Dimanche 1 décembre - 1er dimanche de l'avent (année A)

Ce dimanche, la messe du groupement Agylus sera à  

• La Chapelle Saint Mesmin 10h30 (équipe liturgique : Isabelle Compin et animatrice de KT, Teddy Begue et musiciens)

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Homélie du Père Louis Raymond (à Ormes)

Déjà  brillent un peu partout dans les magasins les lumières de Noël. Oh, on n’est pas en retard pour nous allécher, pour nous proposer les meilleurs mets de Noël. Nos boites à lettres ou nos mails se remplissent déjà de cadeaux, de chapons, de bûches et décorations… On veut faire la fête et tant pis si d’autres n’auront pas la chance d’en faire autant !!! Et si, dès ce début de l’année liturgique, dès ce premier dimanche de l’Avent nous nous démarquions un peu, en nous préparant autrement à la naissance du Christ dans notre monde, dans nos vies, dans nos manières d’être et de faire ?
Oh, bien sûr, il y aura certainement « la boite en plus » du Secours Catholique, l’appel du Secours Populaire et des restos du Cœur et nous leur ferons bon accueil. Mais cela suffira-t’il à donner un bon et beau Noël à notre humanité en recherche, jamais totalement satisfaite ? Chrétiens, nous sommes interrogés sur le sens que nous allons donner à cet engagement de Dieu parmi les hommes. Paul nous dit aujourd’hui : « Il est temps de sortir de votre sommeil. Rejetons les œuvres des ténèbres, revêtons-nous des armes de lumière. » Quelles sont ces œuvres des ténèbres qu’il nous faut rejeter ? Et quelles sont ces armes de lumière dont il faut nous revêtir ?
Pour moi ces ténèbres à rejeter, ce sont toutes ces idées mortifères qui assaillent notre monde, notre société. Nous sommes toujours et toujours les plus malheureux des hommes. Alors que nous avons tout, tout pour être raisonnablement heureux. Oh, bien sûr, il y a le malheur innocent qui nous tombe dessus et cela fait partie de la vie de l’homme depuis la nuit des temps. Mais il y a aussi le malheur que nous provoquons par notre manière de vivre et nous soucier de la planète, de la vie des hommes peut nous aider à ne pas nous enfermer dans ce qui nous touche immédiatement. Regardez Marie. Elle reçoit cette nouvelle extraordinaire, un peu extravagante qu’elle sera Mère du Messie. Elle ne s’enferme  pas là à ruminer : « comment vais-je faire ? » Non, elle file par monts et par vaux pour aller visiter sa cousine Elisabeth qui attend elle aussi un heureux évènement. Laissons la rumination au bœuf de la crèche qui semble bien paisible là devant cet évènement et rumine calmement le foin qu’on lui a donné. Nous, soyons déjà un peu plus du côté des bergers qui vont jouer du pipeau à plein poumon.
Les armes de la lumière dont il nous faut nous revêtir, ce sont ces œuvres d’amour, de charité, de solidarité, celles qui vont faire vivre notre humanité. C’est l’espérance qui dépasse toute espérance humaine. Oui, l’espérance ! C’est le signe du Chrétien, du disciple-missionnaire ! Oh, pas une espèce de vague espoir d’un lendemain qui chante ! Mais une vraie espérance assise sur cette venue du Messie de Dieu, du Fils qui va régénérer toute la terre. L’homme est plus grand que l’homme, l’humanité est plus grande que l’humanité ! Dieu fait de nous tous des hommes éternels, des hommes qui vivront au-delà de leur vie sur terre. Nous sommes faits pour l’éternité et nos œuvres d’aujourd’hui auront goût d’éternité. Nos engagements seront œuvre de lumière pour l’humanité entière.
Etre des chrétiens en éveil, c’est une attente active qui va nous mettre en tenue de service, qui va nous faire prendre le tablier de la charité, de l’action concrète au service de tous et surtout des plus pauvres. N’ayons pas peur de nous mouiller, de nous salir les mains pour travailler au bonheur de tous les hommes, de notre humanité en souffrance. Ce sera notre manière de trouver ou de retrouver l’espérance  d’un monde meilleur.
Seigneur, tu nous dis : « Tenez-vous prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra ». L’heure du Fils de l’homme, c’est à tout moment de notre existence, ce sont tous les appels que nous recevons, discrets ou tonitruants de la part des hommes, de la création, de Dieu. L’Avent est là pour nous apprendre à discerner ces appels. Seigneur Jésus, aiguise mes sens pour que je sois capable d’entendre les cris du monde, tes murmures qui me rendent attentif à tous.
Frères et Sœurs, marchons à la Lumière du Seigneur !