Dimanche 13 septembre 2020 - 24° dimanche ordinaire (année A)

 

 Cette semaine, les messes du secteur Ouest Orléans ont lieu :

  • samedi à 18h30 : Ormes
  • dimanche à 9h30 : La Chapelle Saint Mesmin
  • dimanche à 10h30 : Saint Dominique de Saint Jean de la Ruelle
  • dimanche à 11h : Ingré

Le confinement ne vous permet plus de participer à la vie de l'église ? La quête et le denier du culte sont désormais accessibles de chez vous !

Accès au lectures du jour

Obsèques : 

 Mme Aline LOUCHET

Intentions :

 M. Bernard LEFEVRE

Mme Monique DUFETEL

Roger et Lucienne COURTEMANCHE

Mme Marie-Thérèse LUSSAN

Prière universelle :

 

Homélie du Père Louis, MSC (Ingré)

Homélie du 24ème dimanche ordinaire 13 septembre à LCSM
« Rancune et colère, voilà des choses abominables où le pécheur est passé maître », nous dit Ben Sira dans la première lecture. Nous reconnaissons-nous dans cette phrase ? Sans doute nos rancunes et colères ne nous semblent-elles pas si graves que cela ! Nous n’en voulons pas à autrui à ce point-là ! En même temps nous sommes bien invités à regarder de plus près notre vie et à voir à quelle attitude  Dieu nous appelle. Et l’Evangile, dans les paraboles que nous livre le Christ, nous invite à entrer dans une autre dynamique : le pardon jusqu’à soixante dix fois sept fois, cad toujours. Ce pardon c’est le propre du chrétien, son signe distinctif. Parce qu’il est disciple de Jésus-Christ c’est son ADN. Oui son maître est Jésus-Christ en personne, lui qui s’est laissé mettre à mort à cause de nos péchés et qui a pardonné à ses bourreaux. Il n’a cessé de pardonner, de remettre debout les femmes et les hommes de son temps condamnés par la vindicte populaire : la femme adultère, Zachée, la Samaritaine, Marie-Madeleine… Il n’a cessé de redonner aux femmes et aux hommes de son temps un avenir. Enfermés dans leur péché par ceux qui les entourent, ils ne peuvent en sortir tous seuls pour reprendre le chemin de la vie et de l’espérance.
Voilà un message qui vient nous toucher au cœur. Le monde que nous construisons est un monde violent où le petit a peu de chance de s’épanouir. Oh, bien sûr, nous sommes dans des zones où nous avons tout de même une réelle paix, même si la violence vient aussi nous toucher. Mais l’exclusion est le fait de bien des frères et sœurs. Et il faut aller au-delà des bons sentiments afin d’apporter à chacun la possibilité de se construire, de grandir. La haine, nous la reconnaissons bien dans notre monde en ces jours où nous vivons le procès des attentats meurtriers de 2015. Qu’est-ce qui peut entrer dans le cœur d’un homme pour tuer de sang-froid des innocents ? La colère, elle, est souvent mauvaise conseillère parce qu’elle ôte à celui ou celle dont elle s’empare un jugement digne de l’homme. Il faut nous méfier de cette colère qui monte parfois en nous, car elle est difficilement contrôlable.
« Le Seigneur est pitié, lent à la colère et plein d’amour », avons-nous chanté comme refrain du Psaume. C’est lui notre Maître. Il nous fait entrer dans le Royaume de l’Amour. Mais pour cela il nous faut nous laisser pétrir par son amour. Lui qui a connu l’humiliation, la souffrance et la mort, il s’est redressé d’entre les morts pour nous offrir un chemin de vie, un chemin d’espérance. Encore faut-il pour cela accepter de prendre ce chemin de vie ! Au matin de Pâques il nous entraine dans sa résurrection. Et cette vie en Jésus-Christ ne peut être que le lot des fidèles du Christ. Relisons Saint Paul : « Aucun de nous ne vit pour soi-même et aucun ne meurt pour soi-même : si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur ! » C’est en regardant la croix, ce signe de mort devenu signe de l’Amour avec un grand A, que nous découvrons ce que veut dire AIMER comme le Christ Aime. Et c’est en sortant avec lui du tombeau au matin de Pâques, que nous découvrons que nous sommes capables de sortir de la colère et de la haine.
Nos sœurs et frères en humanité sont en droit d’attendre de nous, disciples de Jésus-Christ, des modèles d’amour, de bienveillance, de patience, des personnes capables d’aimer, de les aider à vivre. Les trouveront-ils dans nos communautés paroissiales, dans nos groupements, dans nos personnes ? Seul le Seigneur nous fera avancer sur ce chemin du don et du pardon. Soyons attentifs à sa Parole tout en étant présents à ce monde toujours en croissance et en avenir. Notre amour sera-t’il, comme le dit Madeleine DELBREL, « un Amour joyeux, un Amour de service, de prière, un Amour qui rend simple, un Amour qui rend pauvre, un Amour qui rend obéissant, un Amour qui rend pur, une charité révolutionnaire parmi le monde et même parmi les chrétiens, qui nous conduit à embrasser le message évangélique dans toute sa rigueur, dans tout son scandale » ? Oui le Seigneur est bon et nous  sommes les témoins de sa bonté.


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