Dimanche 12 novembre 2017 - 32° ordinaire (année A)

Messe à La Chapelle Saint Mesmin, 10h30
Equipe liturgique :Jacqueline Gentils, Sylvie Bargain
Accès au lectures du jour

Intentions demandées :  

aucune

Obsèques de la semaine : 

aucune

Prière universelle :

Seigneur, nous te prions pour les chrétiens : donne leur de te  reconnaître quand tu passes dans leur vie.
Que leur espérance brûle comme une lampe aux yeux des hommes.

Seigneur, nous te prions pour notre monde.
Que se lèvent des sages et des visionnaires éclairés par ta sagesse afin d’aider leurs contemporains à être attentifs aux appels des enfants, des femmes et des hommes proches ou lointains.

Seigneur, nous te prions, jusqu’à ton retour dans la gloire. Soutiens celles et ceux qui, dans la prière et la louange, sont signes de vigilance et d’amour.

Homélie (P. Louis Raymond, MSC) :

 Dans mon enfance, au temps où la télévision et les jeux vidéo n’absorbaient pas toute notre attention, tout était occasion de faire une veillée autour du feu de bois, dans la bonne humeur et l’amitié. Oui, les occasions ne manquaient pas. C’était le jour où l’on avait tué le cochon, le jour où nous nous rassemblions pour casser les noix et les préparer pour faire l’huile, le jour où nous avions envie de faire une partie de belote, etc. Nous les enfants, nous aimions ces veillées où se racontaient un tas de choses, où parfois avec humour on réglait un peu ses comptes. Quand le vin ou la goutte avaient un peu coulé, il s’en disait des choses qu’on aurait oubliées le lendemain. Moi, comme enfant j’aimais çà parce que je retrouvais les petits voisins ou les petits cousins.
Veiller, non pas sans rien faire, mais en étant proches de ceux que l’on a envie de rencontrer parce qu’on les aime bien, parce que c’est cela la vie en société. Prendre le temps de découvrir l’autre autrement que nous ne l’imaginions. La simplicité de la convivialité. Personnellement je crois que ce qui sauvera nos groupes humains, c’est cette vie ensemble, cette convivialité. Je vous dis simplement que j’aime ces repas partagés, ces tables ouvertes. Non pas seulement à cause des pizzas, des quiches, des spécialités des uns et des autres, mais simplement pour la joie d’être ensemble, de se parler, de rire ensemble, de dire un peu n’importe quoi et parfois de profiter d’un moment pour dire des choses que l’on a sur le cœur. La première qualité d’une communauté aujourd’hui est d’être conviviale. Mais pour cela il faut prendre le temps, le temps de se rencontrer, de sortir de chez soi, de sortir de son quant-à-soi. Il faut que nous soyons persuadés que nous ne pouvons être chrétiens tout seuls.
Dans l’Evangile ces 20 jeunes filles attendent, mais lasses d’attendre, elles s’endorment. Elles allaient à la fête, elles attendaient l’époux et elles dorment. Quel dommage ! Elles auraient pu en profiter pour se parler, pour rire ensemble, pour partager les nouvelles, pour se dire comment allait le petit dernier… Mais non, elles dorment. Et évidemment quand elles se réveillent, l’époux est là. Les prévoyantes, celles qui pensent toujours à tout, celles qui ont le sens de l’organisation, à peine réveillées, elles sont déjà prêtes à entrer. Mais les autres, les étourdies, celles qui ont toujours oublié quelque chose et qui ont toujours l’habitude d’être en retard partout et surtout à la messe, ces pauvres-là, elles trouvent porte close. Moi, je ne peux pas croire que Dieu peut nous jouer ce tour-là. Il nous aime trop pour cela. N’empêche que le Christ nous met en garde. Songez à ne pas oublier l’essentiel et l’essentiel c’est l’amour, c’est d’aimer comme lui a aimé. C’est cela qui est à la fois, la lampe de nos vies et l’huile qui l’alimente.
La lampe de nos vies, le Christ est cette lampe qui nous précède, nous éclaire, nous montre le but à atteindre. J’aime à regarder la lampe des mineurs, des spéléologues. Arrimée sur leur casque, elle éclaire l’avancée tâtonnante des uns et des autres. Elle permet de progresser dans cette galerie pleine d’embûches qu’est la vie humaine vers un ailleurs que le Seigneur ne cesse de mettre en avant de nous.
L’huile qui l’alimente, c’est cet amour qu’il nous donne à travers les autres, à travers son eucharistie, à travers sa Parole. Il nous demande d’approfondir cet amour. C’est vraiment l’alimentation de notre vie de baptisé, de notre vie en recherche d’avenir, de notre vie ouverte par l’annonce de l’Evangile. Sans cette huile notre lampe s’éteint. Nous devenons secs et stériles.
Alors sans aucun doute notre attente doit être active. Nous devons approfondir notre vie de foi. Nous devons entretenir notre vie de communauté humaine et chrétienne. Nous devons vivre notre relation au Christ et aux autres profondément. Le Christ ne nous laisse pas nous endormir. Il nous demande d’être éveillés et prêts à l’accueillir. Mais je suis persuadé que le meilleur moyen de veiller, c’est de faire notre travail, d’être présent à la vie du monde et de l’Eglise, d’être proches de ceux qui ont besoin de réconfort, besoin d’être aidés et accompagnés. C’est s’intéresser à la vie publique parce qu’elle nous concerne tous autant que nous sommes.
Seigneur Jésus, toi qui continues à sauver le monde aujourd’hui comme hier, fais de nous des veilleurs et des éveilleurs. Garde nos lampes allumées. Entretiens cet amour qui nous permettra d’être attentifs à tes appels et aux appels des hommes nos frères. Ne nous laisse pas nous endormir alors que tu veilles sur le monde. Que ton Eglise demeure en ce monde lumière pour tous les hommes. En cette eucharistie viens alimenter nos âmes pour qu’elles puissent révéler ton amour à tous. Tu es le Vivant. Accorde-nous ta vie en abondance.

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