Dimanche 4 juillet 2021 - 14eme dimanche ordinaire (année B)

 

Ce WE, 3 et 4 juillet

  • Samedi, 18h30 à Chaingy
  • Dimanche, 9h30 à La Chapelle Saint Mesmin
  • Dimanche, 10h30 à Saint Dominique
  • Dimanche, 11h à Ingré

Participation au fonctionnement de notre Eglise

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Accès au lectures du jour

Obsèques : 

 Jean-Pierre BARTHELEMY (28 juin)

Jean-Claude HUET (30 juin)

Marie-Thérèse NOURISSON (2 juillet)

Intentions :

 Bernard LEFEVRE

Prière universelle :

 

Homélie du père Louis 

« Dieu a besoin de Chrétiens qui « sauront faire signe pour dire que Dieu fait signe ». Cette phrase lue ce matin dans la Journal La Croix introduit bien cette petite méditation. Le Christ nous dit toute la difficulté d’être prophète tout près de chez soi, dans son propre pays. Alors, si c’est si difficile pour le Christ, qu’est-ce que ce sera pour nous ! Et pourtant, au baptême nous avons tous été faits « prêtres, prophètes et rois ». Et cette notion de prophète nous colle à la peau. Mais j’aime bien la phrase reprise par Isabelle Gaulmyn dans la Croix parce que le mot prophète y prend tout son  sens : « Dieu a besoin de chrétiens qui sauront faire signe pour dire que Dieu fait signe ». Dieu a besoin de chrétiens qui font signe, qui portent en eux les signes du Royaume et qui le montrent sans ostentation, mais avec conviction. Le Royaume ne peut être annoncé que par celles et ceux qui en ont entendu parler et qui osent le vivre au jour le jour. Il ne sera pas annoncer par ceux qui l’ignorent complètement. Nous avons la chance, nous chrétiens, d’avoir entendu parler de ce Royaume et d’en découvrir les signes. Mais cela nous donne une mission : nous ne pouvons pas le garder pour nous ce message, il nous faut le montrer à l’œuvre dans le monde. Il nous faut en devenir les messagers, les prophètes.
Regardez les moines de Tibbhirine. Ont-ils été des prophètes ? Ont-ils dit beaucoup de choses, ont-ils crié sur les toits ? Non, mais ils ont posé des gestes prophétiques. Ils sont allés là-bas malgré les risques qu’ils connaissaient bien. Ils ont vécu au milieu des gens, ils les ont soignés sans distinction de religion ou de mode de vie, ils ont été proches d’eux dans les épreuves, ils étaient des priants au milieu d’autres priants et, preuve suprême, ils n’ont pas refusé de donner leur vie pour ce peuple. Tous les gestes qu’ils ont posés étaient des gestes prophétiques : à cause du Royaume, ils sont restés proches, partageant les peines, les soucis, la vie de ces gens. Aux yeux des hommes c’est de la folie. La sagesse humaine aurait dû les faire fuir, se replier. Mais leur découverte de Dieu les a poussés à aller jusqu’au bout de leur témoignage prophétique. Leurs gestes ont été prophétiques. « Ils ont su faire signe pour dire que Dieu fait signe » à tout homme.
Notre Eglise pose-t’elle des signes prophétiques parlant pour le monde d’aujourd’hui ? Je le crois, en bien des domaines, l’Eglise peut être prophète pour le monde d’aujourd’hui. C’est le cas chaque fois que même à contre-courant des idées reçues, elle prend soin de la vie des hommes et surtout des plus démunis. C’est le cas chaque fois qu’elle dit que la vie de l’homme est sacrée, chaque fois qu’elle dit que la paix l’emportera sur la guerre, que l’amour est plus fort que la haine, que le pardon est possible et ouvre à la vie, que la création est à préserver. Chaque fois qu’elle le proclame et surtout chaque fois qu’elle le vit, elle est prophète pour le monde d’aujourd’hui. Nos communauté chrétiennes deviennent prophétiques, non pas quand elles font du prosélytisme, mais quand elles posent des actes qui disent ses convictions, qui disent le message de JC, message des béatitudes, message d’amour partagé. « Vous êtes dans ce monde, mais vous n’êtes pas du monde », nous dit Jésus. Notre vie se doit de montrer quelque chose qui nous dépasse, cet amour qui donne la vie, qui donne l’espérance et la joie.
Sœurs et frères, regardons la Croix : voilà le signe prophétique par excellence. Signe de mort, de souffrance, de déchéance, il est devenu le signe prophétique de l’Amour total, donné à tous les hommes sans distinction. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ! » Notre vie de chrétiens vécue dans la discrétion ne peut être crédible que dans l’amour reçu et donné. C’est le secret des martyrs, témoins jusqu’au but de la vie, jusque dans la mort. « Seigneur, fais de nous des ouvriers de paix, des bâtisseurs d’amour ! » Le secret de tout disciple, de tout témoin, de tout prophète se résume ainsi en ce mot qui est parfois galvaudé : « AMOUR ! » Puisse notre Eglise, notre communauté, puissions-nous nous-mêmes vivre cet Amour au grand jour sans ostentation, mais avec une réelle conviction en disciples du Prophète Jésus !

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