Dimanche 1er octobre 2017 - 26° ordinaire (année A)

Messe à La Chapelle Saint Mesmin à 10h30
Equipe liturgique :Sylvie Samat, Jacqueline Gentils
Accès au lectures du jour

Intentions demandées :  

Père Jean LANSON

Obsèques de la quinzaine: 

M. Patronilho DE OLIVEIRA

Prière universelle :

Seigneur, dans ton amour, ne nous oublie pas.
Apporte à ton Église le souffle de l'amour et de la compassion pour que son témoignage conduise les hommes à trouver les chemins de l'unité.

Seigneur, dans ton amour, ne nous oublie pas.
Ouvre les yeux de ceux qui nous gouvernent, afin qu'ils restent attentifs aux besoins des hommes et favorisent ainsi le développement d'un esprit de fraternité.

Seigneur, dans ton amour, ne nous oublie pas.
Soutiens les hommes et les femmes qui travaillent, et donne aux chômeurs la possibilité de contribuer à l'édification du bien commun.

Seigneur, dans ton amour, n'oublie pas notre communauté.
Aide nous à ne pas juger ni mépriser ceux que tu mets sur notre chemin. Que nos attitudes ne soient jamais un obstacle pour leur marche vers Dieu ; mais au contraire, que nous soyons par notre accueil et notre générosité un signe de ton amour.

Homélie (P. Louis Raymond)

Le Christ, homme lui-même, sait tout du cœur de l’homme. Dans cette page d’Evangile il nous montre combien il nous connaît. Celui qui dit oui spontanément et ne fait rien, celui qui dit non mais finalement suit la volonté de son père. Moi, je me reconnais dans les deux fils. Parfois dans l’enthousiasme, je dis oui au Seigneur, mais ce oui s’endort en moi et je ne fais pas. Et puis d’autres fois, je refuse d’abord la volonté de Dieu, mais à la réflexion, dans la prière, je fais ce que le Seigneur  m’a demandé. Et je suis alors heureux de l’avoir fait. Telle est notre vie, pleine de contradictions, mais toujours prête tout de même à se remettre en cause.
Le Seigneur nous prend tels que nous sommes et nous laisse libres de répondre à ses appels. C’est la grande liberté. Le Christ ne contraint pas. Il sait attendre que l’homme que je suis soit capable de prendre la décision de faire la volonté de son Père. Il a agi ainsi avec ses apôtres. « Viens, suis-moi ». Et ils le suivirent. Leur réponse dans l’Evangile nous déconcerte parfois. « Laissant là leurs filets et leur père, ils le suivirent ». L’ont-ils fait aussi spontanément ? Je ne sais pas et je ne le pense pas. Il faut souvent du temps à l’homme pour peser le pour et le contre avant de faire le pas, de dire oui ou non. Dans l’accompagnement des séminaristes, j’ai toujours prôné la patience, le temps à prendre, le chemin à faire à pas. L’emballement du début peut être feu de paille et l’on ne s’engage pas pour la vie sur un coup de foudre, même si celui-ci est parfois déterminant.
Dans notre société « du tout, tout de suite », cet Evangile nous met en garde contre nos emballements. Et le Christ nous montre combien l’homme a besoin d’approfondissement, de méditation, de temps donné pour s’engager. Le premier mouvement est parfois très enthousiasmant, mais tient-il à la longueur des jours. Chaque fois qu’une chose importante nous est proposée par la vie, prenons-nous le temps de vivre le discernement ? Prenons-nous le temps de la prière ? Prenons-nous le temps de rencontrer un frère, une sœur, la communauté dans laquelle je vis, pour discerner quelle est la volonté de Dieu sur moi ?
Dans cette parabole, le Christ s’adresse aux pharisiens, eux qui se croient les justes devant Dieu parce qu’ils font partie du Peuple choisi. Cette appartenance leur suffit et à leurs yeux les justifie. Le Christ leur dit : Non, çà ne suffit pas ! Etre disciple ce n’est pas un passe-droit. Etre disciple c’est imiter le Christ pauvre, le Christ doux, le Christ miséricordieux. Etre disciple c’est aller vers les autres au point de devenir des missionnaires de son amour. Allez à ma vigne, nous dit Jésus. Ne restez pas là assis sur vos acquis, sur votre appartenance à tel groupe, votre appartenance à l’Institution Eglise. Cela ne vous donne aucun droit, sinon celui d’aimer davantage.
Relisons les paroles de Paul entendues tout-à-l’heure : « Ayez les mêmes sentiments ; recherchez l’unité. Ne soyez pas intrigants ni vaniteux, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous… Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez aussi à ceux des autres. »
Oui, le Christ demande que nos sentiments se transforment, que nos comportements deviennent plus proches des siens. Il nous demande d’oublier nos propres vies pour regarder l’autre d’abord. Quel appel ! Et il nous en faudra des appels du Christ pour en arriver là. Et il nous faudra acquérir la force que seul l’Esprit Saint peut mettre en nous pour nous faire changer de vie, pour que l’autre prenne la première place.
« Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi car tu es le Dieu qui me sauve » Cette prière que nous avons lue ensemble tout à l’heure dans le psaume peut devenir ma prière car, seul, je ne peux rien faire. C’est lui qui m’indique la route ; c’est lui qui m’appelle ; c’est lui qui me dit : « Va travailler aujourd’hui à ma vigne ! » Et je sais que, si je n’y vais pas, il manquera quelqu’un, il manquera des bras, il manquera un cœur. Alors, Seigneur, dans le secret de mon cœur, je te dis que je vais y aller et travailler avec toi pour mon salut et celui de mes frères et sœurs en humanité.
AMEN

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