Dimanche 17 novembre 2019 - 33° dimanche ordinaire (année C)

Ce dimanche, la messe du groupement Agylus sera à  

  • La Chapelle Saint Mesmin 10h30 (équipe liturgique : Irène Lebras, Danièle Lelong, Luc Veillon)
La quête sera destinée au Secours Catholique et aux familles et projets que cette organisation soutient : merci de votre générosité ! 

Accès au lectures du jour

Obsèques :  

Mme Raymonde ROSSIGNOL

Intentions demandées :  

aucune ce dimanche

Prière universelle :

Aujourd'hui, dans nos familles visitées,que de femmes seules... ayant subi des violences,
que d'enfants perturbés....
Afin qu'ils retrouvent la sérénité et des raisons d'espérer,nous te prions Seigneur...

Tant de migrants aujourd'hui crient vers nous...
Afin que nous soyons prêts à la rencontre et au partage, nous te prions Seigneur.

Pour que notre église et particulièrement notre communauté paroissiale se rende proche de tous...
Afin que nous mettions les pauvres au centre de notre cheminement, nous te prions Seigneur.

Homélie du Père Louis Raymond (samedi, à Ingré)

La foi, ce n’est pas un long fleuve tranquille ! On se repose en Dieu, mais en même temps il faut aussi prendre de la peine pour que le règne de l’amour puisse vivre et se répandre dans le monde. Saint Paul fait ce reproche : « Nous apprenons que certains d’entre vous mènent une vie déréglée, affairés sans rien faire ». Oui, certains s’agitent, mais ils brassent l’air. Ah, ils ont l’air bien occupés, préoccupés même, mais il n’y a pas de production. Ils font de grandes phrases et des beaux effets de manche, mais que font-ils, que produisent-ils ? Oui, vivre sa foi au jour le jour n’est pas un long fleuve tranquille. Il faut y mettre toute son énergie et les pauses sont alors obligées parce qu’elles nous permettent le ressourcement nécessaire.
En cette fin d’année liturgique, nous voyons les catastrophes qui tombent sur le monde et je connais des gens qui se disent que cela est en train de se réaliser en ce 21ème siècle. Et les informations tombent et sont reprises en boucle. Le fait divers devient alors l’information du moment et on le répète à satiété, jusqu’à ce qu’un autre évènement ou fait divers vienne chasser le premier et devienne l’évènement du moment.  Nous sommes sous pression continuelle. A force de nous dire les malheurs passés, présents et à venir, nous nous considérons comme les plus malheureux des hommes. « Nous sommes affairés sans rien faire » comme dit St Paul, pris dans un tourbillon qui annihile toute volonté de s’en sortir, d’avancer ensemble, de regarder vers les plus démunis. Au contraire, ceux-ci deviennent nos ennemis. Regardez comment on considère les exilés, les étrangers, les demandeurs d’asile. L’immigration devient alors la cause de tous les maux. Les religions sont regardées de travers et deviennent la cause de tout ce qui va mal. On instrumentalise tout ce qui nous parait étrange et étranger.
Le Christ nous demande de ne pas nous laisser aller ainsi au fil des infos, des faux prophètes, de ceux qui voient le mal partout et en tout temps, qui se méfient de tout. Le Christ dit : Ne vous préoccupez pas de votre réponse, « C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer ! » Cette phrase nous engage, les uns et les autres, à lire et relire l’Evangile, à adapter cet évangile à la vie d’aujourd’hui, à lire et relire le chemin proposé dans les béatitudes. C’est là que le Christ parle, c’est là qu’il nous trace le chemin. C’est là qu’il nous fait trouver un langage adapté à la vie d’aujourd’hui comme l’ont trouvé nos ancêtres dans la foi.
C’est là qu’il nous faut trouver les mots et les gestes justes pour sauver « notre maison commune », pour sauver la planète et laisser aux générations futures un monde vivable, accueillant. Les catastrophes annoncées sont le fait des hommes que nous sommes. Réparer cela repose aussi sur la bonne volonté de chacun de nous.
C’est là qu’il faut trouver les mots justes pour faire de notre foi en Dieu une hymne à l’amour du prochain, le plus proche, mais aussi le plus étrange, l’étranger, l’immigré, le demandeur d’asile.
C’est là  qu’il nous faut trouver les mots pour dire très fort notre foi en la vie, quelle qu’elle soit. Cette foi doit nous amener à protéger cette vie, la nôtre et celle des autres et plus spécialement celle des plus faibles.
C’est là qu’il nous faut trouver la force de respecter ceux et celles qui ne croient pas comme nous, mais qui prônent une foi en un Dieu miséricordieux. C’est là aussi que nous puiserons la force de bannir toute haine.
C’est là qu’il faut voir le bien-fondé des phrases de nos Papes : « N’ayez pas peur ! » La peur c’est le pire ennemi du croyant car elle annihile toute volonté de vivre dans l’espérance. L’Evangile est l’antidote à la peur. Nous avons une certitude : dans toute circonstance, Jésus est présent et nous accompagne.
Seigneur Jésus, en cette fin d’année liturgique, tu nous redis : N’ayez pas peur ! La tempête peut se déchaîner, la mort peut surgir, tu nous dis de bannir la peur, car tu es là au cœur de nos vies et de la vie du monde. Mets en nous cette certitude que tu es là jusqu’à la fin du monde et rends-nous ton espérance !

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