Dimanche 23 avril 2017 - Divine miséricorde (année A)

Equipe liturgique : Christine Rouzioux, Marie-Thérèse Lussan
Accès au lectures du jour

Intentions demandées :  

M. Antonio ESTANOL

Obsèques de la semaine : 

M. Jacques TARDIF

Prière universelle

Présentation de futurs baptisés

Lucie BINET et Tiano ESTEVES

Homélie (Père Louis Raymond, MSC)

Quelle belle profession de foi de la part de celui qu’on dit parfois l’incrédule. Thomas a eu du mal à admettre la réalisation de ce que le Christ avait pourtant annoncé : sa résurrection, sa sortie du tombeau. Pas très étonnant qu’il ait hésité. C’est tellement invraisemblable : le Christ mis à mort, mis au tombeau est aujourd’hui le Vivant, le Ressuscité ! Mais sa profession de foi est la plus belle qui soit : « mon Seigneur et mon Dieu » ! Pas de phrases inutiles ! C’est net : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » D’incrédule, le voilà tout à fait croyant et prêt comme les autres disciples à devenir les témoins de la Résurrection, du Ressuscité !
Quoi de plus normal que de poser cette question, de vouloir une preuve de la résurrection ? Combien de personnes s’accusent de douter parfois du Seigneur et je les rassure toujours en leur disant : « le doute fait partie de la foi. C’est peut-être même le début de la vraie foi. » Le doute n’est pas confortable, évidemment, mais il est normal. Nous sommes des êtres qui réfléchissons et nous posons souvent des pourquoi… L’enfant, pour se construire doit pouvoir poser les pourquoi, parfois au risque d’agacer les adultes que nous sommes. Alors nous aussi nous tentons de comprendre et les pourquoi se multiplient. Le doute, évidemment, n’est pas confortable. Regardez l’attitude de Marie. Devant l’incroyable nouvelle, elle demande : « Comment cela va-t’il se faire ? » Question normale, ne trouvez-vous pas ? Cela n’enlève aucunement la foi, mais peut au contraire nos obliger à approfondir ce que nous croyons.
L’adhésion n’est pas si facile que cela et c’est une vraie grâce que de recevoir ce don de la foi. On oppose souvent la foi et la raison. Or en nous ces deux notions se côtoient forcément. Nous sommes des êtres raisonnables et nous nous devons de comprendre les choses et ce qui se passe en nous  et autour de nous. Le Seigneur nous dit comme à Thomas : « cesse d’être incrédule, sois croyant. » Devenir croyant en cet amour qui s’est donné tout entier sur la Croix en Jésus-Christ, Fils de Dieu, est le don le plus important que nous pouvons recevoir. La foi est un don, mais elle se cultive tout au long d’une vie. Voir Dieu à l’œuvre dans l’homme aujourd’hui, le découvrir vivant au cœur de cette belle nature qui nous entoure, le recevoir dans l’Ecriture, la Parole de Dieu, venir y communier le plus souvent possible, voilà ce qui fait le croyant que je deviens peu à peu en grandissant dans la foi comme je grandis dans l’amour. Car je ne demeure pas le croyant que j’étais au moment où j’ai reçu ce don. Je le deviens peu à peu. Je grandis dans la foi comme je grandis dans la vie pas à pas. Qui peut dire qu’il est le même croyant qu’au début de sa vie ?
Thomas a vu les œuvres du Christ comme chacun des disciples, il l’a vu vivre, annoncer la Bonne Nouvelle, faire de nombreux signes de miséricorde, les fameuses œuvres de miséricorde aimées de François notre Pape, mais ce qu’il a eu le plus de mal à accepter c’est le chemin que le Christ a accueilli, le chemin qui passe par la mort et la Croix. N’est-ce pas la pierre d’achoppement de la plupart des hommes ? Comment justifier cette violence, cette souffrance qui s’abat sur l’innocent ? Thomas n’a certainement pas compris au départ ce chemin qu’a pris le Seigneur Jésus. Et aujourd’hui encore nous entendons cette même  question : « S’il y avait un Dieu, il n’y aurait pas toute cette souffrance, ces famines et ces guerres… » Oui, on rend Dieu responsable de tout ce qui va mal, alors que nous-mêmes nous sommes bien capables aussi de faire le mal. Il est plus facile de mettre tout cela sur le compte de Dieu que sur nous-mêmes. C’est vrai, Dieu n’enlève ni la souffrance, ni la mort, mais Il permet de vivre ce qui est le moins facile dans notre vie d’homme. Homme parmi les hommes, homme comme nous, il a vécu le rejet, la souffrance et la mort comme nous, avec nous. C’est le chemin de notre foi en lui, en une vie qui transcende la vie d’aujourd’hui, qui va au-delà de notre vie apparente rencontrer l’amour qui ne finit pas.
Sœurs et frères, nous sommes venus vivre l’eucharistie du Seigneur, son action de grâce à son Père en ce dimanche de la miséricorde. Puissions-nous vivre pleinement ce temps où le Christ se remet à son Père, ce temps où ensemble nous refaisons tout le chemin de la foi, unis les uns aux autres pour construire ce Peuple de croyants, témoin de la miséricorde du Père pour le monde entier. Croyants, nous devenons les envoyés en mission auprès des hommes et femmes de ce temps. Nous leur annonçons ce qui nous fait vivre. Nous leur disons : N’ayez pas peur, le Christ est avec vous, près de vous pour vivre les joies et les peines, les bonheurs et les malheurs des hommes. Il porte avec vous la vie du monde, la vie qu’il veut éternelle, qu’il veut belle, qu’il veut unie à lui. Merci Seigneur, pour le don de la foi et pour la joie de transmettre ta Parole aujourd’hui, demain et toujours. Dieu de miséricorde accorde ton pardon et ta paix.

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