Dimanche 19 août 2018 - 20° dimanche ordinaire (année B)

Messe à l'espace Jean-Paul II, La Chapelle Saint Mesmin, 10h30
Equipe liturgique :Anne-Marie et Jean Pagot, Luc Veillon

Accès au lectures du jour

Obsèques :  

M. Bernard BOUET

Intentions demandées :  


Prière universelle :

Entends nos prière, entends nos voix ; entends nos prières monter vers toi.

1. Seigneur,  nourris du pain de ta parole les jeunes qui ont tout quitté pour te suivre.
Père,  nous te prions.

2 · Seigneur,   ouvre les yeux des responsables politiques pour qu’ils protègent les familles, trésor de l’humanité
Père,  nous te prions.

3 · Seigneur,  comble du pain de la vie nos frères et sœurs malades ou prisonniers.
Père,  nous te prions.

4 · Seigneur,  veille sur notre communauté et sur ton Église pour qu’elle annonce ta parole.
Père,  nous te prions.

Homélie du Père Louis, MSC

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ». Pouvons-nous imaginer quel scandale les paroles de Jésus ont pu être pour les Juifs qui l’écoutaient. Nous, nous sommes habitués à ce langage et manger le Corps du Christ et boire son sang est devenu notre manière de communier vraiment à tout ce qu’est le Messie de Dieu, le Fils de Dieu. C’est manger et boire cet amour immense qu’est le Christ Vivant. C’est à la fois manger sa Parole et son Corps. Aurons-nous suffisamment de temps sur la terre pour comprendre ce que cela peut signifier ? J’espère le comprendre complètement dans cet Au-delà que le Christ nous promet, dans son éternité.
Depuis plusieurs dimanches la liturgie nous propose de réfléchir sur le pain de vie. Et, bien sûr, aujourd’hui elle nous fait entrer dans le concret de cette communion du Christ en nous. Le Christ ne reste pas extérieur à nos vies ; Il y pénètre comme la nourriture pénètre en nous pour nourrir notre corps, pour nous faire vivre notre vie d’homme. Depuis de nombreuses années maintenant, nous sommes invités à communier souvent, à parfaire notre participation liturgique par la communion au Corps du Christ. Longtemps on a mis l’accent sur la dignité que demande la communion et j’aime bien la prière du Centurion que nous disons à chaque messe : « Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir mais dis seulement une parole et je serai guéri » Oui, je ne suis pas digne et je ne le serai jamais, mais la dignité c’est le Christ qui la donne : « Dis seulement une Parole et je  serai guéri ». C’est lui qui me rend digne de communier à son Corps et à son Sang. Personnellement comme prêtre depuis plus de 50 ans je me dis souvent : « Quel culot tu as de dire si souvent : Ceci est mon corps, ceci est mon sang ». Il y a là quelque chose d’inconvenant aux yeux des hommes. Mais dans la foi de l’Eglise je me rassure. Je me souviens comme si c’était hier de ma première messe. J’ai eu du mal à dire cette parole et je demande souvent au Seigneur de ne pas trop m’y habituer.
Le Christ se manifeste aux deux tables de la Parole et du Pain et la liturgie nous y engage toujours. Nous ne sommes plus aux moments où l’on disait que la messe était valide dans la mesure où nous arrivions à l’offertoire. Le Christ se donne à manger tout autant dans la Parole que dans le Pain. Cette parole c’est notre nourriture. Dans l’Ancien Testament un ange vient dire au prophète : « Mange ce livre de la Loi ! » Nous aussi nous devons manger ce livre de vie, le déguster comme on déguste un bon repas. Et si des passages semblent plus difficiles à digérer, nous pouvons être aidés par des commentaires, par des partages avec d’autres, par une lecture priante de la bible, par des homélies. Les deux tables de la Parole et du Pain sont indissociables. Nous avons beaucoup de chance aujourd’hui d’avoir à notre disposition des moyens de vivre de cette Parole. Prions en Eglise, Magnificat, les sites de liturgies, etc sont une véritable aide pour s’enrichir personnellement. La lecture commune de la Parole peut se faire dans les groupes paroissiaux de de mouvements. Cette Parole est à notre disposition et il ne faut pas avoir peur d’en user. Nous sommes sûrs de ne pas en abuser.
La table du Pain, la table du partage par excellence est tellement essentielle à notre vie de chrétiens parfois bousculés. Elle est essentielle dans nos actions liturgiques et elle peut se prolonger dans la présence réelle, l’adoration, une liturgie de la Parole en absence de prêtre… Chaque fois que nous sommes appelés à vivre ces moments, que ce soit toujours en communion avec l’action liturgique par excellence, la messe. C’est elle qui est centrale et le Concile Vatican II nous a rappelé que l’eucharistie est le centre et le sommet de la vie de l’Eglise. Parler ainsi est un appel à faire de notre vie une vie eucharistique, une vie d’action de grâce en communion avec l’eucharistie du Christ qui s’offre à son Père. Vivre l’eucharistie du dimanche nous invite à faire de nos vies souvent banales des vies eucharistiques, données à Dieu et aux hommes dans l’action de grâce.
Je voudrais simplement terminer en pensant aux ministres de l’eucharistie. Il n’y aura pas d’eucharistie sans prêtre. Notre devoir de chrétiens est de prier pour que le Christ mette au cœur de beaucoup ce désir d’être prêtre, ministre de l’eucharistie, pasteur d’un peuple qui a besoin de se rassembler pour être témoin du Christ. Et vous le savez bien, les prêtres sont des hommes, issus de familles. Pressons le Seigneur de continuer à veiller sur son Peuple en donnant ce désir d’être serviteur des deux tables, de la Parole et du Pain. Je peux vous dire que cette vie de prêtre peut être une vie épanouie.
Seigneur Jésus, toi le Pain de Vie, viens rassasier tes frères et sœurs affamés d’amour et de paix. Sois dans nos cœurs ce levain qui les rende ouverts et vulnérables à toute détresse, à toute peine et sensibles à tout ce qui peut donner joie et espérance. Ta chair est la vraie nourriture et ton Sang est la vraie boisson. Merci, Seigneur, de nous partager ton Corps et ton Sang pour la vie. AMEN ! 

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