Dimanche 6 septembre 2020 - 23° dimanche ordinaire (année A)

 Cette semaine, les messes du secteur Ouest Orléans ont lieu :

  • samedi à 18h30 : Chaingy
  • dimanche à 9h30 : Saint Ay
  • dimanche à 10h30 : Saint Dominique de Saint Jean de la Ruelle
  • dimanche à 11h : Ingré

ATTENTION : la messe de 9h30 est exceptionnellement déplacée à Saint Ay, en l'honneur de la fête d'Agylus.

Le confinement ne vous permet plus de participer à la vie de l'église ? La quête et le denier du culte sont désormais accessibles de chez vous !

Accès au lectures du jour

Obsèques : 

 

Intentions :

 

Prière universelle :

 1. Corinne est désormais en marche vers le baptême.
Pour qu’elle reçoive cette bible comme la plus belle des nouvelles et que notre famille chrétienne l’accueille avec joie et humilité,
Pour celles et ceux qui l’ont accompagnée et qui accompagnent toutes les  personnes qui font leur démarche vers le baptême,
Seigneur, nous te prions

2. Avec la crise sanitaire, les maires et les différents élus portent de lourdes responsabilités dans la prise de décision pour maintenir ou annuler une manifestation, pour ouvrir ou fermer telle école ou telle structure.    
Seigneur, aide-les à prendre les bonnes décisions pour le bien-être des populations qu’ils gèrent.
Nous t’en prions

3. La crise sanitaire accentue l’isolement des personnes seules, des sans-abris, des chômeurs, des handicapés, des malades, …
Une simple visite, un simple geste peut apporter un peu de bien-être pour les malades, un peu de réconfort pour les handicapés, un peu d'espoir pour les chômeurs, un peu de chaleur pour les sans-abri, un peu de lumière pour les personnes isolées,
Seigneur, aide-nous à regarder autour de nous et à faire un geste pour les personnes dans le besoin,
Nous t’en prions

4. Dans ce contexte particulier, cette rentrée doit être l’occasion de marquer le départ d’une année vivante dans notre communauté paroissiale et dans notre doyenné, afin que nous puissions de nouveau, organiser les premières communions, les baptêmes, les professions de foi et toutes les cérémonies qui ont dû être annulées, ces derniers mois.
Aide-nous à pouvoir nous réunir à nouveau en ton nom, pour que tu sois là au milieu de nous, comme c’est écrit dans l’Evangile d’aujourd’hui.
Seigneur, nous te prions

Homélie du Père Louis, MSC (Ingré)

« Fils d’homme, je fais de toi un guetteur ! » Cette phrase d’Ezéchiel résonne en moi et résonne pour toute l’Eglise. Nous devons devenir pour notre monde des guetteurs, des guetteurs qui savent discerner, comme le disait le Concile Vatican II, les « signes des temps ». Guetter ce qui doit être jugé comme mal dans le monde, mais aussi tout ce qui contribue au bien de l’humanité sauvée en Jésus-Christ. Le chrétien doit être ce veilleur qui fait découvrir ce qui est œuvre de Dieu en ce monde. Et, pour cela, le chrétien doit être en profonde communion avec le Christ pour découvrir et faire découvrir l’œuvre de Dieu au cœur de l’homme. Bien sûr, il devra aussi dénoncer ce qui est contraire à la vie de Dieu en l’homme et dieu sait s’il y a, comme de tout temps, bien des choses à réformer dans la vie des hommes pour qu’elle corresponde au message d’amour et de partage que le Christ est venu nous apporter. Je relisais ces jours-ci, des passages de Madeleine Delbrel, elle qui a vécu au cœur des cités. Ce qui est toujours frappant chez elle, c’est de voir comment elle est capable de discerner l’œuvre de Dieu dans le cœur de ces hommes et femmes de banlieue. Mais Madeleine DELBREL a su, comme tous les véritables témoins de notre Église, être « guetteur », veilleuse dans un monde difficile, mais qui est travaillé par la grâce du Christ. «  Il y a des lieux où souffle l’Esprit ; mais il y a l’Esprit qui souffle en tout lieu », dit-elle.  En sommes-nous convaincus ?
Car il faut que nous soyons convaincus que l’Esprit du Seigneur est à l’œuvre, qu’il nous précède. Il ne nous a pas attendus pour être présent et agissant. Et nous pouvons simplement être de ceux qui deviennent révélateurs de cette présence de Dieu au coeur des hommes, au cœur de la création toute entière, dans les gestes de solidarité, d’amitié, dans la beauté, dans la bonté, dans la présence. C’est bien à cela que, chrétiens, nous pouvons donner au monde le goût de découvrir la présence de JC dans les choses simples de la vie, dans ces petits riens de la vie. Ne rêvons pas d’exploits. Si nous en faisons, tant mieux, mais ce n’est pas là que nous sommes attendus, mais c’est dans la vie de tous les jours, dans notre présence au monde.
L’Évangile nous met devant cette réalité de la correction fraternelle. Mais qu’il est dur de vivre cette correction fraternelle. D’ailleurs les deux mots associés disent bien la difficulté. « Corriger » est souvent bien loin d’être fraternel. Et pourtant c’est un aspect essentiel dans toute vie de groupe, dans toute vie communautaire. Mais Dieu sait si cela est difficile. Le but est d’aider l’autre se remettre en route. Une vraie correction fraternelle est le plus grand geste d’amour que nous puissions faire. Dire à quelqu’un : « Je ne comprends pas ton attitude. Pourquoi fais-tu cela ? Explique-moi ! » relève d’un regard optimiste sur l’autre car ce regard ne se concentre pas sur la faute, mais sur la personne ; Une personne que l’on aime au point de chercher à la comprendre et de lui montrer qu’il y a possibilité de changer de chemin. Combien de fois, en Église, aurions-nous besoin de nous dire des choses, mais nous préférons les taire et les ruminer et parfois dénigrer. Mais il est vrai que la correction fraternelle est certainement l’exercice le plus difficile, mais elle est aussi tellement libératrice. Là encore il faut être guetteur, veilleur et j’ajouterai éveilleur. Éveiller pour aider à voir clair, pour éclairer les consciences. Car les jugements hâtifs n’ont jamais apporté de solutions qui puissent durer.
Mettons-nous à l’école du Christ rencontrant les personnes. Il les aime au point de pouvoir leur dire que leur attitude n’est pas la meilleure, mais tout en les aimant suffisamment pour leur montrer un chemin nouveau. Son regard leur ouvre un chemin à partir de ce qu’elles vivent. Il sait découvrir ce qui va les remettre en route et il le fait toujours avec amour et délicatesse.
Seigneur, donne-nous l’acuité de ton regard et l’amour qui nous permet toujours d’ouvrir un chemin de liberté à tous ceux que nous rencontrons.

Homélie du Père Jacques

La rentrée, on est dedans, et ce n’est pas fini. Alors comment bien la vivre avec Jésus ? Des enfants disent : Je suis content de retrouver mes copains, même si on ne peut pas se toucher ; des enseignants : comment rattraper les retards, comprendre les ados, rassurer les parents. Des séniors et personnes âgées pensent à se protéger sans s’enfermer. Au milieu, on se préoccupe de la relance, du chômage, des petites récoltes, de la violence qui monte. En avant, masques ! titre un journal. Et par quoi remplacer les impossibles rassemblements de famille, d’associations, d’Eglise ? Le Royaume de Dieu ne se construit pas ailleurs que dans cette réalité. Alors, que nous dit la Parole de Dieu ? Chaque texte apporte un éclairage.

1. Dieu dit à son prophète : Je fais de toi un guetteur. Si tu vois ta petite sœur en vélo rouler au milieu de la route, tu cries Attention ! et tu lui montres comment rester bien à droite. Tu veilles sur la plus petite. Cet été, pas moins de quatre personnes m’ont parlé de leur engagement à se former dans les méthodes de développement personnel, ou en sophrologie : les gens ne vont pas bien, la société nous oblige à courir, on ne s’écoute plus, et moi-même je ne veux plus de cette course à l’argent, qui pollue et engendre des inégalités. Une sorte de guetteurs.

Le guetteur observe les évènements, y voit des signes d’autre chose, des occasions d’abandonner des conduites mortifères liées à notre ego insatiable. C’est sans doute le rôle des corps intermédiaires dans la société, ou des conseils diocésains ou paroissiaux en Eglise.

2. St Paul reprend ce que disait Jésus : aimer Dieu et aimer son prochain constitue un seul et même commandement, le plus grand de tous. Mais il ajoute : quand on aime, on accomplit tous les commandements. Je pense à un procès important dont les victimes attendent que soit reconnu le droit à la liberté d’expression. Normal, mais insuffisant. J’aimerais entendre aussi le droit à la fraternité, le troisième pilier de notre République. St Augustin disait : Aime et fais ce que tu veux. On pourrait dire : Aime (vraiment) et écris ce que tu veux.

3. J’ai vu sur des frigos des règlements de vie familiale : Je mets le couvert à mon tour, je ne claque pas les portes, je dis bonjour, merci, s’il te plaît, pardon, au revoir… Jésus nous donne un règlement de vie fraternelle : Vous êtes responsables de vos frères, prenez soin les uns des autres, surtout des plus fragiles. Même le gouvernement répète les mêmes conseils évangéliques ! Jésus nous invite à la correction fraternelle, ne pas laisser l’autre s’enfoncer dans le mal, sans lui faire la leçon, et de façon progressive. Cherche le pardon et le dialogue.

Quand vous faites cela, Je suis au milieu de vous. Quand vous priez, même à deux, comme en couple, je suis là. En notre Eucharistie, Jésus est au milieu de nous, pour faire de nous des frères, capables de se faire confiance, de chercher ce qui unit plus que ce qui nous sépare.

Seigneur, je t’offre ma rentrée, pour la vivre avec toi. 23e dimanche A 2020

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