Dimanche 26 août 2018 - 21° dimanche ordinaire (année B)

Messe à Chaingy, 10h30
Equipe liturgique : B. Boubault

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Obsèques :  


Intentions demandées :  


Prière universelle :

1. La conférence des évêques de France a tenu son université d’été à Lisieux du 20 au 24 août avec pour thème « Disciple-missionnaire : une vocation de tout baptisé ? » .
Seigneur, aide-nous à être de vrais missionnaires et fais émerger de nouvelles vocations parmi les jeunes, afin qu’ils s’engagent avec confiance pour annoncer l’Évangile.
Nous t’en prions

2. L’été 2018 a été marquée par de nouvelles catastrophes : des inondations en France mais aussi dans d’autres pays du monde, l’effondrement d’un pont à Gênes, …
Des personnes sont décédées parce qu’elles se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment.
Seigneur, réconforte ces familles qui doivent faire face à la douloureuse épreuve d’une mort brutale et inattendue.
Nous t’en prions

3. Les enfants et les enseignants vont bientôt reprendre le chemin de l’école.
Seigneur, aide les enfants à prendre conscience de la chance qu’ils ont de pouvoir étudier et préparer leur avenir alors que d’autres enfants dans le monde n’ont toujours pas ce privilège. Accompagne les enseignants à bien transmettre ce savoir dans un environnement propice à leur épanouissement.
Nous t’en prions

4. Nous te confions, Seigneur, notre communauté paroissiale, qui prépare aussi la rentrée.
Encourage toutes les personnes de bonne volonté à se mettre au service de la paroisse, pour l’animation liturgique, l’animation du catéchisme et de l’aumônerie, la préparation des cérémonies, la visite des malades, ...
Nous t’en prions

Homélie du Père Louis, MSC 

« Voulez-vous partir, vous aussi ? » Je suis interrogé par cette question du Seigneur, une question directe à ses plus fidèles disciples. Oh, bien sûr, je vais répondre un peu comme eux : « A qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ! » Oui, bien sûr, mais constatons tout de même qu’autour de nous sont nombreux ceux et celles qui ne répondent pas de cette façon et qui s’éloignent de Dieu, je ne sais pas, mais de l’Eglise c’est certain. Pourquoi ? Nous nous interrogeons souvent et pourtant nos églises, même bien restaurées, se vident. Que se passe-t’il ? Le Christ n’attirerait-il plus autant ? Notre société est-elle à ce point repue de tout pour ne plus sentir le besoin de spirituel ? Personnellement je ne le crois pas. Les personnes que nous rencontrons ont un besoin spirituel certain et se posent un tas de questions. Mais n’y a t-t’il pas bien des manières de trouver des réponses à nos questions ? On les cherche partout et lorsque nous n’avons pas l’impression de recevoir de vraies réponses, c’est l’impasse complète dans laquelle se trouvent bien des gens.
Je suis interrogé sur notre Eglise, notre manière de faire église. Cette église que nous formons apporte-t’elle quelques réponses aux gens de notre temps. Certainement, nous essayons et nos efforts ne sont pas vains. Mais n’est-elle pas encore trop éloignée des préoccupations de celles et ceux que nous rencontrons ? Notre Eglise est faite d’hommes et de femmes, faibles et compliqués comme tous les hommes et femmes de ce monde. On s’aperçoit aujourd’hui qu’elle est loin d’être pure, de cette pureté dont elle s’est parée longtemps, la pureté des intouchables. Les scandales à répétition que nous sommes en train de découvrir et que l’on a couverts pudiquement pendant si longtemps nous éclatent au visage et montrent bien que nous n’avons pas été si purs et nobles que çà. Le Pape lui-même dénonce le cléricalisme. Et chose curieuse, cette dénonciation arrive au moment où il y a de moins en moins de clercs. Ce qui veut dire que le cléricalisme n’est pas l’apanage des clercs, mais que tous nous pouvons nous laisser prendre par cela. Nous pouvons tous nous enfermer un peu dans une tour d’ivoire : « nous sommes les meilleurs et celui qui veut être sauvé doit prendre notre chemin. C’est le seul possible. » Oui, mais voilà, cela ne marche plus.
Pierre dans sa fougue habituelle a bien compris ce qu’il fallait faire. Il ne fuit pas, mais il s’écrie : « A qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle ! » Et notre Eglise doit faire ce retour à celui qui l’a fondée. Nous devons revenir à ce Christ qui s’est fait serviteur, qui s’est mis aux pieds de ses Apôtres pour leur laver les pieds. L’Eglise doit laisser bien loin son cléricalisme et se mettre à imiter le Christ serviteur. Bien sûr dans les mots nous n’avions pas oublié cela et le Pape lui-même était appelé « serviteur des serviteurs », mais il continuait à porter une tiare sur sa tête et il était porté sur la « sedia gestatoria ». Eh oui il a fallu attendre François pour voir un Pape cirer ses chaussures. Cette humilité demandée aux serviteurs de l’Evangile, c’est celle du Christ, du Christ montant au calvaire pour sauver les hommes. Ce n’est pas celle des clercs qui se pavanent, des chrétiens engoncés dans leurs certitudes. C’est celle du Christ pauvre et nu, serviteur de l’humanité pécheresse. Je crois que ce que nous vivons en ce moment, en nous rendant plus humbles, nous invite à revenir au Christ, à redécouvrir sa personne et à vivre de lui, comme lui, pauvres et nus.
Comment faisons-nous pour redécouvrir le Christ, pour mieux vivre de lui et comme lui ? Prenons-nous le temps de la méditation, de la découverte ou de la redécouverte de Celui en qui nous croyons ? Partageons-nous en frères et sœurs sur ce qui fonde notre foi ? Allons-nous à la rencontre des frères et sœurs qui souffrent et qui ont de la peine pour leur dire que le Christ les aime tels qu’ils sont ? Ne restons-nous pas trop souvent attachés au décorum de notre Eglise, alors que le Christ nous demande d’entrer dans son intimité pour épouser ses propres sentiments ? Nous n’aurons jamais fini. Ces jours-ci à St Benoît mourrait un frère diacre de 90 ans, le Frère Bertrand. Il connaissait tout de la basilique de St Benoît et surtout de sa tour porche. Il est passé de cette Jérusalem qu’il contemplait là dans les vieilles pierres à la Jérusalem Céleste, dit son Père Abbé. Nous aussi il nous faut passer de notre idée de Dieu à la vie en JC et prendre son chemin. C’est le chemin du salut.
Seigneur Jésus, nous reprenons le cri de Pierre. « A qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle. » Fais-nous entrer dans ton intimité, dans le cœur à cœur qui nous dira le secret de ta vie et nous conformera à ton image. Toi, le serviteur pauvre et nu, enlève de notre vie tout ce qui n’est que vanité et fais de nous tes disciples, missionnaires de ton amour. AMEN !

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