les choses qui les entourent. J’ai eu souvent l’occasion de voir ces mal-voyants, ces non-voyants qui me disaient : « Tu vois telle chose ? » Ils avaient d’autres sens tellement plus développés que moi. Voir, ce n’est pas seulement avec les yeux du corps. Ils sont bien utiles certes. Mais le Seigneur, je suis sûr, ouvre les yeux du cœur, les yeux qui me permettent de voir le Seigneur à l’œuvre, qui me permettent de voir avec émerveillement les êtres qui m’entourent. Je suis sûr que celui qui fait confiance au Seigneur comme Bartimée découvre bien plus que l’enveloppe, bien plus que nous ne découvrons avec les yeux de notre corps.
J’ai fait des camps avec des personnes handicapées et je me souviens de Gildas et de Christine. Lui était aveugle et elle en fauteuil roulant. Se promenant dans les chemins creux, lui l’aveugle poussait le fauteuil de Christine la handicapée des jambes. Cà se terminait souvent dans les buissons qui longeaient la route. Et çà se terminait surtout toujours par des grands éclats de rire. Et je me souviens aussi du même Gildas, le jour où il a été embauché comme standardiste au Conseil Général. Il m’a téléphoné : « Viens voir comme elle est belle ma bécane ! » J’y suis allé et caressant le clavier avec ses doigts il goûtait de pouvoir enfin vivre comme tous les autres. L’homme ne voit pas qu’avec ses yeux, il voit avec le cœur.
Faire confiance ! Pour nous les hommes de ce temps qui mettons notre confiance dans les techniques et autres, il n’est pas facile de faire confiance à Dieu, de faire confiance à une vie que nous ne maîtrisons pas. L’homme s’accroche à ce qu’il voit, à ce qu’il sent comme sûr et pourtant très souvent il touche du doigt que tout cela peut finir très vite. Nous le savons, même notre vie va s’arrêter et tout ce à quoi nous tenons tellement va prendre fin et mourir. Faire confiance à la vie, à l’avenir reste difficile pour nous car nous ne le maîtrisons pas. L’aveugle n’avait rien à perdre. Finalement il ne pouvait que lui arriver quelque chose de meilleur. Et si nous avions ce même sentiment dans notre vie ! Par la foi, nous savons que ce qu’il y a de meilleur pour nous va nous être donné et la vie éternelle nous est promise. Et pourtant nous tenons tellement à tout ce que nous pouvons toucher, à ces richesses éphémères qui comblent nos vies. Avec l’aveugle-né bondirai-je vers le Seigneur qui peut me donner le meilleur de ce que je peux imaginer ?
Pour bondir vers le Seigneur et confier notre avenir dans ses mains, dans son cœur, il nous faut nous dégager de tant et tant de choses presqu’inutiles. Il nous faut retrouver le cœur de pauvre qui va nous être rappelé dans les béatitudes le jour de la Toussaint. Oui, heureux le cœur de pauvre, son univers s’ouvrira sur les grands espaces de l’amour, de la joie, de la paix. C’est ce qui arrive à cet aveugle. C’est ce qui arrive aux nouveaux baptisés. C’est ce qui nous arrive quand nous savons nous retourner vers le Seigneur et que nous disons dans la confiance : « Seigneur, fais que je voie ! »
Oh oui, Seigneur, fais que je voie la beauté de la nature et que jamais je ne la dénature. Seigneur, fais que je voie ma femme, mon mari, mes enfants, mes frères en communauté comme les reflets de Dieu et que je bénisse toujours ton saint nom pour ces merveilleux cadeaux qu’ils sont pour moi. Seigneur, fais que je voie tous les êtres sur la terre, les hommes et les femmes qui peuplent l’univers comme les reflets de ta présence et de ton amour. Fais que l’étranger ne soit plus un étranger pour moi, mais un ami, un frère, une sœur. Fais que la personne handicapée me rappelle que tu aimes tout homme dans quelque condition qu’il soit. Seigneur, laisse-moi reprendre le cri de Bar Timée : « Seigneur, fais que je voie », fais que je voie avec les yeux du cœur les merveilles de ton amour. AMEN !
Equipe liturgique : Providence Habimana, Sylvie Bargain
Accès au lectures du jour
Obsèques :
Intentions demandées :
Eliane HuillardChristian Rebour
Huguette Perrin
Prière universelle :
« Que veux-tu que je fasse pour toi »Pour le Pape et les évêques qui célèbrent en ce moment la messe de clôture du Synode des Jeunes durant lequel ils ont cherché à mieux accompagner les jeunes en les interrogeant et en les écoutant avec bienveillance. Seigneur nous te prions
« Seigneur Sauve ton peuple »
Avec Jérémie nous sommes dans la supplication et l’espérance en ces temps difficiles.
Pour l’Eglise que nous sommes tous ensemble qu’elle ait soucis des prêtres et consacrés qui répondent à ton appel en se mettant au service de leurs frères. Seigneur nous te prions
« Fils de David, prends pitié de moi ! »
Pour celles et ceux qui se croient indignes de la miséricorde de Dieu et pour celles et ceux qui retrouvent l’espérance et se remettent en route. Seigneur nous te prions.
« Confiance, lève-toi, il t’appelle »
Pour notre communauté paroissiale, qu’elle soit généreuse et ouverte, et en particulier toujours plus attentive et disponible aux appels de ceux qui sont sur le bord du chemin. Seigneur nous te prions.
Homélie du Père Louis (MSC)
« Confiance, lève-toi, il t’appelle… » Et l’aveugle se lève et se présente au Seigneur tel qu’il est dans sa cécité… Et l’Evangile nous dit la suite de l’histoire. Le Christ va lui donner la vue. Non seulement la lui restituer, mais la lui donner vraiment puisqu’il était aveugle de naissance. Il n’avait jamais vu. Le voilà qui voit une réalité qui lui était étrangère…La confiance ! C’est un sentiment fort. L’aveugle ne peut s’en remettre qu’à Dieu lui-même qu’il a dû implorer souvent. Mais voilà que le Messie de Dieu est envoyé sur la terre pour éclairer la vie des hommes, pour leur montrer la bonté et la beauté de Dieu lui-même. Vous vous rendez compte, tout-à-coup vous voyez tout ce que vous n’avez jamais vu, la nature, les personnes que vous aimez, les montagnes et la mer, les forêts et les rivières. Tout ce que vous imaginiez devient tout-à-coup réalité dévoilée.
Souvent je me dis : « Mais comment les aveugles font-ils pour distinguer les êtres et les choses qui les entourent. J’ai eu souvent l’occasion de voir ces mal-voyants, ces non-voyants qui me disaient : « Tu vois telle chose ? » Ils avaient d’autres sens tellement plus développés que moi. Voir, ce n’est pas seulement avec les yeux du corps. Ils sont bien utiles certes. Mais le Seigneur, je suis sûr, ouvre les yeux du cœur, les yeux qui me permettent de voir le Seigneur à l’œuvre, qui me permettent de voir avec émerveillement les êtres qui m’entourent. Je suis sûr que celui qui fait confiance au Seigneur comme Bartimée découvre bien plus que l’enveloppe, bien plus que nous ne découvrons avec les yeux de notre corps.
J’ai fait des camps avec des personnes handicapées et je me souviens de Gildas et de Christine. Lui était aveugle et elle en fauteuil roulant. Se promenant dans les chemins creux, lui l’aveugle poussait le fauteuil de Christine la handicapée des jambes. Cà se terminait souvent dans les buissons qui longeaient la route. Et çà se terminait surtout toujours par des grands éclats de rire. Et je me souviens aussi du même Gildas, le jour où il a été embauché comme standardiste au Conseil Général. Il m’a téléphoné : « Viens voir comme elle est belle ma bécane ! » J’y suis allé et caressant le clavier avec ses doigts il goûtait de pouvoir enfin vivre comme tous les autres. L’homme ne voit pas qu’avec ses yeux, il voit avec le cœur.
Faire confiance ! Pour nous les hommes de ce temps qui mettons notre confiance dans les techniques et autres, il n’est pas facile de faire confiance à Dieu, de faire confiance à une vie que nous ne maîtrisons pas. L’homme s’accroche à ce qu’il voit, à ce qu’il sent comme sûr et pourtant très souvent il touche du doigt que tout cela peut finir très vite. Nous le savons, même notre vie va s’arrêter et tout ce à quoi nous tenons tellement va prendre fin et mourir. Faire confiance à la vie, à l’avenir reste difficile pour nous car nous ne le maîtrisons pas. L’aveugle n’avait rien à perdre. Finalement il ne pouvait que lui arriver quelque chose de meilleur. Et si nous avions ce même sentiment dans notre vie ! Par la foi, nous savons que ce qu’il y a de meilleur pour nous va nous être donné et la vie éternelle nous est promise. Et pourtant nous tenons tellement à tout ce que nous pouvons toucher, à ces richesses éphémères qui comblent nos vies. Avec l’aveugle-né bondirai-je vers le Seigneur qui peut me donner le meilleur de ce que je peux imaginer ?
Pour bondir vers le Seigneur et confier notre avenir dans ses mains, dans son cœur, il nous faut nous dégager de tant et tant de choses presqu’inutiles. Il nous faut retrouver le cœur de pauvre qui va nous être rappelé dans les béatitudes le jour de la Toussaint. Oui, heureux le cœur de pauvre, son univers s’ouvrira sur les grands espaces de l’amour, de la joie, de la paix. C’est ce qui arrive à cet aveugle. C’est ce qui arrive aux nouveaux baptisés. C’est ce qui nous arrive quand nous savons nous retourner vers le Seigneur et que nous disons dans la confiance : « Seigneur, fais que je voie ! »
Oh oui, Seigneur, fais que je voie la beauté de la nature et que jamais je ne la dénature. Seigneur, fais que je voie ma femme, mon mari, mes enfants, mes frères en communauté comme les reflets de Dieu et que je bénisse toujours ton saint nom pour ces merveilleux cadeaux qu’ils sont pour moi. Seigneur, fais que je voie tous les êtres sur la terre, les hommes et les femmes qui peuplent l’univers comme les reflets de ta présence et de ton amour. Fais que l’étranger ne soit plus un étranger pour moi, mais un ami, un frère, une sœur. Fais que la personne handicapée me rappelle que tu aimes tout homme dans quelque condition qu’il soit. Seigneur, laisse-moi reprendre le cri de Bar Timée : « Seigneur, fais que je voie », fais que je voie avec les yeux du cœur les merveilles de ton amour. AMEN !
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