Dimanche 19 novembre 2017 - 33° ordinaire (année A)
Messe à La Chapelle Saint Mesmin, 10h30
Equipe liturgique : Secours Catholique, Anne-Marie Pagot
Accès au lectures du jour
Alfredo JOSE JOAO
Adelaïde TEIXEIRA DA SILVA
Pour notre communauté chrétienne, que nous ne soyons pas en repos tant que nous n'aurons pas rejoint les plus pauvres et que nous ne leur aurons pas proposé une place prioritaire dans la vie de nos paroisses, Dieu notre Père, nous te prions.
Pour notre Église, qu'elle soit une Église pauvre et amie des pauvres, une Église en mesure de vaincre dans la patience et la charité, les afflictions et les difficultés qui lui viennent à la fois du dehors et du dedans, Dieu notre Père, nous te prions.
Le Pape, dans son livre où il est interviewé sur la politique, cite un fait de la vie de St Jean Paul II. Un clochard, un sdf se présente un jour devant Jean Paul II et lui raconte son histoire. Dans cette histoire il est question de déchéance par l’alcool et bien d’autres choses. Et puis il lui dit : « J’étais prêtre et dans ma déchéance j’ai tout laissé tomber et je suis à la rue. » Jean Paul II lui répond : « Mon frère, tu tombes vraiment bien. Aujourd’hui mon confesseur devait venir et il ne le peut pas. Confesse-moi. Si, si je t’en donne la permission. » Et voilà Jean Paul II confessant son péchés aux pieds de ce clochard et accueillant la miséricorde du Seigneur. Cet homme est reparti, il avait retrouvé sa dignité d’homme, de prêtre et il fut aumônier d’hôpital jusqu'à sa mort, aidant celles et ceux qui étaient marqués par la maladie et la mort.
Rendre la dignité à un homme, à une femme, à une communauté, n’est-ce pas la première action de charité ? Peu importe le nombre de talents que nous avons reçus. L’important est de savoir que nous en avons reçu et que tout homme, toute femme en a reçu pour qu’il vive dans la dignité. Dans l’Evangile celui qui ne reçoit qu’un talent n’est pas moins aimé du Maître. Ce qui lui est reproché ce n’est pas d’avoir qu’un talent, mais de ne pas s’en être servi et de ne pas le faire fructifier. On peut avoir dix talents, mais ne s’en servir que pour soi-même, les faire fructifier pour notre seule gloire et notre seul bien-être. Combien de personnes ont de très beaux talents, mais ils ne les multiplient que pour leur profit. Et lorsqu’il leur est demandé un partage avec les plus pauvres, leurs avoirs et leurs savoirs sont à l’abri dans des paradis fiscaux. Et des paradis fiscaux il y en a beaucoup et nos tirelires regorgent de ces biens qui ne servent à personne.
Aujourd’hui, c’est la journée du Secours Catholique. Voilà une manière de vivre la partage de nos talents. Les pauvres n’appartiennent pas au Secours Catholique, aux Restos du cœur, à Emmaüs, aux conférences de St Vincent de Paul. Mais je suis heureux de saluer ce qui se fait dans ces organismes. Merci à vous de nous rappeler ce devoir du partage de nos talents, de nos biens, de nos vies. Merci de nous rappeler que les personnes pauvres sont des personnes qui ont droit à notre respect, à notre sollicitude. Je ne sais pas ce que j’aurais fait à la place de Jean Paul II, je ne suis pas Pape, mais je trouve qu’il a été génial. Il a rendu toute sa dignité à cet homme. Et à travers cet exemple, j’ai pensé à tous ceux que l’on rejette, à ces divorcés, à ces homosexuels, à ces drogués, à ces sdf. Comment aujourd’hui, j’aide à les redresser. Ils sont courbés par la vie, par le sort, par la maladie, la mort d’un proche, la mauvaise gestion de leur vie ou la malchance. Comment vais-je les aimer suffisamment pour leur rendre une vraie dignité et leur permettre de mettre en œuvre leurs propres talents ?
Merci à vous qui servez le Seigneur en servant cette humanité marquée par toutes sortes de pauvretés. Merci à vous les femmes que le Livre des proverbes glorifie pour votre service de l’humanité. Merci à tous de nous dire de ne pas enfouir nos talents, mais de les mettre à la disposition de tous et plus spécialement des plus pauvres, de ceux qui sont délaissés. Au-delà du don que nous ferons aujourd’hui, c’est à un engagement que nous sommes appelés : engagement à considérer l’homme dans toute personne, dans le Sdf, dans l’étranger, dans le malade, le mourant, les peuples en guerre, les exilés. Tout à l’heure dans la rue, dans mon quartier, mon regard sera-t-il changé, sera-t’il empreint d’amour et de considération ? Et par-delà une stricte politesse irai-je jusqu’à donner sa chance à celui ou celle qui n’en a pas eue ?
Seigneur, toi qui as su rencontrer les pauvres, les malades et les pécheurs, change mon cœur pour que, comme le tien, il saigne pour tous les pauvres de la terre. Fais couler ton eau vive sur tous ceux qui ont besoin de dignité, qui ont besoin de retrouver une place dans notre humanité rachetée par ton sang. Que notre cœur, marqué par ta mort et ta résurrection, devienne cœur ouvert à tous les hommes nos frères. C’est dans l’eucharistie que tu nous donnes de te rencontrer et de rencontrer tous ceux que tu mets sur nos routes comme des frères et des sœurs à aimer. Aide-les, aide-nous à être les témoins de ton amour.
Equipe liturgique : Secours Catholique, Anne-Marie Pagot
Accès au lectures du jour
Intentions demandées :
Arlinda DE JESUSAlfredo JOSE JOAO
Adelaïde TEIXEIRA DA SILVA
Obsèques de la semaine :
aucunePrière universelle :
Pour que nous ayons toujours à coeur de tendre la main aux pauvres, de les rencontrer, de les regarder dans les yeux, de les embrasser, pour leur faire sentir la chaleur de l'amour qui rompt le cercle de la solitude, Dieu notre Père, nous te prions.Pour notre communauté chrétienne, que nous ne soyons pas en repos tant que nous n'aurons pas rejoint les plus pauvres et que nous ne leur aurons pas proposé une place prioritaire dans la vie de nos paroisses, Dieu notre Père, nous te prions.
Pour notre Église, qu'elle soit une Église pauvre et amie des pauvres, une Église en mesure de vaincre dans la patience et la charité, les afflictions et les difficultés qui lui viennent à la fois du dehors et du dedans, Dieu notre Père, nous te prions.
Homélie (P. Louis Raymond) :
Nous sommes invités aujourd’hui à regarder avec amour ceux que l’on appelle les pauvres. Ce sont les laissés pour compte de nos sociétés, celles et ceux qui n’ont pas su ou pu trouver leur place dans ce monde impitoyable qui est le nôtre. Les accidents de la vie les ont souvent laissés au bord de la route pendant que la caravane de la richesse en a inondés d’autres. Comment faire pour que ces hommes et ces femmes ne soient pas définis que par leur pauvreté, leur indigence, mais qu’ils puissent devenir des femmes, des hommes, des personnes responsables comme chacun de nous en a le droit.Le Pape, dans son livre où il est interviewé sur la politique, cite un fait de la vie de St Jean Paul II. Un clochard, un sdf se présente un jour devant Jean Paul II et lui raconte son histoire. Dans cette histoire il est question de déchéance par l’alcool et bien d’autres choses. Et puis il lui dit : « J’étais prêtre et dans ma déchéance j’ai tout laissé tomber et je suis à la rue. » Jean Paul II lui répond : « Mon frère, tu tombes vraiment bien. Aujourd’hui mon confesseur devait venir et il ne le peut pas. Confesse-moi. Si, si je t’en donne la permission. » Et voilà Jean Paul II confessant son péchés aux pieds de ce clochard et accueillant la miséricorde du Seigneur. Cet homme est reparti, il avait retrouvé sa dignité d’homme, de prêtre et il fut aumônier d’hôpital jusqu'à sa mort, aidant celles et ceux qui étaient marqués par la maladie et la mort.
Rendre la dignité à un homme, à une femme, à une communauté, n’est-ce pas la première action de charité ? Peu importe le nombre de talents que nous avons reçus. L’important est de savoir que nous en avons reçu et que tout homme, toute femme en a reçu pour qu’il vive dans la dignité. Dans l’Evangile celui qui ne reçoit qu’un talent n’est pas moins aimé du Maître. Ce qui lui est reproché ce n’est pas d’avoir qu’un talent, mais de ne pas s’en être servi et de ne pas le faire fructifier. On peut avoir dix talents, mais ne s’en servir que pour soi-même, les faire fructifier pour notre seule gloire et notre seul bien-être. Combien de personnes ont de très beaux talents, mais ils ne les multiplient que pour leur profit. Et lorsqu’il leur est demandé un partage avec les plus pauvres, leurs avoirs et leurs savoirs sont à l’abri dans des paradis fiscaux. Et des paradis fiscaux il y en a beaucoup et nos tirelires regorgent de ces biens qui ne servent à personne.
Aujourd’hui, c’est la journée du Secours Catholique. Voilà une manière de vivre la partage de nos talents. Les pauvres n’appartiennent pas au Secours Catholique, aux Restos du cœur, à Emmaüs, aux conférences de St Vincent de Paul. Mais je suis heureux de saluer ce qui se fait dans ces organismes. Merci à vous de nous rappeler ce devoir du partage de nos talents, de nos biens, de nos vies. Merci de nous rappeler que les personnes pauvres sont des personnes qui ont droit à notre respect, à notre sollicitude. Je ne sais pas ce que j’aurais fait à la place de Jean Paul II, je ne suis pas Pape, mais je trouve qu’il a été génial. Il a rendu toute sa dignité à cet homme. Et à travers cet exemple, j’ai pensé à tous ceux que l’on rejette, à ces divorcés, à ces homosexuels, à ces drogués, à ces sdf. Comment aujourd’hui, j’aide à les redresser. Ils sont courbés par la vie, par le sort, par la maladie, la mort d’un proche, la mauvaise gestion de leur vie ou la malchance. Comment vais-je les aimer suffisamment pour leur rendre une vraie dignité et leur permettre de mettre en œuvre leurs propres talents ?
Merci à vous qui servez le Seigneur en servant cette humanité marquée par toutes sortes de pauvretés. Merci à vous les femmes que le Livre des proverbes glorifie pour votre service de l’humanité. Merci à tous de nous dire de ne pas enfouir nos talents, mais de les mettre à la disposition de tous et plus spécialement des plus pauvres, de ceux qui sont délaissés. Au-delà du don que nous ferons aujourd’hui, c’est à un engagement que nous sommes appelés : engagement à considérer l’homme dans toute personne, dans le Sdf, dans l’étranger, dans le malade, le mourant, les peuples en guerre, les exilés. Tout à l’heure dans la rue, dans mon quartier, mon regard sera-t-il changé, sera-t’il empreint d’amour et de considération ? Et par-delà une stricte politesse irai-je jusqu’à donner sa chance à celui ou celle qui n’en a pas eue ?
Seigneur, toi qui as su rencontrer les pauvres, les malades et les pécheurs, change mon cœur pour que, comme le tien, il saigne pour tous les pauvres de la terre. Fais couler ton eau vive sur tous ceux qui ont besoin de dignité, qui ont besoin de retrouver une place dans notre humanité rachetée par ton sang. Que notre cœur, marqué par ta mort et ta résurrection, devienne cœur ouvert à tous les hommes nos frères. C’est dans l’eucharistie que tu nous donnes de te rencontrer et de rencontrer tous ceux que tu mets sur nos routes comme des frères et des sœurs à aimer. Aide-les, aide-nous à être les témoins de ton amour.
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