Dimanche 3 septembre 2017 - 22° ordinaire (année A)

Messe à La Chapelle Saint Mesmin, 10h30
Equipe liturgique :Anne Marie Pagot, Chantal Badinier
Accès au lectures du jour

Intentions demandées :  

MME Monique BONSERGENT

Obsèques de la quinzaine: 

M. Manuel DA CUNHA
MME Sonia CLERC-TEYSSOT
MME Gisèle SVIDINENKO
MME Lilane MOLON

Prière universelle :


Homélie (P. Louis Raymond)

« La suite du Christ », quel chemin ! On a beaucoup parlé et on en parle beaucoup encore des pèlerinages, des chemins de Compostelle ou autres. Peut-être en est-ce une toute petite image tant les embuches y sont nombreuses et variées. Ce sont des chemins de vie et il n’est pas toujours facile de comprendre ce qu’ils représentent car ils sont aussi variés que le sont nos propres vies. Oui, suivre Jésus est un chemin fait d’exaltations, de grandes joies, mais aussi de souffrances et de morts successives. Les grands saints que nous implorons ont pris ce chemin, mais nous savons bien comment ces chemins sont variés, depuis les chemins solitaires des chartreux jusqu’aux chemins risqués au cœur de l’humanité, depuis les retraits du monde jusqu’au grand bain en humanité, dans les temps de paix ou des temps de guerre, des chemins en pleine santé et des chemins de maladie ou de handicap. Il n’y a pas de chemin privilégié. Dieu est avec nous en toute circonstance de la vie et il nous appelle à le suivre.
Suivre Jésus, c’est épouser sa Bonne Nouvelle comme ligne de conduite, c’est vivre cette proximité avec lui, une proximité qui est imitation, qui est recherche de ce qui est au fond de son cœur. Dans cette page d’Evangile, nous voyons Pierre se rebeller contre l’annonce du chemin que va suivre le Christ. Il est vrai que les apôtres qui le côtoyaient  ne pouvaient imaginer que le Christ pour sauver l’humanité suivrait ce chemin qui le mènerait à la Croix pour enfin ressusciter et nous emmener dans cette résurrection et faire de nous des vivants. Chemin ardu que celui du Christ et si nous voulons l’imiter, nous savons les embûches que nous allons rencontrer.
Mais relisons la première Lecture, du Prophète Jérémie. « Tu m’as séduit et j’ai été séduit. » Voilà le secret de la suite du Christ. Jamais le Christ ne nous dit de souffrir pour souffrir et il n’est pas mort sur la croix pour mourir à jamais, mais pour vivre et faire vivre. Ce qui est à la base de cette suite du Christ, c’est cet amour qui nous a séduits. Ce n’est que par amour que nous pouvons prendre ce chemin. Les saints que nous aimons bien, Ste Thérèse et d’autres, ont été séduits par cet amour merveilleux du Christ et leur chemin, bien rude parfois, est devenu le chemin du Christ lui-même. Quand nous chantons ces paroles de Thérèse « Aimer c’est tout donner et se donner soi-même ! », nous mesurons combien l’amour du Seigneur est fort et dépasse tout. « Tout donner et se donner soi-même ! », voilà le chemin du Seigneur. Plus rien ne compte que lui, que l’être aimé, que l’être désiré. Ce regard amoureux de la créature vers Celui qui l’a créée et aimée au point d’envoyer son Fils pour la sauver.
Nous sommes tous appelés à la sainteté. Ce n’est pas réservé à une certaine élite. Le chemin vers JC, le chemin de l’amour nous est proposé. Et cet appel à la sainteté est à vivre au cœur de notre vie d’homme ou de femme ordinaire, dans une vie de mariage ou de célibat, de famille ou solitaire, de jeunes ou de personnes âgées, en pleine santé ou dans la maladie. C’est un appel universel. Et si nous voulons vraiment vivre cela il nous faut nous approcher du Christ et vivre en communion totale avec lui et nos frères et sœurs.
Car n’oublions pas que le seul saint c’est Dieu. Ce n’est pas nous mais le Christ nous appelle à nous dépasser pour être saints avec lui. Il nous dit : « Soyez parfaits comme mon Père est parfait. » Rien que çà ! Etre parfait comme le Père, nous savons bien que nous ne le serons pas. Mais le Christ nous donne les moyens d’avancer avec lui vers cette perfection de l’amour que nous découvrons chez les saints qui nous ont précédés. Implorons-les pour que, comme eux, nous soyons tellement attirés par le Christ que nous nous en approcherons peu à peu et vivrons l’esprit des béatitudes. Ce bonheur en Christ sera notre joie et notre espérance. Disons au Christ aujourd’hui notre disponibilité pour le découvrir et grandir avec lui.
Seigneur Jésus, toi le seul saint, tu nous invites à grandir avec toi, comme toi pour porter au monde le témoignage de la joie et de l’espérance. Aide-nous à nous laisser séduire par la bonté, la beauté de ton Père. Aide-nous à accueillir avec joie et sérénité l’ordinaire de notre vie d’hommes et de femmes pour en faire un « Je t’aime ». Oui, Seigneur, fais de nous des témoins de ton amour.

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