Dimanche 11 novembre 2018 - 32° dimanche ordinaire (année B)

[Messe à Saint Ay à 9h30]
[Messe à Chaingy à 10h15]
ADAP à  La Chapelle  à l'église, 10h30

Equipe liturgique : Luc Veillon, François Chaffange
Accès au lectures du jour

Obsèques :  


Intentions demandées :  


Prière universelle :

Seigneur, nous Te prions pour Ton Eglise diocésaine et particulièrement pour ses prêtres et pour son évêque. Tu leur as confié une mission difficile aux avant-postes où ils sont très exposés. Viens à leur aide et soutiens-les dans leurs fragilités, leurs doutes et leurs moments de solitude. Merci Seigneur.

Seigneur, en ce jour de fête, nous Te prions pour nos sociétés qui ont la tentation de se replier sur elles. Nous te prions en particulier pour l’Europe qui est remise en cause alors qu’elle a su faire régner la paix sur son territoire depuis 1945. La paix ne vient pas par hasard, elle vient lorsque chacun de nous accepte de tendre la main à ceux qui lui sont proches et différents. Aide-nous à le faire et la paix pourra venir en ce monde. Merci Seigneur.

Seigneur, alors que la canicule a brutalement laissé la place au froid et aux tempêtes, il y a toujours autour de nous des pauvres, des veuves de Sarepta que les dérèglements climatiques et autres fléaux atteignent en premier. Aide-nous à savoir regarder autour de nous, à juger et à agir afin qu’il y ait moins d’inégalités et plus de solidarité entre les hommes. Merci Seigneur.

Seigneur, nous Te prions pour notre communauté paroissiale, petite barque ballottée au milieu de cette société en perte de repère dans une Eglise en crise et contestée. Donne-nous de rester simplement fidèles, unis, humbles et confiants. Merci Seigneur.

Homélie du Père Louis (MSC)

Homélie du 11 novembre 18 à Saint Ay 100ème anniversaire de l’armistice
Quand j’ai lu cette page d’Evangile, je n’ai pu m’empêcher de penser aux victimes collatérales de bien des guerres, et plus spécialement à celles qui ont vécu le veuvage, celles que l’on a appelées pudiquement « les veuves de guerre ». Ces femmes ont dû faire face seules à leur vie de famille, à une vie très dure souvent. Car la guerre touche tant de monde : famille, proches, enfants. C’est le fléau absolu et nous ne pouvons évoquer ce centenaire sans évoquer toutes ces souffrances. Elles sont encore vécues d’une manière atroce en Syrie et ailleurs dans le monde. Tant de souffrances pour quels résultats ? Aujourd’hui, dans cette église nous prions pour la paix et nous nous engageons les uns et les autres pour que la paix règne dans le monde. Bien sûr, nous pensons au sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour notre liberté et nous sommes reconnaissants. Mais combien aussi de victimes innocentes que nous risquons d’oublier définitivement.
Dans cette page d’Evangile, le Christ replace cette pauvre veuve au centre de la vie et nous invite à remettre, nous aussi, au centre de nos préoccupation les petits, les pauvres, les mal-aimés, les immigrés, les rejetés, les exilés. Pour que la paix soit parfaite, toute la population et surtout la population des pauvres doit avoir sa vraie place. Combien de fois n’avons-nous pas fait la guerre sur le dos des pauvres gens ! Cette pauvre veuve a donné bien plus que tous les riches de la terre… Je suis sûr que bien des pauvres donnent davantage que les grandes fortunes qui ne cessent de grandir aux dépens des plus pauvres. C’est aussi de cela que nait la jalousie qui peut mener à la guerre. Il y a tant de différence que cela devient insupportable au peuple des pauvres que l’on laisse dans la misère.
Ce sont des leçons de vie qui nous sont données aujourd’hui. 100 ans après l’armistice, nous savons que malheureusement la paix est toujours fragile et que la guerre continue dans bien des endroits du monde. Personnellement et communautairement nous devons devenir des artisans de paix. Je dis bien le devenir car nous ne le sommes jamais spontanément. Et ces efforts vers la paix passent par la justice envers tous les hommes et les femmes de ce temps. Que nous soyons artisans de paix dans nos familles, dans nos lieux de travail, dans nos quartiers, dans nos villes et villages, dans notre pays, dans notre monde. Créer la paix doit être notre souci.
Mais cette paix ne se fera pas sans la justice et l’Evangile nous rappelle sans cesse que les pauvres ont droit à notre considération, à notre aide, à un partage équitable des richesses et des biens. L’égoïsme nous conduit toujours à la guerre. Et chacun, à la place qui est la sienne, peut faire avancer la justice sur cette terre. Nous chrétiens, nous avons un Maître qui nous a montré par sa vie que le service de l’humanité est exigeant, qu’il nous fait souvent passer par la Croix, par le don de soi. Et nous avons de très beaux exemples dans les saints, ces hommes et ces femmes qui nous montrent le chemin. Aujourd’hui c’est la fête de Saint Martin. C’est le modèle du partage. Dans quelques jours nous fêterons les nouveaux bienheureux d’Algérie. Ils sont allés au bout du don de leur vie, du partage avec les pauvres de ce monde. Ils ont dépassé les frontières de la race, de la religion et ils ont tout donné. Qu’avec eux nous fassions que les différences ne soient pas des obstacles, mais des ponts.
Que cet anniversaire fasse de nous des artisans de paix, des bâtisseurs de justice et d’amour ! Amen !

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