Mardi 24 décembre 2019 - Veillée de Noël (année A)

La veillée de Noël du groupement Agylus sera à  

  • Chaingy 19h30 (équipe liturgique : paroisse)  
Et sur le secteur : 
  • Saint Dominique 18h30
  • Ingré 19h
Accès au lectures du jour

Obsèques :  


Intentions demandées :  


Prière universelle :


 Homélie du Noël des isolés (Père Louis Raymond)

Noël, personne ne devrait être isolé aujourd’hui ! Noël, c’est justement le moment où Dieu a choisi de construire un pont entre Lui et nous. L’homme s’était séparé de Lui par orgueil, parce qu’il voulait être le maître de l’univers. Son orgueil le perdra et il se retrouvera nu comme un ver au point de se cacher de Dieu. Mais aujourd’hui c’est tout autre chose. Dieu prend l’initiative et vient épouser la condition humaine. Vous vous rendez compte, dieu se fait homme comme nous. Il naît comme nous, comme le dernier des voyageurs ou des réfugiés de la terre. Il nait comme l’enfant des pauvres qui ne trouvent pas de place à l’hôtellerie. Dieu est devenu le pauvre parmi les pauvres.
Joseph avait pris Marie qui était enceinte et l’avait mis sur un âne. Il fallait bien que cette famille ordinaire aille se faire recenser comme tout le monde. Sur son âne, Marie a commencé à ressentir les douleurs : elle allait donner naissance à un enfant peu ordinaire, le fils de Dieu. Et où pouvoir donner le jour à ce petit bout d’homme quand personne ne nous accueille. Allez, il y a là une grotte où se réfugient les animaux. Oh, çà ira bien pour le Fils de Dieu ! Eh oui, çà ira bien puisque  Dieu a décidé de s’abaisser jusqu’à la condition humaine. Il a décidé de se laisser tisser, construire dans le sein de Marie. Et maintenant qu’il va pousser son premier cri, c’est sur la paille au milieu des animaux qu’il va le faire. Est-ce que Dieu s’est vraiment abaissé en devenant un homme. Moi, je crois qu’il a plutôt élevé l’homme à la hauteur de Dieu. L’homme qui voulait se faire Dieu, Dieu lui dit que l’important c’est sa condition d’homme. Il redonne à tout homme sa dignité ; A partir de Noël on ne peut plus traiter l’homme n’importe comment. L’homme retrouve sa dignité, de créature de Dieu.
Alors vous voyez ce que cela veut dire. A partir de Noël, on ne peut plus maltraiter aucun homme, on ne peut plus laisser dans l’isolement aucun homme. Et ce soir je veux rendre hommage à tous les bénévoles qui font que vous êtes là et que vous n’êtes pas seuls. Oui, merci. « C’est Noël, chaque fois… » On va le chanter tout à l’heure, après avoir reçu le Corps de Jésus en nourriture. Oui, chaque fois que l’on prend en compte l’homme et plus spécialement l’homme bafoué, rejeté, isolé, malade ou en prison, nous sommes des faiseurs de Noël. Oui, mais vous allez me dire : nous on ne peut rien faire, on n’a pas les moyens, on est des pauvres ! Eh bien justement Dieu veut avoir besoin des pauvres, des petits, de ceux qui comptent pour personne. Je vais vous raconter une petite histoire de Noël. Il y a quelques années, j’ai passé Noël à la Centrale de Saint Maur à Châteauroux. Un confrère était aumônier. Cette année-là, on sortait d’un moment crucial dans cette prison aux lourdes peines. On nous avait mis dans une petite salle où ne pouvaient entrer qu’une trentaine de détenus. La chapelle avait été incendiée lors des émeutes. A un moment le Père a sorti des figurines en papier qui avaient été fabriquée par les enfants du caté. Là, j’ai vu un de ces durs à cuire regarder cette figurine, un ange je crois. Il l’a contemplée pendant un moment. Puis il s’est avancé vers un des gardiens et lui a tendu la figurine et lui a dit : « Tiens, c’est pour mettre dans le sapin chez toi : cela fera plaisir à tes enfants. » Vous voyez, cet homme, s’il était en prison, c’est qu’il n’avait sans doute pas fait que des belles choses a été capable en cette nuit de Noël de penser à d’autres, aux enfants de ce gardien. Moi, je me suis dit : Dieu est grand qui sait mettre au cœur des hommes, même les plus marqués, les signes de son amour infini.
Alors que personne ne dise qu’il ne peut pas apporter quelque chose de bon et de beau au monde et à ceux qui l’habitent. Parce que Dieu est devenu homme, l’homme a pris en lui quelque chose de divin. Et au fond du plus s… des hommes, Dieu est présent. La crèche aujourd’hui ce n’est plus l’étable de Bethléem. C’est notre cœur et le Christ vient y naître si nous sommes prêts à l’accueillir. Vous allez dire que la paille n’y est pas très fraiche. Tant pis, Dieu aime l’odeur des brebis comme dit notre Pape. Oui, il nait chez nous, en nous. Chantons avec les bergers : Gloria !

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