Dimanche 13 août 2017 - 19° ordinaire (année A)

Equipe liturgique : Saint Ay
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Homélie (P. Louis Raymond)

« Une brise légère », voilà comment se présente le passage de Dieu dans l’AT. Dieu ne fait pas de bruit. Le Christ marche sur les flots. Là encore, aucun bruit. La Parole faite homme passe et ne fait pas de bruit. Mais elle éveille celui qui dort, celui qui est endormi dans le sommeil de la vie ordinaire. Et combien d’hommes et de femmes sont ainsi endormis dans leur vie quotidienne, ne prenant ni le temps de réfléchir, ni le temps de prier, ni le temps de suffisamment aimer. Ils vivent simplement comme s’ils se laissaient aller au fil de l’eau, sans réaction, indifférents… Le christ pourtant vient à leur rencontre et marche jusqu’à eux sur les eaux profondes de leurs vies, de leurs sentiments, de leurs amours et de leur indifférence ou de leur désespoir. Il vient les secouer, les réveiller et leur dire combien il compte sur eux pour que ce monde soit meilleur et plus beau.
Ces hommes, ces femmes, ne les reconnaissons-nous pas ? Ne sont-ils pas nous-mêmes parfois, endormis dans notre quotidien, dans nos petites affaires, indifférents à ce qui se passe autour de nous, aux questions que se posent les hommes et les femmes de notre temps. Tant que nous ne sommes pas touchés, quelle importance ? Le chômage des autres, des immigrés jetés sur les routes du monde, le changement climatique et les catastrophes qui en découlent et qui ne feront que s’aggraver dans les temps qui viennent, qu’importe ! On joue l’autruche et on se cache sous son aile, on ferme les yeux. On dort. Et pourtant la brise légère, le Souffle fragile du Seigneur qui passe nous effleure et nous réveille. Mais comme Pierre, nous avons peur, peur de la tempête et du vent et nous enfonçons dans une sorte de léthargie.
Tableau bien sombre, direz-vous. Pas sûr ! Le christ ne cesse d’agir et de nous faire bouger pour que le monde soit meilleur, plus beau, plus chaleureux. Il nous dit : « N’ayez pas peur. Croyez que je suis votre Sauveur et que je ne vous abandonnerai pas. » Le Christ est toujours là, bien présent, bien agissant en nous et par nous, si nous le voulons, dans le monde. Oui, cette page d’Evangile nous invite à la confiance. Comme à Pierre, il nous dit : « N’ayez pas peur. Avancez, je suis avec vous ! » Et si nous sombrons à cause de notre manque de foi, il nous tend la main et il nous évite le grand bain, la noyade. Il ne nous dit pas que tout sera désormais facile, mais il nous promet d’être toujours présent, toujours agissant en nous, par nous. Car il a tant d’amour qu’il ne veut rien faire sans nous. Il nous associe à l’œuvre du salut qu’il est venu vivre parmi nous. Christ a toujours fait confiance à l’homme. Et Pierre en est l’image même. Capable du meilleur comme du pire, de crier sa foi et de renier, de dire qu’il n’abandonnera jamais son maître et le trahir au dernier moment. Et pourtant Jésus le choisit pour poursuivre son œuvre. Il en fait le chef des Apôtres, le premier Pape, celui qui devra veiller sur la barque de l’Eglise. Lui qui a peur et s’enfonce dans les eaux du lac deviendra le premier timonier de cette Eglise toute nouvelle, fragile et tellement audacieuse à la fois.
Oui, le Christ ne choisit pas que des gens qui sont des modèles de fidélité. Il choisit les gens ordinaires pour une œuvre qui demeure extraordinaire. En Eglise et par l’Eglise, il portera le salut à toutes les nations. Cette Eglise, c’est nous qui la formons aujourd’hui. Nous sommes ensemble pour témoigner de ce Dieu d’amour que JC révèle. N’ayons pas peur. Nous ne marcherons pas sur les eaux, nous enfoncerons parfois. Mais nous serons des témoins aguerris de celui qui ne cesse de nous appeler.
Dans deux jours nous fêterons Marie, celle qui se définit comme l’humble servante du Seigneur. Dieu l’a choisie et la choisit encore aujourd’hui pour qu’elle accompagne l’Eglise sur le chemin de la vie, sur le chemin du monde. Humble et pauvre, elle a su prendre sa place dans l’histoire du salut. Nous l’entendons nous dire : « Faîtes tout ce qu’il vous dira ! ». Oui, qu’elle soit de toutes nos démarches de foi, toutes nos démarches missionnaires. Qu’elle nous aide à être des témoins de l’Amour miséricordieux révélé en JC., disciples-missionnaires dans une Eglise qui témoigne de la Bonne Nouvelle et ne cesse de l’annoncer.
Merci, Seigneur, de nous donner la main pour la traversée de la vie. Que ta brise légère réveille sans cesse notre foi et notre espérance.

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