Dimanche 23 août 2020 - 21°dimanche ordinaire (année A)

 

Cette semaine, les messes du secteur Ouest Orléans ont lieu :

Deux célébrations ont lieu sur le secteur :
  • samedi à 18h30 : Chaingy
  • dimanche à 10h30 : Saint Dominique de Saint Jean de La Ruelle

Le confinement ne vous permet plus de participer à la vie de l'église ? La quête et le denier du culte sont désormais accessibles de chez vous !

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Homélie du Père Louis, MSC (Chaingy)

Jésus s’adresse à des amis, à ceux qu’il a choisis pour le suivre au plus près, à ceux à qui il va confier son Eglise naissante. Et la question qu’il leur pose semble les décontenancer dans un premier temps. Mais Pierre va très vite sentir l’enjeu de cette question et sa réponse va fuser. Depuis ce jour-là, cette question résonne au cœur de tous les disciples du Seigneur : Qui est Jésus pour moi, pour toi, pour nous, pour l’Eglise, pour le monde ? Question fondamentale pour tout vrai croyant. Question de fond par-delà tout ce que nous pouvons imaginer : Jésus, qui est-il pour moi, chrétien, religieux, prêtre ? Jésus, qui est-il pour moi pratiquant régulier ? Qui est-il pour moi qui ne prends pas le temps de venir régulièrement le rencontrer ? Aurais-je une réponse aussi spontanée que Pierre ?
Oui, nous connaissons bien des croyants qui misent toute leur vie sur Jésus ! Nous en connaissons de ces grands saints qui se sont laissés interroger de la sorte tout au long de leur vie. Les François d’Assise, Thérèse de l’Enfant Jésus, Mère Theresa et bien d’autres ont dû entendre dans leur cœur cette question du Christ : « Qui suis-je pour toi ? » Et chacun, à sa manière, a été amené à y répondre. La question est la même, mais les moyens pour y répondre sont différents, selon le tempérament, selon la situation humaine, selon les rencontres que nous avons faites ou évitées. Thérèse est allée chercher la réponse au Carmel. Mère Theresa, elle, a fait cette rencontre en découvrant les pauvres de Calcutta. François d’Assise a rencontré Dame Pauvreté et a découvert Dieu présent dans la création. Les grands missionnaires ont rencontré le Christ dans ces populations du bout du monde. Et d’autres sont restés simplement dans leur famille, faisant l’humble travail de tous les jours. Mais chacun a dû répondre à cette question qui s’impose à chaque disciples du Christ : « Pour vous, qui suis-je ? » Aucun disciple du Christ ne peut échapper à cette question et la réponse dépend de chacun de nous.
Nous qui sommes dans cette église, cette question nous est posée. Nous sommes venus et c’est une très belle chose. Mais sommes-nous venus pour rencontrer quelqu’un qui va nous poser des questions et nous pousser ainsi en avant ? Ne sommes-nous pas trop habitués à vivre des rites ? Il en faut, je le sais bien. Mais ces rites veulent dire quelque chose. Sont-ils encore interrogation pour notre foi ? Est-ce vraiment Jésus-Christ que je vais rencontrer dans sa Parole, dans cette communauté qu’il a convoquée, dans son Corps et son Sang donnés pour la vie du monde ? L’habitude a du bon, j’en conviens, mais ne risque-t’elle pas de dissoudre notre ferveur, notre désir d’aller au Christ ? Le temps du confinement nous a fait toucher du doigt combien il nous manquait de nous rencontrer, de chanter ensemble, de communier concrètement au Christ. Ne reprenons pas trop vite nos habitudes d’avant. Mesurons combien le Seigneur Jésus nous fait toucher du doigt l’amour dont nous sommes aimés. C’est merveilleux d’être aimé ainsi, gratuitement, sans mérite de notre part. Et il est tout aussi merveilleux de pouvoir l’exprimer ensemble, en communauté.
Le temps que nous vivons n’est pas un temps facile, et il n’est pas sûr que les semaines et les mois qui viennent soient plus faciles. Nous, les disciples du Christ, nous devons mettre notre foi en Jésus-Christ ; c’est lui notre Espérance. Le monde attend de nous des attitudes exemplaires personnellement et en communauté. Comment rendrons-nous compte de notre espérance ? Comment donnerons-nous à notre entourage et au monde le témoignage que notre espérance n’est pas vaine ?  Je suis sûr que là sera notre manière de répondre à la question posée aujourd’hui : « Pour vous, qui suis-je ? » A chacune et chacun de voir comment sa vie peut être concrètement réponse au Christ. A chaque communauté de voir comment elle va être témoin de cette espérance dans l’aide aux plus démunis, aux plus pauvres, dans la préservation de la création, dans la vérité de ses célébrations. Courage, frères et sœurs, le Christ est avec nous jusqu’à la fin des temps ! AMEN
 

Homélie du Père Jacques (Saint Dominique)

L’homélie de ma première messe portait sur le début de cet évangile. Pour vous, qui suis-je ? demande Jésus. A 26 ans, j’avais plein de choses à dire sur Jésus. Je me disais qu’à 40 ans, je saurais vraiment qui il est. Aujourd’hui, je suis moins bavard. Je commencerais par prier. Ce n’est pas la chair et le sang qui me le font connaître, mais le Père du ciel, dont la richesse, la sagesse et la connais-sance m’échappent. Père, révèle-moi ton Fils.
Car c’est bien la question centrale de notre foi et de notre Eglise, et notre raison d’être ici.
Ça commence par un sondage : Au dire des gens, qui est le Fils de l’Homme ? Comme on l’a fait au début du synode : chez vous, à la maison, dans la rue, que dit-on de Jésus ? Puis Jésus s’adresse à ses disciples : Et vous, que dites-vous ? Qui est ce vous ? Vous qui entrez dans une église, mettez un cierge, faites une petite prière, qui avez été baptisés ? Vous qui lisez l’évangile, demandez un sacrement, écoutez le pape, vous qui me suivez dit Jésus, qui essayez d’aimer et pardonner, chrétiens actifs… donc nous ici… Pour vous, qui suis-je ?
Certains diront une parole de Jésus qui s’est réalisée dans leur vie, comment ils ont crié vers lui dans la tempête : Seigneur au secours, sauve-nous ! Comment ils se sont sentis en communion, sûrs de sa présence et de sa paix. D’autres, comment ils se sont mis au service de personnes en difficultés, les choix professionnels, familiaux, dans la société, en Eglise qu’il leur a inspirés dans la prière. C’est leur vie qui parlera plus fort que leurs balbutiements.
J’aime bien profiter de ces occasions, partir des questions des gens, comme dans la préparation aux sacrements, repérer leurs propres mots. Cet été, une petite nièce, qui rame pour trouver du travail et sensibiliser autour d’elle à l’écologie me dit : Quand tu crois, ça marche. Jésus a dit cela lui aussi ! J’ai admiré une de ses amies, convaincue de ne jamais devoir porter un jugement sur les personnes qu’elle côtoie. Je n’ai eu que le temps de lui donner un exemplaire de l’évangile de Luc, persuadé de l’efficacité de la Parole de Dieu. Je vais le lire.
Nous répondons à la question de Jésus également par notre façon de faire Corps en Eglise. Jésus donne à Pierre et à ses successeurs le rôle de lier et délier, de créer un Corps, le Corps du Christ, Fils du Dieu vivant, dans lequel tous sont unis à leurs frères. Délier, défaire les liens qui entravent le vivre ensemble. Lier les membres du Peuple de Dieu dans une réponse et une foi unanimes à l’égard de la Parole de Dieu.
Avant la rentrée, demandons la sagesse de l’Esprit Saint pour préparer notre réponse à Jésus. Comment tu es pour moi le Christ, me rendant, dans l’Esprit Saint avec toi, Fils du Dieu vivant, comment je pourrais m’impliquer dans ta mission, comme membre solidaire avec mes frères chrétiens, pour déployer l’amour de Dieu à travers les évènements.
Le monde aussi attend notre réponse.

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