Dimanche 5 mars 2017 - 1er Carême (année A)

Equipe liturgique :  Providence Habimana, Anne-Marie Pagot
Accès au lectures du jour

Intentions demandées :  

M. et MME GUILLET

Obsèques de la semaine : 

M. Daniel BOURDON

Prière universelle

Prions pour que la tentation du pouvoir ne pervertisse pas notre Église…
Que ton peuple en route vers Pâques retrouve sa vocation de serviteur pour le bien du monde entier…

Prions pour que la tentation du profit ne dirige pas notre monde…
Que tous les responsables politiques se préoccupent vraiment d’un meilleur partage des richesses…

Prions pour que la tentation du désespoir n’atteigne pas les malades, les prisonniers, les éprouvés…
Que le pain de ta Parole et de ton Eucharistie les soutienne…

Prions pour que la tentation du découragement ne guette pas nos communautés paroissiales dans leurs efforts et leur marche vers Pâques…

Homélie (Père Louis Raymond, MSC)

Tentation éternelle ! L’homme a toujours voulu se faire Dieu. La tentation reprise dans la Genèse le montre bien : l’arbre de la connaissance donne cette possibilité d’être comme des Dieux… Il suffit d’en manger… Eh oui, l’homme et la femme vont faire cette expérience. Et que découvriront-ils ? Qu’ils sont nus, qu’ils n’ont plus rien et que la honte est sur eux. Beau programme pour celle et celui qui  voulaient se faire Dieu ! Ils n’ont plus rien et ils vont se cacher…
Le Christ, lui, se laisse conduire au désert et nous convie à faire ce même pèlerinage. Aller au désert, là où le clinquant de la vie ne risque pas de nous atteindre. Aller au désert où l’esprit du mal l’attend. Lieu étrange, le désert ! On y va pour trouver la solitude – voyez Charles de Foucauld – mais on y va avec ce que nous sommes. Et tout à coup le désert est habité par nous-mêmes. Le Christ arrive avec toute son humanité et voilà que le malin est déjà là. Partout où nous sommes, la tentation du pouvoir, de l’avoir vient avec nous… Elle est constitutive de notre vie humaine. Nous la retrouvons partout et en tout temps. L’Histoire en est pleine. Regardez comment réagit l’entourage de notre Pape François. Les privilèges accordés depuis des années empêchent de réagir selon l’Evangile. La tentation du pouvoir et de l’argent est bien là, présente.
Nous avons commencé le Carême depuis quelques jours. Nous avons reçu les cendres qui représentaient certainement pour nous le désir de changer notre vie, de nous approcher de celui qui vient nous visiter en ce temps favorable. Il a été question de prière, d’aumône, de jeûne. Et aujourd’hui le Christ nous montre que ces tentations sont bien présentes et qu’il ne faut pas s’en étonner. Il faut simplement comme lui savoir les écarter. Et ce chemin-là est le chemin qui nous est proposé. Combattre en nous et autour de nous ce qui appartient au mal, ce qui ne nous permet pas d’avancer sur le chemin de la réconciliation et de la paix. « Changez vos cœurs et croyez à la Bonne nouvelle ! »  L’appel est lancé. Ne faudra-t-il pas que nous fassions nous aussi un passage par le désert pour combattre ces tentations ? Ne faudra-t-il pas laisser de côté nos manières un peu mondaines, comme le dit le Pape, de vivre notre foi ?
Cet après-midi les catéchumènes du Diocèse vont recevoir l’appel décisif, ultime étape avant leur baptême la nuit de Pâques. N’avons-nous pas quelque chose à leur dire de notre foi, de nos convictions profondes ? N’avons-nous pas à leur montrer une manière toujours nouvelle de vivre en chrétiens dans ce monde ? N’avons-nous pas à nous laisser interroger par cette démarche pleine de fraicheur qu’ils vont faire devant nous, avec nous ? C’est une étape décisive dans leur vie. Quelque chose de fondamental est transformé en eux. Allons les encourager et recevons d’eux cette fraicheur de la conversion qui doit s’opérer aussi en nous. Notre Eglise est renouvelée par eux. C’est une chance puisque c’est dans notre secteur que cet évènement d’Eglise va se passer.
Avec le CCFD, transformons la clameur du monde en espérance. On nous attend, nous les chrétiens pour donner cette espérance à ce monde qui, parfois, s’enfonce dans la détresse, s’enferme dans la peur et se replie sur soi. Nous devons donner ce supplément d’âme à ce monde qui nous est donné. Je ne peux m’empêcher de penser à nos frères jetés sur les routes de l’Europe, dans les rues de nos villes. Je ne peux m’empêcher de penser à ceux qui se barricadent et qui refusent de voir, d’avancer, de semer l’espérance. Cette clameur du monde c’est ce que notre Pape a repris dans ses beaux documents « La joie de l’Evangile », « Laudato si »,  « la Joie de l’amour » et bien d’autres textes inspirés de l’Evangile. Que faisons-nous pour notre terre, notre « maison commune ? Que faisons-nous pour que l’homme soit plus homme ?
En communiant au Christ, nourriture pour les hommes, nous épousons la cause de l’Evangile, une Bonne Nouvelle pour tous. Soyons de ces disciples-missionnaires capables d’aller jusqu’au bout du don et du pardon. Que le Christ, notre frère, soit présent dans nos vies de chaque jour pour que nous puissions en témoigner largement. Que la clameur du monde nous atteigne et que nous puissions y répondre en prenant notre part à la construction de la paix et de la justice. Amen

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