Dimanche 9 août 2020 - 19° dimanche ordinaire (année A)

Cette semaine, les messes du secteur Ouest Orléans ont lieu :

Deux célébrations ont lieu sur le secteur :

• A 10h30 : Saint Dominique, rue Félix Maulien, 45140 Saint Jean de La Ruelle
  
• samedi 25 juillet18h30 à Chaingy

Le confinement ne vous permet plus de participer à la vie de l'église ? La quête et le denier du culte sont désormais accessibles de chez vous !

• Pour comprendre la différence entre denier et quête : 
  http://www.orleans.catholique.fr/actualite/toutes-les-actus/1270-denier-eglise
• Pour donner à la quête :
  https://www.orleans.catholique.fr/actualite/toutes-les-actus/8075-quete-digitale
• Pour verser votre contribution au denier du culte :
  http://www.orleans.catholique.fr/don-en-ligne

Accès au lectures du jour

Obsèques : 

Dominique Baumier

Intentions :

Guy Sampo

Prière universelle :

 

Méditation du Père Louis, MSC

Depuis la maison familiale où je prends un peu de repos, la vallée s’ouvre sur le lac du Bourget et j’imagine la scène d’aujourd’hui : la barque, les flots, les Apôtres, le Christ. En cette période de chaleur, tout plan d’eau attire des gens nombreux, avides de fraicheur. Quelques pêcheurs taquinent le lavaret qui sera servi dans les restaurants du coin.
Les Apôtres étaient des familiers du lac, eux qui avaient quitté leurs barques, leurs filets et leur famille pour suivre le Christ. Ils étaient sans doute familiers aussi des tempêtes du grand lac et pourtant ils ne savaient pas bien comment s’en sortir lorsque cet évènement se produisait. La peur les tenaillait, eux les pêcheurs tellement habitués aux humeurs changeantes des flots. Le côté idyllique du Lac pouvait se transformer en cauchemar. Ainsi va la vie de l’homme qui passe des moments de paix véritable à des moments de grande tempête. Regardons notre monde. Qui, il y a quelques mois, se souciait vraiment du climat, de la préservation de la nature, de la santé de ses grands-parents, etc ? Et il a suffi d’un petit virus pour nous ôter cette belle insouciance. Oh, je sais bien, certains parmi nous essaient de faire comme si rien n’était, mais la plupart se sont rendus à l’évidence : nous ne pouvons plus faire comme avant. Il nous faut changer, faire attention aux plus faibles, aux plus vulnérables, à cette nature que l’on malmène, à cette création qui est notre maison commune dont il faut prendre soin.
Les Apôtres connaissaient tout du lac et de ses caprices. N’empêche qu’ils semblent pris au piège et la peur les submerge. Comme nous semblons pris au piège par ce fameux virus et les aléas de la vie ! Pierre lui-même, l’homme qui se croit fort, crie vers son Seigneur et va faire l’expérience de son peu de foi. Il ne mettra pas longtemps à douter du Seigneur et à s’enfoncer dans les flots du Lac. Mais le Seigneur veille et le saisit en lui montrant sa sollicitude et lui faisant remarquer son « peu de foi ». Ne nous reconnaissons-nous pas dans Pierre ? Faisant toujours les forts et tellement vulnérables !
En ce temps de vacances, je souhaite vraiment que nous puissions faire l’expérience qu’a faite Elie, l’expérience de la brise légère et de la présence de Dieu. Dieu n’est pas dans le feu ou l’ouragan, mais dans cette brise légère qui vient caresser nos vies. Sa présence est discrète, presque secrète, mais elle est réelle présence, « présence réelle de l’amour sauveur au cœur de nos vies et de la vie du monde ».  J’ai aimé ce temps de repos où le Christ s’est manifesté discrètement dans une attention particulière aux autres, dans un regard renouvelé sur un paysage, une plante ou une personne dont je croyais tout savoir, dans une prière que je pensais connaître par cœur, une Parole de Dieu qui m’a parlé de façon toute neuve. Brise légère, pas de grondement de tonnerre, mais joie simple de découvrir ou de redécouvrir, une amitié perdue de vue, un amour qui s’étiolait. Je pense à ma soeur Jeanne, en EPHAD depuis près de 10 ans, qui me montrait son chapelet, celui de son mari décédé il y 4 ans, et qui me disait qu’un jour elle l’avait perdu en ajoutant : « Que puis-je devenir sans mon chapelet ? » Pendant cet été, j’ai redécouvert ma sœur, elle qui ne parlait jamais d’elle et de sa foi.
Brise légère, je nous souhaite de découvrir l’Esprit du Christ comme cette brise légère qui vient caresser nos vies souvent agitées. Quelle joie de la découvrir, de la laisser agir sur nos vies survoltées, préoccupées. Qu’elle rende nos vies plus légères, plus tendres, « plus amoureuses », davantage données au Seigneur dans le service des autres. Que nous puissions leur apporter un peu de ce bonheur que le Seigneur nous accorde.
Esprit Saint, fais-nous goûter à la brise légère de son Souffle !