Dimanche 21 mars 2021 - 5eme dimanche de Carême (année B)

Ce week-end, 20et 21 mars

ATTENTION COUVRE FEU 18H

  • Dimanche, 9h30 à La Chapelle Saint Mesmin (messe des familles)
  • Dimanche, 10h30 à Saint Dominique
  • Dimanche, 11h à Ingré

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Obsèques : 

aucune

Intentions :

 1er anniversaire de décès de Marie-Thérèse LUSSAN

Famille LUSSAN GUERIN

Familles SAVERIAS et XAVIER

Louis LEGRAND

Alebert CAOUISSIN

Daniel SAINMONT

Sandra LEFEBVRE COMPIN

Prière universelle :


Méditation du Père Louis, MSC

« Si le grain de blé ne meurt, il ne donne pas de fruit… » Tournons-nous résolument vers la Croix du Christ. C’est là qu’est notre salut. Le Christ attire à lui tous les hommes et il leur donne la vie en abondance. Voici la nouvelle alliance. Elle se construit, elle se fait en son sang versé pour la multitude. Nous entrons dans le mystère de mort et de résurrection où se retrouvent tous les disciples-missionnaires du Christ. C’est en regardant la croix que nous pouvons découvrir combien l’Amour est grand, combien le don du Christ nous fait vivre et revivre. C’est l’Amour avec un grand A qui s’exprime là. Que sont les petits gestes d’amour auxquels nous nous essayons les uns et les autres à côté de ce geste d’un Amour Total d’un Dieu qui fait homme avec nous, comme nous, pour nous ? Ou plutôt n’est-ce pas ce geste d’amour absolu qui donne sens à tous nos gestes d’amour ? Bien sûr, nos gestes d’amour, comme notre vie toute entière sont limités, mais ils prennent sens dans ce geste absolu du Christ en croix.
« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ! » Voilà l’essence même de cette nouvelle alliance que Dieu vient nouer avec l’humanité toute entière. Ce n’est que par amour, un amour total qu’il vient nous sauver, nous relever. Les commandements de l’Ancien Testament sont toujours là, mais depuis l’apparition de Jésus, plus rien n’est fait par contrainte, par des ordres venus d’ailleurs. C’est dans l’amour que le disciple du Christ retrouve son Dieu. Vous allez dire que le monde ne nous montre pas tellement cet amour. C’est vrai pour ce qui est montré dans nos médias. Lorsque des jeunes de 14, 15, 16 ans s’entretuent, quand des bandes se rivalisent au point de sortir des armes, quand les hommes abusent des autres et surtout des plus faibles, on se dit qu’on est loin de cet idéal d’amour que le Christ en croix est venu révéler. Mais s’il est sur une croix, c’est bien à cause de ce mal qui nous ronge tous et que le Christ ne cesse de combattre. C’est à cause de l’égoïsme, de la jalousie, de la méchanceté, de l’autosuffisance de l’homme que le mal entre au monde. Et nous savons que le seul remède, c’est l’amour. Mais aimer tout homme n’est pas facile. C’est parfois crucifiant.
Nous devons être reconnaissant au Seigneur de nous avoir montré le chemin du salut. Et j’ai envie aujourd’hui de lui dire mon merci le plus sincère et profond.
Merci, Seigneur, pour ce geste d’amour total qu’est la Croix de ton Fils. Merci pour tous ceux et celles qui donnent leur vie par amour, les saints, les martyrs. Merci pour les martyrs du quotidien qui se lèvent le matin et se donnent toute la journée pour que vive notre terre, pour que vivent leurs frères et sœurs en humanité. Merci, Seigneur, pour les priants qui nous indiquent le chemin pour rencontrer ton Fils Jésus dans le silence, dans le partage avec d’autres, dans la prière silencieuse. Merci, Seigneur, pour ces parents qui sont toujours sur la brèche pour aider leurs enfants à grandir en amour. Merci, Seigneur, pour ces religieuses, ces religieux, ces consacrés qui se tournent vers toi pour offrir le monde. Merci, Seigneur, pour ces prêtres qui sont donnés à leur ministère et qui, chaque jour, sont présents aux plus petits, aux plus pauvres. Merci à tous les anonymes qui n’ont pas peur de se tourner vers la croix de ton Fils pour l’implorer et le remercier du don le plus précieux qui soit, sa vie, car « il n’y a pas de plus grand amour que donner sa vie pour ceux qu’on aime. »
Oui, Seigneur, ta Croix est au bout du chemin et tu attires à toi tous les hommes. Je sais, moi, qu’elle ouvre sur ta résurrection et sur notre propre résurrection. Merci, Seigneur, de nous avoir invités à partager ton alliance et de nous avoir convoqués à la vivre en toi. AMEN !
 

Homélie du Père Jacques Pissier

 Il y a beaucoup de monde à Jérusalem, en ces jours de la Pâque. Dans le Temple, pas de distanciation physique pour ces gens venus de partout. Des Grecs aussi sont venus adorer Dieu. Nous voudrions voir Jésus. Quand un adulte dit : je voudrais être baptisé, il est bien difficile de savoir ce qu’il y a derrière cette demande. A plusieurs on s’entraide. Philippe va le dire à André et ils vont le dire à Jésus.

Comme réponse Jésus ne fait pas dans la complaisance. L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Vous voulez voir Jésus ? Voici comment il va manifester qui il est : il sera jeté en terre comme le grain de blé, pour y mourir et porter du fruit, il sera élevé de terre sur la croix pour attirer à lui tous les hommes. Vous voulez voir Jésus ? Vous voulez recevoir ou renouveler votre baptême ? Prenez le même chemin : qui aime sa vie la perd, qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive, et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur.

Jésus sait qu’il va mourir, que son heure est venue, et cela le bouleverse profondément. Les autres évangiles parleront de son agonie : Père sauve-moi de cette heure. Mais aussitôt il se reprend : Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci. Père, non pas ma volonté, mais la tienne. Je veux librement donner ma vie, aller jusqu’au bout de ton amour immense, celui qui unit le Père, le Fils et l’Esprit, et qui les sauve tous de la mort et de la haine.

Vous voulez voir Jésus ? Aimez comme lui. Aimer, c’est tout donner, et se donner soi-même. Nous le chantons, nous donnons un peu, loin de tout donner.

Ils sont nombreux, hommes et femmes, à avoir accepté de se perdre, de mourir à soi-même et servir leurs frères. Nous les appelons les saints. Ils ont mis leurs pas dans ceux du Christ sur la route de Pâques. Ils ont fondé leur existence sur le don de leur vie au jour le jour, pour leur foi, pour la paix, la justice, le développement, la défense des faibles et des pauvres. Ils la gardent pour la vie éternelle. Pensons aux chrétiens en Irak, martyrisés par Daèch pour avoir refusé de renier leur foi.

Je songe au P. Henri Burin des Rosiers, Dominicain, avocat des paysans sans terre au Brésil. Quand je l’ai rencontré, il savait sa tête mise à prix par les grands propriétaires terriens. C’est Sr Dorothy Stang, son adjointe, qui a été assassinée en 2005. Le curé de Sr Dorothy a déclaré : En la tuant, ils pensaient en finir avec l’organisation des paysans. A contraire, son esprit de justice s’est répandu dans tous les esprits.

En ce cinquième dimanche de Carême, toute l’Eglise de France se fait solidaire de ceux qui risquent leur vie pour aimer, sauver, nourrir et guérir leurs semblables. Et qui voient large, selon l’encyclique du pape Laudato Si, en alliant une conversion écologique à leur action de solidarité. La collecte de Carême que les Evêques de France ont confiée au CCFD en est le signe.

Entrons dans cette Semaine qui nous conduit à la Semaine Sainte, les yeux fixés sur Jésus, sûrs que son Père est présent sur son chemin, et sur le nôtre.

5e dimanche Carême B 2021


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