Lundi 25 décembre 2017 - Noël (année B)

Messe à La Chapelle Saint Mesmin, 10h30
Equipe liturgique : Sylvie Samat, Luc Veillon
Accès au lectures du jour

Intentions demandées :  


Prière universelle :

Le verbe était au commencement auprès de Dieu
En ce jour de Noël, pour que l’Eglise d’aujourd’hui trouve les mots justes pour rassembler tous les chrétiens autour de Ta parole, Seigneur nous te prions

Le verbe porte l’univers par sa parole puissante
En ce jour de Noël, pour que les dirigeants politiques oeuvrent en faveur de la paix dans les régions du monde déchirées par la guerre en apportant des solutions concrètes et durables, Seigneur nous te prions

Dans le verbe était la vie, et la vie était la lumière des hommes
En ce jour de Noël, pour tous ceux qui se mettent au service de la détresse de leurs frères et soeurs et sont témoins de Ton amours, Seigneur nous te prions

Et le verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous
En ce jour de Noël, fête de la naissance de Jésus, le Christ, pour tous les enfants, flammes fragiles d’aujourd’hui et lumières de demain, Seigneur nous te prions

Homélie de la nuit de Noël (P. Louis Raymond) :

J’ai reçu ces jours-ci, de la part de l’Evêque du Puy cette citation de St Jean Eudes. Je vous la transmets ce soir : « Avant de s’incarner en Judée, Notre Seigneur pouvait choisir Jérusalem ou quelque ville célèbre ; mais il a choisi Nazareth… et ‘Que peut-il sortir de bon de Nazareth ? ‘ (Jn 1/46). Ayant à naître, Notre Seigneur pouvait choisir un palais ou quelque autre lieu plus honorable, mais il veut naître dans une étable… la crèche des bêtes… Avant de naître d’une mère, Notre Seigneur en pouvait choisir une d’une condition plus relevée dans le monde, comme une reine, une princesse, ou une grande dame… il en choisit une de la basse condition, telle qu’est la condition des gens pauvres… »
Oui, tout est dit dans cette citation. Nous sommes devant cet évènement extraordinaire : Dieu vient en personne sur notre terre et il choisit les moyens les plus pauvres, j’allais dire les plus dérisoires. Nous qui essayons toujours de nous rehausser, de montrer notre grandeur, de faire sentir que nous sommes importants, qui ne voulons jamais nous laisser marcher sur les pieds, nous sommes devant un Dieu qui n’a pas peur de la pauvreté : pauvreté d’une famille en exil, pauvreté des gens qui ne trouvent aucune place à l’hôtellerie, pauvreté des moyens pour vivre. C’est déconcertant ! Nous, nous aimerions qu’il vienne pour bousculer le monde et sa première parole est le vagissement d’un enfant. Areuh ! Comme chaque enfant que nous avons été. Et la compagnie qui va venir n’a rien à envier aux pauvres de nos villes et de nos campagnes. Oui, c’est déconcertant. Et si nous ne sommes pas un peu déconcertés, c’est que nous nous sommes habitués à ce scénario et qu’à force d’habitude il ne nous pose plus question.
Frères et sœurs, jeunes et moins jeunes, laissons-nous interroger par cet évènement, laissons-nous bousculer. Nous avons peut-être construit un Dieu à notre image, à notre mesure, mais alors ce n’est pas le Dieu de JC. Il n’a rien de mièvre ce Dieu-là. Il vient au contraire bousculer toutes nos idoles, l’argent, le bien-être à tout va, la force qui écrase, le mépris des autres. Laissons-nous bousculer pour que le message de Noël soit encore une Bonne Nouvelle.
Oui, nous parlons facilement de Bonne Nouvelle, mais la vie du Christ, son enseignement, son témoignage sont-ils Bonne Nouvelle pour nous, pour moi ? Je ne veux pas gâcher votre joie. Il est heureux que nous soyons dans la joie ce soir, même si nous n’oublions pas que nous sommes dans un monde où tous n’ont pas la même chance. C’était bien vrai du temps de Jésus. Joseph et Marie ne trouve pas de place dans les hôtelleries. Combien de personnes, ce soir, ne trouvent pas eux non plus de repas chaud, de toit pour les accueillir, de personnes qui leur feraient un peu de place chez eux ! Pourtant je suis émerveillé par tous les gestes de solidarité, d’accueil que suscite cette nuit de Noël. L’élan de Noël demeure un élan de solidarité, de partage. Et notre communauté est en lien avec tous ces élans. Nous ne sommes pas seuls dans notre petite église de St Ay à fêter l’Enfant qui vient. Partout sur la terre nous le fêtons, nous revivons cet évènement. Dans notre propre secteur, je suis heureux de voir que Chaingy a mis les petits plats dans les grands en invitant les musiciens de l’école de musique et leur famille. Nous voyons bien que nous pouvons faire des choses pour rejoindre des gens que nous ne rejoignons pas forcément. Cela ne rejoint-il pas le cri de notre évêque : Osez, Ayez de l’audace ! Allez au-devant de tous ceux qui ne savent pas que ce soir commence la plus extraordinaire des aventures : Dieu vient rencontrer les hommes. Dieu se fait homme pour tout sauver, pour tout réveiller, pour tout rajeunir.
Frères et Sœurs, nous entendons un appel à sortir de nous-mêmes, à aller vers l’autre afin de découvrir le Tout-Autre qui se fait enfant ce soir. Oui, OSONS, comme le demande notre Evêque, OSONS dire aux hommes de ce temps que notre Dieu est toujours nouveau et qu’il nous attend en toute circonstance.

Seigneur Jésus, toi qui es tout petit ce soir, écoute la prière de ton peuple rassemblé ; il te présente la vie du monde, la vie de ceux qui lui sont chers. Entends nos cris qui montent vers toi ; Donne la joie à ceux qui sont tristes. Donne la paix à ceux qui sont victime de la haine. Donne l’espérance à ceux qui se désespèrent. Fais justice aux opprimés, accueille les exilés et ouvre notre cœur à tous les déplacés. Sois le Prince de la Paix pour ce monde tourmenté. AMEN !

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Dimanche 17 octobre 2021 - 29eme dimanche ordinaire (année B)