Dimanche 4 octobre 2020 - 27° dimanche ordinaire (année A)

 

 Cette semaine, les messes du secteur Ouest Orléans ont lieu :

  • samedi à 18h30 : Chaingy
  • samedi à 20h : Saint Dominique
  • dimanche à 9h30 : La Chapelle Saint Mesmin
  • dimanche à 10h30 : Saint Dominique
  • dimanche à 11h : Ingré
 
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Homélie du Père Louis, MSC (Ingré)

Il y a 15 jours l’Evangile nous mettait devant les ouvriers de la vigne qui étaient appelés à toute heure. Dimanche c’était les deux fils du vigneron qui étaient appelés et nous connaissons la réponse de chacun : l’un dit oui et n’y va pas, l’autre dit non et y va. Aujourd’hui, c’est la récolte et Dieu, par ses serviteurs, puis par son Fils vient réclamer son dû. Et voilà que les locataires mettent à mort et ses serviteurs et même son Fils, son Héritier. Alors le Maître de la Vigne viendra lui-même demander des comptes à ces locataires.
Bien sûr, Dieu, dans son amour, chérit cette vigne dont il a pris soin. Cette vigne c’est l’humanité créée par Dieu lui-même. Cette humanité aimée de toute éternité ; une humanité sainte parce que créée pour refléter la sainteté de Dieu ; mais une humanité pécheresse qui ne sait répondre à l’amour du Seigneur pour elle. Capable de porter de très beaux fruits que vient récolter le Maître. Mais aussi capable des pires turpitudes et l’Evangile nous en montre des exemples aujourd’hui.  Sous nos yeux, nous découvrons nous aussi à la fois ces très belles choses et ces turpitudes. Que d’élans de solidarité, d’amour partagé ne voyons-nous pas dans le monde. Et en même temps, ces actes odieux, ces massacres, ces mises à l’écart de tant et tant de gens qui n’ont pas part à la vie sociale, à la vie humaine. « J’attendais de beaux raisins, pourquoi cette vigne en a-t’elle donné de mauvais ? », dit le Prophète Isaïe. Oui, la Seigneur a tout donné pour que cette vigne soit belle et regorge de belles grappes bien mûres et qu’elle donne un vin savoureux. Ceux qui forment cette vigne ne sont pas parfaits, loin de là. Ils sont capables de très belles choses, mais aussi des turpitudes les plus viles.
Nous connaissons la Parole de Dieu et celle d’aujourd’hui nous rappelle que notre Eglise a pour pierre d’angle, celui qui a été rejeté par les hommes. Et c’est notre force à nous, une force que nous puisons dans le sacrifice du Christ. Il donne sa vie pour nous sauver. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » Cet amour sauveur, voilà notre pierre d’angle, cette pierre sur laquelle la vie de l’Eglise est bâtie et cela nous montre que cette Eglise ne peut mourir. Vous allez dire, notre Eglise est loin d’être parfaite. Et c’est tellement vrai. Les scandales ne nous sont pas épargnés et cette semaine encore un scandale financier est venu obscurcir le ciel de Rome. La Seigneur, en donnant les clefs de l’Eglise naissante à Pierre et à ses successeurs, n’ignorait pas ce qui pouvait arriver. Mais nous qui sommes là, nous devons  prendre nos responsabilités pour rendre notre Eglise plus belle, plus conforme à la volonté du Seigneur. Car ces ceps qui forment la vigne, c’est nous. C’est nous qui pouvons porter des fruits merveilleux et rendre gloire à Dieu. Paul nous dit : « Tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le en compte. » Que faisons-nous de vrai et noble, de juste et pur qui soit digne d’être aimé et honoré pour construire le Royaume du Seigneur, pour construire cette Eglise dont la pierre angulaire est le Christ ? Car l’Eglise c’est chacun de nous qui la construisons. Ce ne sont pas les Evêques, le Pape, les prêtres. C’est nous tous ensemble. Alors n’ayons pas peur de nous mouiller pour qu’elle soit belle. Ne comptons pas toujours sur les autres. Chacun pour sa petite part apportera sa pierre. Quelle est la pierre que moi, je veux apporter aujourd’hui ?
Soyons sûr que le Seigneur n’abandonne pas son Peuple. Il continue à mettre la sève de sa grâce au cœur de la vie de l’Eglise. Que notre unité montre à tous les Peuples que nous sommes animés du même Esprit d’Amour afin que le monde croie qu’il est aimé, qu’il est sauvé. En cette eucharistie, rendons grâce pour sa présence et son amour. Pensons à toutes celles, tous ceux qui ont peur de venir nous rejoindre. Qu’il leur donne le courage de se remettre en route. Qu’ils sachent qu’ils sont attendus et qu’ils seront accueillis avec joie. Car notre Eglise, c’est notre Maison Commune, c’est  la vigne du Seigneur animée par son Esprit. AMEN !

Homélie du père Jacques

Cela commence comme une chanson de vendanges : Je chanterai Pour mon ami Le chant du bien-aimé à sa vigne…Mon ami avait une vigne sur un coteau fertile. Il en retourna la terre, en retira les pierres, pour y mettre un plan de qualité. La vigne en Israël est un bien précieux. Toute l’année, elle requiert des soins patients et attentifs de la part des vignerons. Si bien qu’une chanson de vendanges est devenue chanson de noces : on invitait le jeune époux à prodiguer autant de soins à son épouse.

Nous sommes la vigne bien-aimée de Dieu. Que n’a-t-il pas fait pour nous ! Une famille, des amis, un environnement pour notre santé, éducation, travail, vie sociale ; de l’énergie pour travailler comme des vignerons à tout ce qui est vrai, noble, juste et pur : la fraternité, solidarité ; une Eglise qui nous a fait renaître à sa vie, par sa Parole, ses sacrements, ses pasteurs, la vie de son Esprit à la suite du Christ. Dieu a tout fait pour que ça marche bien.

Nous sommes la vigne bien-aimée de Dieu. Mais Dieu est terriblement déçu. Il en attendait le droit et la justice, et voici le crime et les cris. Il attendait de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ?

C’est bien le drame du peuple de Dieu à travers toute son histoire. Dieu aime son peuple Israël, le chérit, le conduit à la liberté à travers épreuves, esclavage, désert, exil… mais le peuple refuse son amour et sa dépendance filiale. Il déclare Bien ce qui est mal et Mal ce qui est bien. Il va même jusqu’à éliminer le Fils bien-aimé en le tuant hors de la ville pour avoir l’héritage : être enfin propriétaire de la vigne du Seigneur.

Mais n’est-ce pas encore notre histoire ? Que de fois nous nous comportons en propriétaires : de la vie, et maître de sa durée – de la Terre, je la traite comme je veux – de nos responsabilités. Nous les prenons pour un temps, comme un service, mais nous nous accrochons, officiellement pour de bonnes raisons, en fait pour notre satisfaction, j’en ai besoin, je ne pourrai pas me passer de la mairie, de la présidence, du gouvernement, d’être avec des enfants, de tel service d’Eglise…

Allons-nous enfin accepter de conduire notre vie sous le regard du Christ, de lui soumettre nos choix, nos décisions, du professionnel au plus intime, de nous mettre vraiment à l’écoute de sa Parole, pour certains de reprendre l’habitude d’une retraite par an, de prendre au sérieux l’encyclique Laudato Si : protection de la Terre et justice pour les pauvres sont inséparables.

Ces textes peuvent paraître durs. Ils sont plutôt un appel à la conversion. Car le Créateur ne nous abandonne pas, jamais il ne fait marche arrière dans son projet d’amour.(L Si 11) La pierre rejetée par les bâtisseurs, Jésus, Fils envoyé du Père, est devenue pierre d’angle. C’est l’œuvre du Seigneur. Il est ressuscité, voilà la clé de la parabole. Il est ressuscité pour le salut et le rassemblement de tous les hommes. Mort et désespoir sont vaincus.

Soyons dans la confiance et l’action de grâce. 27e dimanche A 2020

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