Dimanche 2 avril 2017 - 5° Carême (année A)

Equipe liturgique : CCFD, Anne-Marie Pagot
Accès au lectures du jour
Résurrection de Lazare

Intentions demandées :  


Obsèques de la semaine : 

 Mme. Renée CHARLES

Prière universelle

1 -  En bien des pays, les croyants sont menacés par un contexte hostile.
      Pour que tous les dirigeants s’ouvrent à l’Esprit de liberté,
      Père, nous les confions à ta miséricorde !      

2 -  Des familles sont dans la peine, comme Marthe et Marie, elles pleurent un être
      cher…
      Pour que nous sachions les soutenir et les conduire vers l’espérance de la résurrection,
      Père, nous les confions à ta miséricorde !
       
3 -  Le silence, la solitude, la souffrance enferment certains d’entre nous…
      Pour qu’ils fassent la rencontre qui illuminera leur vie,
      Père, nous les confions à ta miséricorde !

4 -  Pour nous tous rassemblés ici.
      Que dans nos rencontres avec des frères et sœurs d’autres religions ou d’autres
      convictions, nous sachions accueillir leur part de vérité.
      Père, nous les confions à ta miséricorde !

Homélie (Père Louis Raymond, MSC)

Une famille dans la souffrance, une famille dans la peur d’une séparation. Et Jésus, l’ami de la famille, n’est pas là. Mais la confiance de Marthe et Marie fait merveille. Elles font dire à Jésus que Lazare, son ami, est malade. Jésus semble prendre cela d’assez loin. « Cette maladie ne conduit pas à la mort » et il reste encore deux jours avant de se décider à aller les voir. Ce pourrait être de la désinvolture. Mais non, il attend simplement son heure.  « Lazare, mon ami, s’est endormi ; mais je vais aller le tirer de ce sommeil. » Le Christ montre bien qu’il est maître de la vie, qu’il sera vainqueur de la mort. Il nous apprend déjà quel sera son chemin à lui. Oui, il passera par la mort et nous allons prendre ce chemin dans les jours qui viennent, mais ce chemin le mènera au matin de Pâques, à la sortie du tombeau, resplendissant, ressuscité, vivant.
Jésus ne nie pas la douleur et la peur de la mort. Il pleure avec ses amis en deuil. Il est ému jusqu’aux larmes devant Lazare, son ami au tombeau depuis 4 jours. Il ne l’a pas empêché de mourir, mais il va le faire sortir du tombeau et le rendre à ses sœurs. Il pleure avec ses amis… Le Christ s’est fait homme pour partager toute notre vie d’homme, pour faire l’expérience avec nous de ces séparations qui nous font si mal. Il n’hésite pas à montrer son humanité. Et nous sommes nous-mêmes témoins de son amour, de son humanité lorsque nous savons prendre part à la souffrance des hommes et des femmes de notre temps. Nous sommes cette église de la miséricorde lorsque nous partageons les peines, les souffrances de nos frères et sœurs en humanité. Et l’Eglise sait bien être proche de celles et ceux qui sont dans la peine. Vous qui accompagnez les familles dans la peine, dans la maladie et la mort d’un proche, vous êtes les représentants de cette Eglise de Jésus-Christ qui porte les angoisses et les espérances des hommes. Merci à vous d’être les témoins de la résurrection auprès de nos frères et sœurs dans la peine.
Le CCFD nous dit de transformer la clameur des peuples en cris d’espérance. N’est-ce pas cela porter témoignage de la résurrection, de la vie qui triomphe de la mort ? Dire au monde que tout n’est pas perdu, mais qu’au contraire au matin de Pâques tout renaît à l’espérance, voilà la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ. Nous en sommes les témoins comme les Apôtres le seront au matin, très tôt, lorsqu’ils retrouveront le tombeau ouvert, lorsqu’ils le découvriront vivant et qu’il viendra leur montrer ses mains et ses pieds. Oui, nous serons des témoins émerveillés, mais cela se passera si nous savons prendre notre part dans cette résurrection, lorsque nos mains et nos cœurs sauront s’ouvrir pour donner un peu de bonheur à ceux qui sont dans la peine, à celles et ceux qui souffrent et qui pleurent. Vous comprenez bien que le don que vous ferez au CCFD permettra de mettre en pratique cette volonté de faire que les hommes de ce temps ne se désespèrent pas. Les actions du CCFD feront que le monde se développera pour que chacun et chacune puisse enfin avoir une vie digne. Vous allez dire : « Ce n’est pas notre petit billet qui va changer le monde ». Les petits ruisseaux font les grandes rivières. N’ayons pas peur de donner et de nous donner. La résurrection c’est tous les jours. Tous les jours des hommes, des femmes, des enfants peuvent sortir du tombeau de la pauvreté et de l’exclusion. La résurrection est à notre portée.
Nous pouvons réentendre la parole d’Ezéchiel lue en première lecture : « Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai remonter, ô mon Peuple… » La résurrection nous est promise. Comment sera-t-elle, je n’en sais rien. Ce que je sais c’est qu’aujourd’hui si je vis vraiment comme un Vivant, je l’atteindrai cette résurrection promise. Si aujourd’hui je ne m’enferme pas dans mes tombeaux, je serai capable de surgir avec le Christ et de VIVRE. Nous sommes invités à un vrai acte de foi, un acte de foi accompagné des œuvres de la foi, celles que nous n’avons cessé d’appeler l’an dernier les œuvres de miséricorde. Ce sont elles qui nous mettront en harmonie avec le désir du Christ Vivant, Ressuscité.
Communiant au Corps du Christ, redisons notre foi en celui qui partage notre humanité. Il souffre avec nous ; il meurt pour nous ; il nous ressuscite  en même temps que lui. Merci, Seigneur, de nous faire toucher du doigt le sens de ta résurrection d’entre les morts. Merci, Seigneur, de nous inviter à prendre notre part dans la résurrection des tous les hommes : seul l’amour que nous portons aux autres sera signe de la résurrection du Christ  pour chacun de nous. C’est lui qui nous permettra d’ouvrir demain pour les peuples et les personnes malmenées partout sur la terre.

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