Dimanche 10 octobre 2021 - 28eme dimanche ordinaire (année B)

Ce WE, 9 et 10 octobre

  • samedi : messe à 18h30 à Ormes (église)
  • dimanche : messe à 9h30 à La Chapelle Saint Mesmin (église)
  • dimanche : messe à 10h30 à Saint Jean de La Ruelle (église St Dominique )
  • dimanche : messe à 11h à Ingré (église)

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Homélie du père Louis  msc

Mettons-nous devant le Seigneur et, comme le jeune homme riche, demandons-lui ce que nous devons faire...
Le travail que l'Eglise de France a entrepris en demandant la longue enquête sur les abus sexuels dont se sont rendus coupables certains de ses membres fait parie de ces discernements nécessaires, indispensables et l'on peut simplement se demander pourquoi  cela ne s'est pas fait plus tôt. L'omerta qui est tombée sur ces crimes en dit long sur notre désir parfois de montrer une Eglise pure et irréprochable. Or l'Eglise est sainte et pécheresse et le meilleur moyen de ne pas tomber dans le péché, dans l'odieux, dans le crime est de pouvoir faire la lumière. Personnellement je me réjouis que cette opération-vérité ait pu être faite. Je ne me réjouis pas de ce qui a été découvert et qui peut inspirer un réel dégoût, mais qu'une vérité soit faite et que la recherche de la vérité ait pu se réaliser est la meilleure chose qui pouvait nous arriver. Aujourd'hui nous sommes au pied du mur: que faire pour que de tels actes ne puissent se reproduire? Car le fait de savoir est une chose, essayer de comprendre et faire en sorte que cela ne puisse plus se reproduire en est une autre.
L'Evangile aujourd'hui nous montre un homme - que l'on dit jeune - qui se montre devant Jésus et qui semble plein de bonne volonté. Il veut suivre Jésus au plus près. Il est bien cet homme, il pratique les commandements de Dieu et il lui semble qu'il lui manque quelque chose. Il vient donc demander à Jésus ce qu'il peut faire en plus. Et il va repartir déçu par la réponse de Jésus, parce que celui-ci le pousse dans ses retranchements. "Il ne te manque qu'une chose: Va, vends tout ce que tu as". Renoncer à ses nombreux biens est au-dessus de ses forces. Le discernement auquel Jésus l'invite le touche au coeur de sa vie. Il ne suffit donc pas de suivre les commandements, mais il faut les dépasser, aller plus loin, plus profond en lui pour que la suite du Seigneur soit possible.
Et si, dans ce qui arrive à l'Eglise aujourd'hui, il y avait un peu de cela? Est-ce que l'Eglise n'est pas appelée à reconnaître sa pauvreté, à perdre de sa superbe, à reconnaître son humanité et donc sa vulnérabilité? L'Eglise a perdu de son Aura. Elle est appelée à l'humilité. Nous avons fêté Saint François d'Assise lundi dernier, le Saint patron de notre Pape. Qu'était-il François? Un jeune homme riche qui a compris qu'il fallait se dépouiller pour être disciple du Christ. Et il n'a cessé d'appeler l'Eglise au même dépouillement. Lui-même se rapproche de ceux qui sont rejetés et son baiser au lépreux est demeuré comme un signe de sa présence aimante. François ne se paie pas de mots, comme notre François à nous, notre Pape, ne se paie pas de mots. Lui qui a connu les favellas sait qu'il ne doit pas décevoir et, du coup il frappe parfois un peu fort. Il veut une Eglise en campagne, une Eglise qui est ouverte, qui va aux périphéries existentielles, une Eglise qui est aux avant-postes de l'accueil des réfugiés, de la lutte pour sauvegarder la création et lutter pour le climat. Car il sait bien que les premières victimes seront toujours les plus pauvres, les marginalisés.
Le jeune homme riche pensait se conformer aux commandements, mais Jésus propose une autre voie pour le suivre. Il faut se faire pauvre comme lui a su se faire pauvre pour nous sauver. De la crêche à la Croix, le Christ est devenu le modèle de tous ceux qui veulent se donner gratuitement, sans calcul. Il se fait pauvre et nu. L'Eglise ne retrouvera sa place que si elle sait imiter Jésus, celui qui donne tout, qui se donne tout entier. Et si elle se tourne vraiment vers son Maître, elle aura toutes les chances de se réformer en profondeur et devenir le phare qu'elle doit être au coeur de l'humanité.
Frères et soeurs, approchons-nous du Christ. Comme au jeune homme de l'Evangile, il nous montrera un chemin. Un chemin pas toujours évident: le jeune homme s'en va tout triste. Mais dans la pureté de sa vérité il nous entrainera à sa suite, non pas pour suivre seulement des commandements, mais pour entendre le seul commandement qui vaille la peine: le commandement de l'Amour. C'est lui qui guide les pas de tout vrai disciple. Et ce commandement de l'amour nous fera dépasser bien des obstacles. Soyons sûrs que le Christ nous conduit vers la Vérité, vers l'Amour, vers l'Espérance. Il est "chemin, vérité et vie". Que son chemin devienne mon chemin de vie et de partage de sa mission auprès de tous les hommes. AMEN!


Homélie du Père Jacques

Lisez le rapport Sauvé, le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise, nous recommande notre évêque. Ne vous contentez pas de quelques titres et résumés de presse. Car nous devons d’abord entendre les personnes victimes. Rarement la Parole de Dieu n’a été d’une telle actualité. Elle est vivante , la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants… elle juge des intentions et des pensées du cœur... nous aurons à lui rendre des comptes. Non que le rapport Sauvé soit parole d’Evangile, mais sa publication demandée par les Evêques et les Religieux de France nous provoque tous à faire la vérité. Celui qui fait la vérité vient à la lumière, dit Jésus.

Nous pensons que la vérité s’apprend et se dit. Jésus dit qu’elle se fait. Comment ? Par une vie qui se remet en cause en permanence, pour chercher la plus grande cohérence possible avec sa parole. La Parole de Dieu est la présence du Christ en nous qui façonne notre cœur.

J’ai eu la chance pendant plusieurs années d’entendre des personnes séparées, divorcées ou remariées, j’ai découvert l’énorme difficulté pour mettre des mots sur leur souffrance, dont les racines peuvent remonter à leur enfance trompée ou abusée. Il nous faut prendre le temps d’une longue écoute sans jugement et nous y entraider, pour arriver à faire la vérité ensemble et devant Dieu.

L’évangile aussi nous appelle à l’action. Ecoutons la Sagesse de Dieu en la personne de Jésus. Fais ceci et tu vivras. Voici que Jésus se met en route. Vers où ? Vers Jérusalem où il sera, par amour, dépouillé de tout.

Un homme court et tombe à ses genoux : Bon maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? Que faire pour avoir ? Il oublie simplement que le ciel ne se mérite pas, il vient de Dieu le Père, la source de toute bonté, qui se reflète en Jésus. Jésus aime cet homme et son désir d’aller plus loin dans la sainteté. Il lui propose alors de le suivre, lui, Jésus, sur le chemin du détachement. Va, vends ce que tu as, viens, suis-moi. Sans doute trop dur à entendre pour le moment. Son cœur est accaparé par ses richesses, qui sont alors un obstacle à la vie éternelle, car nous finissons toujours par ressembler à ce que nous possédons.

Jésus nous invite à une pâque, un passage à sa suite : quitter une maison, des frères, s’arracher, se dépouiller, se désencombrer, se purifier, s’abandonner, se remettre en cause, voir la vérité… Trop dur ? Jésus ne retient pas cet homme, chacun doit avancer à son propre rythme librement. L’exigence évangélique est impossible aux hommes, mais pas pour Dieu, car tout est possible à Dieu. A condition de nous laisser façonner par sa parole.

Seigneur, à quoi vais-je renoncer, pour te suivre ? 28e dimanche B 2021







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