Dimanche 24 septembre 2017 - 25° ordinaire (année A)

Messe de rentrée de la catéchèse, éveil à la foi et aumônerie
à Saint Dominique de Saint Jean de la Ruelle, 10h30
Equipe liturgique : en doyenné
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Intentions demandées :  


Obsèques de la quinzaine: 


Prière universelle :


Homélie (P. Louis Raymond)

A la lecture de ce texte, je vois déjà les banderoles et j’entends les slogans des syndicats, de la France Insoumise et de beaucoup d’autres : « Ce n’est pas juste ! » C’est vrai, ce n’est pas juste à nos manières à nous. Celui qui n’a  presque pas travaillé reçoit le même salaire que celui qui a peiné toute la journée. Et le maître dont il est question ici ne cherche pas à se cacher. Il fait commencer par ceux qui n’ont presque pas travaillé, ces fameux ouvriers de la dernière heure. S’il avait commencé par les premiers, ce serait peut-être passé inaperçu. Mais ce Maître persiste et signe : les derniers auront autant que les premiers. Incompréhensible pour les hommes que nous sommes. Vraiment la justice que le Christ prône n’est pas la nôtre.
Dans mes jeunes années, on parlait beaucoup des mérites et on se mettait à comptabiliser les mérites que nous avions engrangés et c’était un pactole qui pouvait nous ouvrir le Paradis. Plus on avait de mérites, plus près nous serions du saint des saints et nous laisserions les strapontins pour les autres. Ah oui, c’était simple. Il y avait ceux qui avaient une vie droite à  la vue de tous et puis les autres, ceux qui avaient eu le malheur de montrer qu’ils n’étaient pas si saints que çà. Les premiers étaient assurés d’avoir une place de choix. Les autres, les pauvres  en étaient loin.
Mais Jésus, lui, a l’habitude de renverser les valeurs. Voilà que ces derniers qui n’avaient presque rien fait sont payés les premiers et ils reçoivent la somme qui est promise à tous. « Les premiers seront les derniers ; les derniers seront les premiers ! » C’est la révolution ! Mais cette récompense, elle est calculée par quelqu’un qui donne tout gratuitement, même sa vie ! Il ne garde rien pour lui. Il donne tout. Un jour un des séminaristes que je recevais me disait : « Vous savez, Père, je suis converti depuis peu, baptisé depuis peu et je me dis que si je veux vivre ma foi, il me faut prendre ce chemin particulier que vous avez pris vous-même. Il faut que je sois prêtre. » Heureusement au bout de deux ans il a pris sa liberté et s’est aperçu qu’il pouvait être disciple du Christ sans être prêtre. Le Christ n’impose pas un chemin. Il propose, ce qui est bien différent. La réponse ne dépend que de nous.
Première ou dernière heure, peu importe. Ce qui est important c’est d’entendre l’appel que le Seigneur lance à chacun pour qu’il aille travailler à sa vigne, pour qu’il aille annoncer le salut qu’il veut proposer à tous les hommes de tous les continents et de tous les temps. Cette semaine nos frères msc qui sont en chapitre général à Rome ont été reçus en audience particulière par François, notre Pape. Il leur a dit et donc il nous a dit : « Allez partout où un être humain attend d’être accueilli et aidé ». Une autre manière de nous dire la mission. Notre devise est : « Aimé soit partout la Sacré-Cœur de Jésus ! » On retrouve ce partout. On ne peut pas aimer le Cœur du Christ sans vouloir aller partout où un être humain attend d’être aimé pour lui-même. C’est bien le sens de la mission. La mission ce n’est pas une idée, c’est l’acte d’aimer ce monde comme Dieu lui-même l’aime en son Fils Jésus. Et cette mission, elle est confiée aux ouvriers de la dernière heure comme à ceux qui l’ont entendue plus tôt.
Dans une équipe cette semaine, un couple était là. La question qui était posée tournait autour de ce que la famille de chacun avait apporté comme valeurs. Pour ce couple, elle disait qu’elle avait découvert en famille toutes les valeurs humaines et chrétiennes, la solidarité, l’amour des autres, la valeur de la foi… Et lui, plutôt discret, disait que dans sa famille il n’avait pas découvert la foi, mais une sorte d’athéisme avec par contre avec un vrai sens de l’homme, et finalement pas à pas il avait trouvé Dieu, s’est fait baptiser. Mais il lui reste ce grand respect pour ses parents qui lui ont permis d’être un homme libre. Deux chemins qui pouvaient diverger et qui maintenant sont unis par le baptême, par la foi, par le mariage chrétien, mais qui gardent aussi leur caractère spécifique, leur approche différente. Finalement qui est l’ouvrier de la première ou de la dernière heure dans cette affaire-là ?  Aux yeux de Dieu, les deux chemins sont des chemins qui vont vers son Cœur, vers son amour et vers le don aux autres.
Seigneur Jésus, tu t’es fait connaître à mon cœur dès le début de ma vie,  sans aucun mérite de ma part. Aide-moi à partager ce don que j’ai reçu pour que d’autres puissent découvrir ton amour, ton regard bienveillant. Appelle celles et ceux qui sont autour de nous et envoie-les travaille à ta vigne. Donne-leur la joie de te servir et de servir leurs frères et sœurs. Par ton eucharistie donne-nous la force d’aller partout où des hommes et des femmes attendent d’être accueillis et aimés. AMEN !

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