Dimanche 20 août 2017 - 20° ordinaire (année A)

Equipe liturgique : Sylvie Samat, Luc Veillon
Accès au lectures du jour

Intentions demandées :  

MME Hortensia LEGRANDCOURT
M. Thybert DEGRAS

Obsèques de la semaine : 

MME Régine DEFFAY
MME Jeanine AUBRION

Prière universelle :

« Ma maison s'appellera : maison de prière pour tous les peuples ».
Pour ceux qui ne connaissent pas Dieu ; Pour ceux qui le cherchent ; Pour ceux qui pratiquent une autre religion que la nôtre. Prions.

« Prends pitié de moi, Seigneur ! Ma fille est au plus mal ».
Pour tous les étrangers qui arrivent dans notre pays. Pour tous ceux qui fuient les horreurs de la guerre, de la faim ou de toutes les formes de cruauté. Prions.


« Femme, grande est ta foi »
Pour tous ceux qui ont le souci des autres. Pour tous ceux qui prient Dieu, nuit et jour, dans les monastères et les couvents. Prions


« Tu gouvernes le monde avec justice, les peuples avec droiture »
Pour tous ceux qui cherchent un emploi stable. Pour tous ceux qui n'ont pas de logement. Pour tous ceux qui s'inquiètent de l'avenir de leur famille. Prions.

Homélie (P. Louis Raymond)

Une Cananéenne s’adresse à Jésus pour lui demander une faveur exceptionnelle ! Quelle audace ! Et Jésus semble bien le lui faire sentir. Enfin il est venu pour les brebis d’Israël et non pour les Cananéens. C’est du moins ce que les Juifs de son temps croyaient. Un Messie, au sauveur allait  venir les sauver, eux les Juifs ; leur rendre leur dignité que l’occupation Romaine semblait leur avoir ravie. C’était eux le Peuple choisi.
Et oui, cela devait se passer ainsi, mais c’était sans compter avec l’amour miséricordieux du Seigneur, un amour sans frontières, un amour qui va aller toucher toute personne, toute périphérie, toute âme en quête de salut, de bonheur partagé, d’amour fou, de dignité retrouvée. La cananéenne a bien compris cela ; elle sait trouver les mots justes pour répondre à Jésus. Elle ne réclame pas un droit du sang, mais un droit commun à toute l’humanité, le droit de connaître et d’aimer comme Dieu aime, comme personne ouverte à un salut qui la dépasse. Elle reconnaît en Christ celui qui va sauver les hommes. Et alors pourquoi pas elle ? Pourquoi pas sa fille ? Pourquoi pas son peuple ?
Au cœur de notre été, nous entendons donc cette page de l’Evangile comme une page d’ouverture vers le large, vers le monde entier, vers les peuples qui n’ont pas encore entendu la Bonne Nouvelle du Christ. Vous croyez que la mission est terminée ? Mais non, elle n’en est qu’au début puisque la bonne Nouvelle n’est pas encore entendue partout ; puisque nous-mêmes, notre pays « fille aînée de l’Eglise » a-t’on dit, nous avons à nous réapproprier cette Bonne Nouvelle à nouveau frais. Nous le savons bien : notre société a besoin de redécouvrir pour elle-même ce qui fait le cœur de la Mission, ce qui fait le cœur du message évangélique. La mission est toujours ouverte ici et là-bas, ici et au loin. Resterons-nous entre nous alors que tant de gens attendent encore qu’on leur dise qu’ils sont aimés de Dieu, que cet amour sauveur sera toujours et partout le ferment de la vie des hommes.
Un de mes confrères disait souvent que nous avions à faire avec des gens un peu baptisés… Oui, baptisés et après ? Le baptême est-il simplement un geste de passage, de reconnaissance, un geste plus ou moins magique ? Quand allons-nous prendre au sérieux ce geste de renouveau qu’il représente ? Quand allons-nous donner le goût de l’Evangile au monde tel qu’il est ? Quand serons-nous contagieux au point d’embraser ce monde ? Nous devons être sel et lumière. Comment le sommes-nous ? Communauté chrétienne, sommes-nous prêts à partager avec tous ceux qui nous entourent ? Allons-nous les rencontrer là où ils vivent, là où ils se réjouissent et chantent, là où ils peinent et pleurent, là où ils souffrent et meurent ? Les rites de la vie auront-ils un sens ? Naissances, unions, solidarités en tout genre seront-ils des occasions de dire la Bonne Nouvelle du salut ?
Ecoutons l’Apôtre des nations, prions-le. Paul est un exemple pour nous. Il ne s’enferme pas dans un judaïsme pur et dur. Il revendique son appartenance à ce peuple, mais il ouvrira la porte aux païens, aux gentils. Il fera tout ce qui est en son pouvoir pour leur faciliter l’entrée dans ce peuple nouveau que le Christ est venu inaugurer. Il s’opposera même à Pierre pour ne pas imposer aux non-juifs toutes les lois qui les régissaient. Avec lui, nous devons élargir nos manières de voir et de penser. Sachons que nous n’avons pas le monopole de la pensée chrétienne. Ne l’enfermons pas dans nos coffrets rouillés, dans nos habitudes bien huilées. Accueillons la diversité avec joie, comme une grâce que nous fait le Ressuscité. Sortons sur les places, dans les rues de nos villes, à la recherche de ces hommes et de ces femmes qui attendent encore cette Bonne nouvelle : « Oui, je suis aimé de Dieu et cela me rend fou de joie. »
Seigneur, toi qui as épousé notre nature humaine pour sauver tous les hommes, mets en nos cœurs ton Esprit d’audace. Fais nous sortir de nos nids douillets pour rencontrer celles et ceux qui nous feront bouger dans nos cœurs et dans nos têtes. Que nos communautés soient à ton image : largement ouvertes sur le monde et accueillantes à la nouveauté. Toi qui fais toute chose nouvelle, renouvelle nos cœurs et mets dans nos vie ton Esprit d’audace. Amen !

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