Dimanche 20 mai 2018 - Pentecôte (année B)

Messe au centre paroissial Espace Jean-Paul II, 25 rue du parc à  La Chapelle Saint Mesmin, 10h30
Equipe liturgique : Anne-Marie Pagot, Sylvie Bargain
Accès au lectures du jour

Obsèques :  


Intentions demandées :  

Daniel SAINMONT et les prêtres décédés
Joseph et Odette PAGOT
Tous les défunts auxquels personne ne pense

Prière universelle :

   

Homélie (Père Louis, MSC)

Des langues de feu, une colombe, les symboles de la Pentecôte sont très parlants. Le feu, c’est l’amour et il descend sur la tête des Apôtres, dans leur cœur pour en faire de vrais disciples brûlant de cette charité que seul le Christ peut donner. La colombe est là pour montrer combien l’Esprit est présent partout. Elle étend ses ailes sur toute la terre, sur les hommes de partout. C’est l’universalité du salut et c’est la paix qui recouvre la terre. Oui, tous les symboles sont là, mais surtout cette annonce extraordinaire de la Bonne Nouvelle à toutes les nations qui, enfin, comprennent dans leur propre langue, dans leurs propres coutumes qu’elles sont elles aussi appelées au salut. La Mission avec un grand M naît en ce temps de Pentecôte. Jésus n’est pas venu seulement pour un peuple privilégié, fût-il Peuple choisi, mais il est bel et bien venu pour tous les hommes de la terre. Et le Peuple Choisi est envoyé vers les autres, tous les autres. Animé du Feu de l’Esprit, les disciples-missionnaires du Christ sont envoyés par-delà les frontières, aux périphéries du monde.
Oui, aujourd’hui naît sous nos yeux la Mission Universelle du Peuple de Dieu. Ce Peuple ne peut plus se contenter d’être le Peuple Choisi. Il est un Peuple envoyé. Et nous voyons bien ce que cela veut dire pour nous-mêmes. Nous avons été choisis sans mérites de notre part pour annoncer par toute la terre que le Christ est Seigneur, qu’il a tout donné pour nous sauver, qu’il nous a transmis le bonheur d’être aimés par son Père. Nous sommes des fils de Dieu et de ce fait nous sommes les intendants de l’amour du Seigneur pour tous les hommes, de toute race, de toute condition, sur tous les continents.
Mais la Mission, nous savons qu’elle nous est donnée en même temps que l’Esprit du Père et du Fils descend sur nous, en nous. Quelle est notre attitude face à cet Esprit qui nous est donné. Oh, nous savons qu’il nous a été transmis au baptême, à la confirmation, dans chacun des sacrements reçus avec foi. Cet Esprit nous est donné comme une grâce, d’abord, une grâce qui nous fait du bien. Cet Esprit nous fait vivre, il nous soutient, il nous appelle à grandir, il fait de nous des saints imprégnés de la sainteté de Dieu. C’est l’Esprit exprimé par Jésus dans ses béatitudes. Le Pape François dans sa dernière exhortation sur la sainteté reprend chacune des béatitudes et termine toujours en disant que vivre cette béatitude, c’est cela la sainteté. Etre miséricordieux, doux, artisan de paix, c’est cela la sainteté. Oui, cela semble simple, mais c’est impossible sans cet Esprit du Seigneur à l’œuvre en nous. Seuls nous ne pouvons vivre ainsi.
Sans cette sainteté qui nous vient de Dieu, sommes-nous capables de devenir des missionnaires passionnés et prêts à tout ? Non, je ne le crois pas. Des Missionnaires, il y en a de tout genre, je peux vous le garantir. Mais tous, je peux vous l’assurer, ont au cœur le désir de partager le bonheur de vivre en Jésus, de croire en l’amour du Père. Ces hommes rudes que j’ai rencontrés en Papouasie, au Sénégal, au Cameroun, dans les Iles du Pacifique avaient un langage qui dérangeait, en premier lieu le responsable que j’étais alors. On est petit garçon devant ces hommes qui ont tout quitté pour une seule raison : leur foi en un Christ Dieu d’amour et en corollaire un amour immense de ces populations à qui ils avaient voué toute leur vie. Leur vie était rude et belle comme le don qu’ils avaient fait d’eux-mêmes au Dieu vivant. Mais pourquoi donc ai-je mis ces phrases au passé, comme si tout cela était révolu ? Non, aujourd’hui encore la mission se poursuit et rend des gens heureux du don qu’ils font à Dieu et aux hommes. Martin, jeune confrère venant de l’Inde me disait : « Si j’avais voulu être bien considéré, un peu adulé, je serais resté en Inde où le prêtre est très respecté ! » Il est à présent missionnaire dans notre Berry ! Avec Martin et d’autres  nous sommes des missionnaires aujourd’hui marqués profondément du sceau de l’Esprit.
Frères et Sœurs, n’ayons pas peur. La Mission nous appelle. Elle est notre affaire à nous maintenant. Nous sommes l’Eglise implantée dans cette ville de La Chapelle Saint Mesmin. Des missionnaires sont venus nous apprendre à vivre de Jésus et nous pouvons penser à Saint Mesmin. Ce n’est pas seulement du folklore et nous ne pouvons nous arrêter à sa grotte ou à son effigie. Son histoire nous montre qu’en d’autres temps des hommes sont venus nous annoncer JC. Et maintenant c’est à nous que ce message est donné pour que nous puissions le faire passer à d’autres. N’ayons pas peur. Soyons courageux. Acceptons d’être fortifiés par l’Esprit du Christ pour devenir ses ardents missionnaires. Vous le savez : Passons de notre vieux divan au Dieu Vivant.
Ce Dieu Vivant, Seigneur Jésus, c’est toi. Toi qui es venu nous parler ce matin. Toi que je vais recevoir en communion tout-à-l’heure. Toi qui vas te révéler à moi toute cette semaine sous des formes tellement différentes, par les membres de ma famille, par mes collègues de travail, par la personne seule que je vais visiter, par cet étranger qui cherche son chemin dans notre société, par ce malade qui crie sa peur et par celui qui ne me veut pas forcément du bien. Toi, tu es là près de moi et tu m’envoies. Jusqu’où, Seigneur ? Peu importe puisque tu seras avec moi… AMEN !

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