Dimanche 22 décembre 2019 - 4° dimanche de l'avent (année A)

Ce dimanche, la messe du groupement Agylus sera à  

• La Chapelle Saint Mesmin 10h30 (équipe liturgique : Jacqueline Gentils, Adelaide Creusat)
• Chaingy 10h30 (équipe liturgique : paroisse)

Accès au lectures du jour

Obsèques :  

aucune

Intentions demandées :  

aucune

Prière universelle :

Toi qui nous a s donné ton fils, Jésus Emmanuel, Dieu avec nous, Béni sois-tu !
Nous te prions pour tous ceux qui cherchent ta lumière avec confiance, parfois dans les ténèbres et les difficultés.

Toi qui as conduit Joseph à accepter dans la foi la venue de Jésus, Béni-sois -tu !
Aide nous a à reconnaître le projet de Dieu dans les événements inattendus de nos vies.

Toi qui as voulu que ton salut parvienne jusqu'aux extrémités de la terre, Bénis sois-tu !
Nous te prions pour ceux que tu as choisi et qui annoncent ta Bonne Nouvelle au risque de leur vie.

Toi qui as choisi Joseph, le Juste, pour qu'il soit avec Marie, le protecteur et le gardien de l'enfance de Jésus, Béni sois-tu !
Nous te prions pour les pères et les mères de famille qui doivent élever leurs enfants au cœur de ce monde.

Homélie du Père Louis Raymond

Tiens, tout à coup on parle de toi, Joseph. Tu dois en rougir, tu as tellement l’habitude qu’on ne pense pas à toi ! Mais là, on y pense et Dieu a même dépêché un de ses anges pour venir te dire que ce qui se passe en Marie ne vient pas d’un mauvais coup (coucheur peut-être), mais que c’est Dieu qui est là et qui va faire la merveille tant annoncée. Joseph tu n’y avais rien compris et comme on peut te comprendre. Dieu a aussi des drôles de méthodes : mettre enceinte, même sous l’action de l’Esprit, celle que tu avais décidé d’épouser !!! Décidément cela valait bien la peine que Dieu vienne te réveiller et te faire comprendre que Marie était choisie pour un destin peu ordinaire. Tu sais, moi, je t’aime bien, Joseph. Tu représentes pour moi toutes ces petites mains qui font advenir le Royaume sans bruit, sans éclat, sans parure, sans décorum. Tu acceptes la discrétion, le service humble. Tu ne réclames pas la première place, mais celle à laquelle Dieu t’appelle, tu l’accueilles comme un bon serviteur. Tu vas prendre ton âne, tu vas y mettre ton épouse enceinte et tu vas partir sur les chemins pour, comme tout bon Juif, te faire recenser. Tu vas chercher le lieu où Marie pourra donner naissance à l’enfant qu’elle porte. Tu essuieras les refus des gens bien : « il n’y a pas de place pour des gens comme vous à l’hôtellerie ! » Et tu te réfugieras avec elle dans une espère de grotte au milieu des animaux et Marie pourra accoucher de l’enfant de la promesse et le coucher sur la paille fraiche au milieu des bêtes.
Moi, je t’aime bien, Joseph. Dans l’Eglise on dit que ce sont les hommes qui commandent et que ce sont les femmes qui exécutent. Toi, au moins, tu ne vas pas t’habiller de pourpre. Tu restes le charpentier du village et tu vas veiller sur la croissance de ce Jésus qui va révolutionner le monde. Mais jamais tu prends la grosse tête. D’ailleurs on ne t’entend pas tout-au long de l’Evangile. Tu es la discrétion même. Et je me prends à rêver : « Ah ! si dans l’Eglise et le Monde, certains pouvaient avoir ta discrétion ! » Et s’ils acceptaient que d’autres, des femmes, des pauvres, des étrangers, des malades, des pécheurs  quoi, puissent prendre pleinement leur place et avoir la parole. Joseph tu es l’anticléricalisme par excellence. Et pourtant tu es essentiel dans le plan de Dieu car tu es le veilleur, le veilleur sur le trésor de notre foi. Tu veilles sur Jésus. Tu vois, Joseph, quand je te regarde, je pense à ces moines, jeunes ou vieux, qui sont là et qui veillent dans la nuit. Souvent je pense aux chartreux dont j’aime tellement le lieu solitaire au creux de la montagne. Comme toi ils semblent ne servir à rien et pour moi ils sont essentiels. Comme toi ils sont veilleurs auprès de Jésus sur ce monde qui ne tourne pas toujours rond.
Joseph, tu as dû ruminer souvent les Ecritures, les mâchonner, les « mâchouiller » pour comprendre ce que le Seigneur attendait de toi, ce qu’il venait faire au cœur de cette humanité. Tu sais, nous ne comprenons pas toujours nous non plus. Aide-nous à déchiffrer la volonté de Dieu sur ce monde, sur nos vies, sur notre Eglise. Parfois nous ne comprenons rien. Aide-nous à prendre le temps de la méditation, le temps de scruter les Ecritures. Toi, tu t’es servi de tes mains et tu as construit autour de Jésus les conditions pour faire vivre une famille aimante. Aide-nous à faire de notre monde la maison commune où il fera bon vivre. Aide-nous à combattre l’égoïsme qui nous mène à notre perte. Fais que notre nature continue à être belle et bonne à toute l’humanité.
Frères et Sœurs, le Pape François nous invite à une écologie intégrale, ce qui veut dire qu’elle englobe toute la vie de l’homme et la vie du monde. Avec joseph, l’artisan de Nazareth, il nous faut construire ce monde. Il faut d’abord construire cette intimité avec Jésus. Regardez la crèche : Joseph est penché sur Jésus. Il le contemple. Prenons cette attitude de contemplation du Christ qui vient, cette attitude de communion avec le Christ. Découvrons-le qui est présent dans le cœur des femmes et des hommes de ce temps. Et puis, humblement, mettons-nous au travail comme Joseph, avec nos mains, avec nos intelligences, avec tous les moyens que Dieu nous a donnés pour construire et restaurer notre maison commune. Soyons de fidèles artisans de la construction d’un monde plus juste, plus fraternel. Que notre communion en Christ donne envie au monde, envie d’aimer, de partager, d’accueillir, de vivre ensemble comme des frères et sœurs qui ne cessent de se découvrir. Humblement, Seigneur, avec l’aide de Joseph, nous te servirons en servant nos frères et sœurs en humanité. AMEN !