Dimanche 30 août 2020 - 22° dimanche ordinaire (année A)

 Cette semaine, les messes du secteur Ouest Orléans ont lieu :

Deux célébrations ont lieu sur le secteur :
  • samedi à 18h30 : Saint Ay
  • dimanche à 9h30 : La Chapelle Saint Mesmin
  • dimanche à 11h : Ingré

Le confinement ne vous permet plus de participer à la vie de l'église ? La quête et le denier du culte sont désormais accessibles de chez vous !

Accès au lectures du jour

Obsèques : 

 

Intentions :

 M. Hubert PELISSIER

Prière universelle :

 

Homélie du Père Louis, MSC (Ingré)

« Tu m’as séduit, et je me suis laissé séduire ! » Qu’est-ce que c’est que cette séduction dont parle le Prophète Jérémie ? Dieu serait-il séducteur ? A en croire le Prophète, oui, Dieu peut être séducteur et c’est une bonne chose. Et se laisser séduire par Lui est un gage de fidélité absolue. Et pourtant dans le langage courant, la séduction n’a pas toujours bonne presse. Est-on encore complètement libre lorsque nous sommes séduits par quelqu’un ? Gardons-nous notre libre arbitre ? Je crois que la séduction de Dieu est justement marquée par cette liberté que le Seigneur reconnaît à chaque personne. Nous sommes séduits par son amour et en Jésus-Christ cet amour devient une personne qui donne sa vie pour ses amis. L’amour du Seigneur n’est jamais exclusif. Au contraire, cet amour nous rend capables d’aimer à notre tour, d’aller au plus loin, d’être libres dans cet amour total qui nous fait aimer jusqu’au bout. C’est aussi le sens de l’Evangile d’aujourd’hui : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » Séduit pas cet amour de Dieu, nous sommes alors capables d’aller jusqu’au bout du don, jusqu’au don de notre vie.
La vie du disciple est marquée par cette liberté de se laisser séduire par Dieu afin d’aller au plus loin dans la suite du Christ. On comprend bien la réaction première de Pierre à l’annonce de ce que va subir le Christ: « Dieu t’en garde, cela ne t’arrivera pas ! » Réaction normale de l’homme épouvantée par cette annonce de la souffrance et de la mort dont parle Jésus ; Inimaginable pour Pierre que Jésus soit traité ainsi et qu’il se laisse faire. Le Messie qu’il s’était imaginé ne pouvait passer par la souffrance et la mort. Il le voyait dans sa gloire et eux, ses disciples, avec lui. Se laisser séduire par le Christ, ce n’est pas choisir le chemin facile où tout est beau et gentil. C’est affronter courageusement le chemin de la vie avec ses très beaux moments et ses coups durs ; c’est accueillir les dons de la vie tels qu’ils sont, des plus faciles à porter et ceux qui le sont moins. C’est suivre un chemin escarpé, un chemin fait de très beaux paysages et de fondrières. Oui, la vie en Christ s’épanouit dans la vie humaine telle qu’elle nous est proposée.
Notre vie est une vie de témoins. Nous avons été témoins, et nous le sommes encore, de l’œuvre de Dieu en ce monde, dans la création, dans le cœur des hommes et des femmes de ce temps. Christ est présent au monde et à nous de le découvrir et le faire découvrir à nos sœurs et à nos frères en humanité. Je suis persuadé que là est notre mission aujourd’hui comme hier. Il y a tant de belles choses en ce monde et nous passerions à côté sans les voir. On a dit que bien des gens avaient redécouvert nos campagnes, nos montagnes, nos coins de nature à la mer et dans les terres. Peut-être sans avoir couru aussi loin que nous l’aurions souhaité, nous nous sommes approchés de cette création que nous malmenons parfois. Et, loin de la souiller, nous l’avons admirée. Elle nous a peut-être découvert des richesses insoupçonnées. Nous avons mieux vécu en famille proche et là encore nous nous sommes davantage découverts. Nous avons peut-être pris le temps de prier en contemplant l’œuvre de Dieu, la « brise légère » de la présence de Dieu. Nous l’avons découverte, cette brise, dans les actes de charité, dans ces présences retrouvées auprès de nos parents et amis plus âgés. Oui, Dieu peut nous séduire dans les choses simples de la vie, dans l’amour, l’amitié que nous savons recevoir et donner, dans « tous les riens de la vie ». Et, si cette vie nous fait parfois communier à la souffrance du Christ, nous portons alors avec lui cette volonté de salut que sa venue a annoncé. Nous participons à sa souffrance jusqu’à la résurrection, jusqu’à la vie qui ne finit pas. Les Apôtres n’avaient pas tout compris, mais ils ont accepté de le suivre jusqu’au bout. Pierre et les autres sont devenus les pierres vivantes de l’Eglise naissantes et continuent à nous porter dans l’espérance et l’unité qui nous animent.
Puissions-nous être séduits aujourd’hui par l’Amour gratuit de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Il est notre bonheur, notre paix, notre joie, notre espérance.

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