Dimanche 21 juin 2020 - 12° dimanche ordinaire (année A)

Cette semaine, les messes du secteur Ouest Orléans ont lieu :

 La capacité de l'église est limitée à 78 places. Si vous n'avez pas trouvé de place dans notre église, deux autres célébrations ont lieu dans le secteur :
  • A 10h30 : Saint Dominique, rue Félix Maulien, 45140 Saint Jean de La Ruelle
  • A 11h :  Saint Loup, place de la mairie, 45140 Ingré
 Le confinement ne vous permet plus de participer à la vie de l'église ? La quête et le denier du culte sont désormais accessibles de chez vous !

Accès au lectures du jour

Obsèques : 

 

Intentions :

 Mme Marie-Odile DESTOC-BRUNEAU

Prière universelle :

Seigneur, nous te prions pour tous ceux qui osent dire leur foi et leur espérance autour d’elles. Qu’elles n’aient pas peur de la réaction ni du regard des autres. Que l’Esprit de force nous guide à notre tour et nous stimule pour être des témoins de l'amour de Dieu.

Seigneur, nous te prions pour les personnes qui confondent pouvoir et responsabilité. Que leurs dons soient mis au service de tous.

Seigneur, nous te prions pour tous ceux qui ont été frappés par le covid : les malades qui peinent à se remettre, les soignants qui ont été rudement sollicités, et tous ceux qui sont maintenant frappés par le chômage. Que la solidarité que nous avons montré pendant le confinement se renforce auprès des plus touchés d'entre nous.

Seigneur, nous te prions pour tous les papas et pour ceux qui ne peuvent pas l’être. Que le lien d'amour qu'ils ont pour leurs enfants soient à l'image de celui que tu as pour le Christ et pour chacun d'entre nous.

Homélie du Père Louis, MSC

Qui, parmi nous n’a pas eu peur pendant ce temps de pandémie pour lui-même, pour ses proches et amis ? Si le confinement a aussi bien marché, c’est bien d’abord parce que la crainte du virus était bien présente. Bien sûr, la solidarité a joué et c’est aussi la noblesse de l’homme que de se sentir solidaire des plus vulnérables parmi nous. Les contraintes dues à la situation sont bien légères par rapport à ce que certains ont endurés, soit en eux-mêmes, soit dans leurs proches. L’Eglise n’a pas été exempte de ces peurs, de ces craintes. Et cette page d’Evangile vient à point nommé : « Ne craignez pas ! » J’aime la phrase de St Ignace reprise par les Fiches Dominicales : « Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez. Ne soyez pas inquiets de tout, mais abandonnez à la Providence ce que vous ne pouvez accomplir vous-mêmes ».
Oui, acceptons de ne pas tout maîtriser, de ne pas tout ordonner comme nous le voudrions. Le monde est ce qu’il est, avec bien des défauts, avec un mal qui le ronge, fait d’égoïsme, de chacun pour soi, de racisme. Nos dirigeants ne sont pas parfaits et ne savent pas tout. Mais ils sont là et, dans une période comme celle-ci, il faut une certaine abnégation pour essayer de garder le cap, sachant que la vérité d’aujourd’hui ne sera peut-être pas celle de demain. Bien des choses nous inquiètent. Faisons tout ce que nous pouvons pour que ce monde soit le meilleur possible et remercions tous ceux qui le font aller dans le bon sens. Tant de remerciements ont été donnés aux soignants, aux petites mains de notre société, à ceux qui nous nourrissent, qui entretiennent nos villes… Nous ne maîtrisons pas tout, mais, avec d’autres,  nous pouvons apporter notre pierre à l’édifice.
Nous ne maitrisons pas tout en Eglise. Elle est loin d’être parfaite et les scandales révélés nous font très mal. De plus, elle semble s’étioler. Nos communautés ont du mal à vivre à grandir et se renouveler. Là non plus, nous ne maîtrisons pas tout. Mais nous pouvons nous rappeler utilement que nous sommes les pierres vivantes de cette construction voulue et créée par Jésus-Christ. J’entends avec bonheur le « Ne craignez pas ! » parce que j’ai œuvré toute ma vie pour que rayonne le règne du Dieu d’amour en qui je crois sincèrement et, même si les fruits semblent minces à mes yeux, je remets cela dans le Cœur du Christ qui, lui, saura quoi en faire. Le Covid 19 a emporté beaucoup de ceux qui ont mis en œuvre le Concile Vatican ll, ces grands pionniers de l’ouverture de l’Eglise. Mais l’Eglise est éternelle, d’autres se lèveront, nous pouvons en être sûrs : « Ne craignez pas ! »
Nous ne maîtrisons pas tout dans notre propre vie et souvent nos plans bien établis s’envolent au gré des vents contraires. Et pourtant il nous faut un cap et un cap résolu, même si nous ne réalisons pas tout. « Ne craignez pas ». Dans ma vie de prêtre, je reçois des fiancés. Aucun n’est tout à fait comme je voudrais qu’il soit : ils sont ensemble depuis des années, ils ont des enfants, ils ont déjà fait l’expérience du chômage et ils ont déjà vécu plein d’aventures, etc. Et leur vie chrétienne semble un peu lointaine. Mais voilà qu’ils ont déjà fait baptiser leurs enfants et que celui qui n’est pas baptisé commence à s’intéresser et on parle catéchuménat. Et la fiancée simplement baptisée commence à dresser l’oreille : « On pourrait faire la démarche à deux ! » « Ne craignez pas ! » L’Esprit Saint est là  et il veille. A nous de l’aider à agir dans le cœur des hommes et des femmes d’aujourd’hui.
Etre là comme des veilleurs, comme des éveilleurs, telle est notre mission de chrétiens. L’Esprit, lui, est à l’œuvre et nous sommes invités à le faire découvrir. « Ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits ! » L’Esprit s’adresse à notre esprit pour que nous puissions faire découvrir son action et sa présence.
Seigneur, donne-moi une oreille assez fine, des sens aiguisés pour découvrir et faire découvrir aux hommes qu’ils sont aimés de Toi…,  bien plus « qu’une multitude de moineaux » ! AMEN !

Homélie Jacques Pissier à Saint Ay

Ne craignez pas, soyez sans crainte, répète Jésus dans son discours missionnaire aux XII. Ils rencontreront des oppositions, même la persécution, comme tous les prophètes. Le refus de l’évangile fait partie de son contenu, comme nos échecs, car nous rejoignons la croix de Jésus par laquelle il nous sauve de nos péchés. Une seule consigne demeure : servez l’évangile, comptez sur Dieu, l’éternel fidèle.

Mais nous, aurions-nous donc peur ? Peur que ce soit pire qu’avant la pandémie ? Peur pour l’emploi, les faillites, le chômage ? Dans une enquête sur Les Séniors et le confinement, transmise par le MCR, les + 50 ans disent : J’ai peur d’être hospitalisé, peur de mourir, d’être contaminé en faisant mes courses, ne plus pouvoir rencontrer mes proches. 4/10 des plus jeunes disent ne plus vouloir revenir dans une salle ou un lieu de culte. Ca pose question.

Parmi ceux qui prennent des risques, sans parler des soignants, professions de service ou des travailleurs invisibles indispensables, j’ai remarqué dernièrement celles et ceux qui acceptent des responsabilités municipales, maires, adjoints, conseillers, tout sourire sur le journal. Conscients qu’ils prendront des coups, bcp se lancent avec enthousiasme, bien décidés à servir le bien commun. Quand ils devront rappeler quelques vérités sur le respect de tout être humain, la liberté d’opinion ou de religion, la responsabilité de chacun, il leur faudra une force d’âme et une grande humilité, et trouver les moyens de se ressourcer dans la concertation, le recul, la prière et la compagnonnage avec le Seigneur.

Ils pourront s’inspirer de la lettre de Mgr de Moulin-Beaufort au Président Macron, à sa demande suite à l’épidémie. (Je vous conseille de la lire.) Il propose quatre points de repère pour réfléchir et envisager l’avenir :

- La Mémoire. Il faudra nous souvenir des défunts, des décès douloureux, de l’effort des soignants et des petits métiers qui prennent un risque vital ; du temps à la maison, redevenu calme, admiratif, priant, plein de bonté donnée et reçue.

- Le Corps. La santé du corps, devenue prioritaire, but unique, au risque du confinement brutal pour l’éducation et l’économie. Comment prendre en compte la personne tout entière, quel sens donner à la mort, à l’accompagnement spirituel des malades ?

- La liberté. L’Etat ne peut assurer l’essentiel, le bonheur, il doit favoriser la responsabilité des citoyens, dont la liberté de culte.

- L’hospitalité qui devient le modèle des relations, basées sur le don de soi et le service des autres ; la communion avec la planète, notre maison commune, le droit de travailler des migrants, l’allègement de la dette africaine… car tout se tient. 

St Ignace de Loyola résume bien la confiance de celui qui vit sans crainte : Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez. Ne soyez pas inquiets de tout, mais abandonnez à la divine Providence ce que vous ne pouvez accomplir par vous-même.- La grâce de Dieu s’est répandue en abondance sur la multitude, en un seul homme Jésus-Christ, que nous célébrons ensemble.

Soyons sans crainte ! 12e dimanche A 2020

 

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