Dimanche 27 septembre 2020 - 26° dimanche ordinaire (année A)

 Cette semaine, les messes du secteur Ouest Orléans ont lieu :

  • samedi à 18h30 : Saint-Ay
  • dimanche à 9h30 : La Chapelle Saint Mesmin
  • dimanche à 10h30 : Saint Dominique de Saint Jean de la Ruelle
  • dimanche à 11h : Ingré
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Accès au lectures du jour

Obsèques : 

aucune

Intentions :

Mme Monique GODON

Père Guy SAMPO

M. Pierre-Claude LEVY

M. Jean-Marc POINTEREAU

M. Daniel SAINMONT

Prière universelle :

 

Homélie du Père Louis, MSC (Ingré)

Il est toujours question de vigne aujourd’hui. C’est vrai, c’est le temps des vendanges et nous sommes en train de récolter ces fruits tellement précieux. Gageons que le soleil très généreux de cette année donnera un des meilleurs millésimes. Alors nous, en Eglise, nous parlons aussi de la vigne, celle du Seigneur. Si dimanche dernier, nous faisions la part belle aux ouvriers de la dernière heure, aujourd’hui nous parlons des fils du propriétaire. Tous deux sont conviés à y prendre part, à aller y travailler. Mais le Seigneur, qui connait bien l’âme humaine, voit deux réactions bien différentes : celui qui dit un oui qui ne l’engage pas et qui n’y va pas. Et l’autre qui commence par dire non, mais qui y va. Je crois que l’on peut bien reconnaître l’humanité que nous formons.
Nous avons tous été baptisés. Donc nous sommes tous invités et nous sommes tous envoyés. Mais ceux qui disent oui tout de suite et qui n’y vont pas sont légion. Et il arrive même à ceux qui sont bien décidés à s’engager, de dégager en touche quand le moment arrive d’avancer en eau profonde. Le chrétien que je suis est soumis à bien des tentations et celle du recul n’est pas la moindre. Il m’arrive souvent quand je dis le Notre Père et que je redis ces paroles : « Ne nous laisse pas entrer en tentation », que je pense à cette tentation qui est de baisser les bras et de prendre la tangente devant l’appel du Seigneur. Les tentations de la chair, de l’argent, bien sûr qu’elles existent, mais celle que je redoute le plus c’est de dire oui au Seigneur et de ne pas faire suivre ce oui d’effets, de concret. Autrement dit je parle, je fais des beaux sermons que je ne mets pas en pratique. Je ne sais pas si chacun d’entre nous ne peut pas s’interroger un peu sur sa manière de répondre au Seigneur.
Je l’ai dit : « Aujourd’hui il est question, non des ouvriers, mais des fils du propriétaire, du vigneron. » Or, depuis que l’eau du baptême a coulé sur notre front, nous sommes devenus des fils. Et cette qualité de fils nous donne des devoirs. Nous avons reçu un héritage, un héritage qui se distingue par un mot : l’Amour ! Oui, le Seigneur, au baptême, a mis dans notre cœur une graine qui ne demande qu’à germer et pousser. Cet Amour n’est pas vain. C’est celui qui a animé le cœur de Jésus-Christ donnant sa vie au Calvaire et ressuscitant au matin de Pâques. Oh, le Seigneur nous laisse libres de répondre oui et de ne pas y aller, de répondre non et puis de prendre part à la mission. Cette liberté c’est un don de Dieu. Il ne nous oblige pas ; il ne nous contraint pas. Mais il nous invite.
En communauté, nous sommes quatre vieux bonshommes et à nos âges nous ne fêtons pas nos premiers amours, mais nous fêtons des jubilés. Le 7 octobre prochain, Jean Claude et Philippe vont fêter 60 ans de vie religieuse msc. J’ai participé à cet évènement ce 7 octobre 1960 puisque je commençais alors mon noviciat. Je voudrais qu’ils expriment ce qu’ils ont au cœur aujourd’hui, après toutes ces années où ils n’ont cessé de dire oui et peut-être parfois dans l’hésitation et la crainte. Qu’est-ce qui les pousse encore à travailler dans la vigne du Seigneur ? Je suis sûr qu’il y a eu des avancées, des reculs, des « oui » enthousiastes  et des « oui » réticents. Mais cet Amour promis à 20 ans a continué à grandir dans leur cœur et les rend encore enthousiastes pour servir le Seigneur, même si c’est de façon ralentie. Ils sont aujourd’hui témoins que le Christ, à qui ils ont donné leur vie, ne déçoit pas. Lorsque je me retrouve avec eux dans notre petite chapelle, je me trouve bien parce que je sais que notre prière est toujours missionnaire, est toujours ouverte au monde qui nous entoure. Nous vous portons tous dans la prière avec celles et ceux qui se confient à nous.
Alors, aujourd’hui, nous qui sommes devenus fils de Dieu par notre baptême, nous nous engageons à travailler à la vigne du Seigneur. Tant de gens attendent qu’on leur révèle le Dieu d’amour qui nous fait vivre. Ils en ont besoin et nous sommes les seuls à pouvoir le leur révéler. Le ferons-nous ? Ecouterons-nous avec enthousiasme l’appel du Seigneur : « Il n’est jamais trop tard ; mets-toi en tenue de service. Le monde attend ton témoignage. Dis-leur que je les aime tous d’un amour singulier, gens d’ici, gens d’ailleurs, migrants pour qui nous prions en ce dimanche. » AMEN !

Homélie du père Jacques

On est la veille de la Passion, les autorités complotent contre Jésus. Il leur dit : Un homme a deux fils : Mon enfant, va travailler à la vigne. Je ne veux pas ! Enfin… oui j’y vais. Et toi mon fils, va travailler à la vigne. Mais oui Seigneur ! Enfin… demain. Qui a fait la volonté du Père ? Le premier, répondent Grands prêtres et Anciens du peuple. On est bien d’accord. Sauf que Jésus leur dit : Le 2e fils, c’est vous, qui n’avez pas bougé à la prédication de Jean-Baptiste, quand les publicains et les prostituées se sont laissés retournés pour changer de vie.

Et nous, tantôt le premier fils et tantôt le deuxième, le Seigneur nous invite peut-être à être humbles et disponibles. Comment ne pas être le fils qui dit Oui à son Seigneur et fait Non ?

C’est quoi travailler à la vigne et faire la volonté du Père, sinon agir pour le Royaume de Dieu, avec un cœur de pauvre comme Jésus Le Serviteur, un cœur miséricordieux comme le Père, pour la justice et la paix, au risque de la persé-cution… sinon annoncer l’amour du Père pour tous et l’amour du prochain ? Et qui est mon prochain ? Jésus répond : c’est l’homme blessé dont tu te fais proche. Rappelons-nous la parabole du bon Samaritain.

Dans cet esprit de service du Royaume de Dieu, partageons l’inquiétude et l’engagement du pape François, dans son message pour la Journée mondiale du Migrant et du Réfugié, c’est-à-dire aujourd’hui.

Il pointe le regard sur ceux qui sont contraints de fuir comme Jésus Christ, sur le drame des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, auxquelles il ajoute ceux qui vivent dans des situations de précarité, abandon, exclusion et rejet à cause du Covid 19. Ils sont Jésus lui-même, contraint de fuir en Egypte, dans la peur et l’incertitude. Le reconnaissons-nous en eux ?

Et le pape développe ce que veut dire aimer son prochain. (Je ne cite que les titres qui sont des verbes d’action. En écoutant, pensons aux migrants à notre porte : école, lycée, entreprises, voisinage, et aux fragilisés du Covid).

Il s’agit pour nous d’accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les déplacés internes. Il ajoute six paires de verbes : il faut connaître pour comprendre, se faire proche pour servir, écouter pour se réconcilier, partager pour grandir, impliquer pour promouvoir la personne, collaborer pour construire le Royaume de Dieu et la Maison commune.

Résumons par ce que dit St Paul : rechercher les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus, lui qui s’est abaissé jusqu’à la mort sur la croix et que Dieu a exalté, Seigneur Ressuscité.

En cette eucharistie, entrons dans ce mouvement de Jésus qui fait entièrement la volonté du Père. Comme le premier fils, nous sommes très réticents à vivre la fraternité avec ce prochain blessé, tant d’arguments, d’idéologies, de peurs, d’amalgames nous freinent. Comme lui, comme les publicains et les prostituées du temps de Jean-Baptiste, convertissons-nous à sa parole et disons :

Père, me voici pour faire ta volonté.



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