Dimanche 28 juin 2020 - 13° dimanche ordinaire (année A)

Cette semaine, les messes du secteur Ouest Orléans ont lieu :

 La capacité de l'église est limitée à 78 places. Si vous n'avez pas trouvé de place dans notre église, deux autres célébrations ont lieu dans le secteur :
  • A 10h30 : Saint Dominique, rue Félix Maulien, 45140 Saint Jean de La Ruelle
  • A 11h :  Saint Loup, place de la mairie, 45140 Ingré
  • samedi 27 juin 18h30 à Ormes
 Le confinement ne vous permet plus de participer à la vie de l'église ? La quête et le denier du culte sont désormais accessibles de chez vous !

Accès au lectures du jour

Obsèques : 

Yolande ASSELINEAU , Sylvaine VINGENAU, Jean OFFREDI et Marcelle FRELAT de St Jean de la Ruelle ;
Victor Ganaye de Chaingy
Christiane VINATIER et Narcisse ROULLET de La Chapelle-Saint-Mesmin.

Intentions :

 Philippe BEAUMARD

Prière universelle :

 

Homélie du Père Louis, MSC

Avons-nous déjà éprouvé  une telle soif qu’un simple verre d’eau ait pu l’étancher ? Il est vrai que, dans les pays très chauds, l’accueil se fait souvent ainsi ! C’est un grand bienfait de recevoir un peu d’eau et nous prenons peu à peu conscience que l’eau est essentielle à la vie. Oui, l’eau est précieuse et l’offrir à celui qui en manque devient un véritable bienfait. Mais il me semble que la manière de l’offrir est tout aussi précieuse que le liquide que nous offrons. L’accueil est vraiment le signe du disciple du Christ, lui qui n’a cessé d’accueillir tous les pauvres de la terre, les malades, les pécheurs, les rejetés.
Non, le Christ ne nous dit pas de ne pas honorer père et mère. Bien au contraire ! C’est un devoir filial qui ne cesse de nous être rappelé tout au long de la bible. Et ce temps de confinement que nous venons de vivre nous a fait souffrir de l’absence de ceux que nous aimons : parents, grands-parents. Mais le Seigneur veut que notre amour soit un amour totalement donné, partagé. C’est dans le Christ lui-même que notre propre amour est révélé. Lui, il est allé jusqu’au bout de la vie, jusqu’au don total et ses disciples participent de cet amour. La Croix où le Christ meurt pour nous est signe du don le plus total qui soit. Alors, si nous ne sommes pas tous appelés à donner notre vie dans le martyre, nous sommes tout de même appelés à témoigner d’un amour sans limite. St Paul, dans sa Lettre aux Romains, nous rappelle que, baptisés, nous sommes unis au Christ mort et ressuscité. C’est là qu’est la racine de notre foi. Et puisque nous croyons en Christ, notre amour doit se calquer sur celui du Christ lui-même.
Quel que soit notre état de vie, nous sommes appelés à aimer. Il est évident que le Seigneur ne nous demande pas exactement les mêmes choses, à vous qui êtes mariés, qui êtes parents qu’à moi qui suis célibataire, consacré au Seigneur de façon particulière par la consécration religieuse et la consécration comme prêtre. Mais vous comme moi, nous sommes invités à aimer comme Dieu aime, comme Jésus nous en a donné le témoignage. Il se laissait toucher par toutes sortes de personnes. Il les aimait toutes. A chacune il voulait témoigner de l’amour du Père. Evidemment il semblait un peu plus sévère quand il s’agissait de ceux qui semblaient manipuler la Loi de Dieu. Les pauvres et les petits, il les accueillait très simplement et leur donnait ce qui était en son pouvoir. Il leur redonnait leur dignité souvent volée par ceux qui se croyaient supérieurs.
Accueillir l’autre, c’est accueillir le Seigneur lui-même. Il s’est identifié aux plus petits de la terre. « Ce que vous faîtes au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faîtes. » Pour nous, Chrétiens en ce monde, sachons reconnaître dans ces petits le Seigneur qui vient. Sachons accueillir ceux de nos frères et sœurs qui frappent à la porte de nos cœurs. Ouvrir sa porte, c’est se laisser déranger, c’est se laisser interpeler par l’autre tel qu’il est. Accueillir n’est pas facile car le propre de l’accueil est la nouveauté et la nouveauté fait souvent peur. Et parfois la bonne volonté ne suffit pas. Il faut beaucoup d’écoute, de bienveillance. Il faut accepter de ne savoir ni le jour, ni l’heure. Et cela contrarie forcément nos vies bien réglées.
Dans le journal La Croix de mercredi, il y a un article qui m’interroge. Il parle de l’accueil dans les monastères. Et les exemples donnés sont éclairants. On nomme de sortis de prison après de lourdes peines, des prêtres reconnus pédophiles qui viennent ainsi partager la vie des communautés monastiques. Il est certain que cet accueil-là ne doit être simple pour personne, mais il fait partie de cet accueil voulu dès de début de la vie monastique. C’est un accueil certainement exigeant, certainement prenant ; mais il est aussi essentiel pour celui qui doit se remettre debout.
Sommes-nous accueillants ? Savons-nous recevoir l’autre comme nous essayons d’accueillir le Christ lui-même ? En communiant tout à l’heure, souvenons-nous : le pauvre c’est le Christ lui-même !

Homélie du Père Jacques

Chers amis catéchumènes, deux d’entre vous se préparent au Baptême et cinq à la Confirmation. Vous allez vivre aujourd’hui l’étape de la Remise du Credo et du Notre Père. Votre présence donne plus de relief à la Parole de Dieu, dont la lettre de Paul aux Romains qui parle de notre baptême à chacun.

Par le baptême, nous sommes unis au Christ Jésus, voilà l’essentiel. Nous sommes choisis pour vivre et aimer de l’amour même que le Christ nous porte. Paul insiste : Par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, pour que nous menions une vie nouvelle, comme lui.

Une vie nouvelle. Le baptême instaure une véritable rupture qui implique un changement par rapport à la manière antérieure de vivre. Le croyant vit d’une vie nouvelle dont il n’est plus le maître. Pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus-Christ. Cette rupture est visible pour ceux qui ensuite, reçoivent le sacrement du Mariage qui les unit dans l’amour du Christ ou de l’Ordre qui configure le prêtre au Christ Bon Pasteur.

Cette vie nouvelle prendra des formes différentes selon l’âge, l’histoire, la condition de la personne, passera par un changement radical (j’arrête mon trafic) ou évoluera en continu. Elle ne sera jamais achevée. Même si quelque Senior de plus en plus insupportable pensera qu’il a assez de sagesse pour ne plus évoluer.

Cette vie nouvelle en Christ se dit dans les petits gestes, nourris de la prière et la fréquentation de la Parole, tels que l’hospitalité, l’accueil et le prendre soin.

Dans les temps anciens, l’hospitalité offerte par une femme, païenne pourtant, à ce saint homme de Dieu qu’était pour elle le prophète Elisée, lui a valu la plus belle des récompenses : la promesse d’avoir un fils. Jésus dit qu’il y aura une récompense même pour un simple verre d’eau donné à un de ses disciples.

Et si nous recevions les propositions des 150 Citoyens pour une écologie intégrale, avec le regard du Christ, comme des moyens d’une vie nouvelle, dans notre rapport aux autres, à Dieu, à la nature et à soi-même, selon les orientations de Laudato Si ?

Jésus nous livre encore une mise en garde et un encouragement. Aimer Jésus et son Père plus que tout,c’est aimer le Christ en premier, pour aimer nos proches de l’amour que le Christ leur porte, et donc les aimer davantage en livrant notre vie, comme le Fils de l’Homme livra sa vie pour nous tous. 

Et puis : Qui vous accueille m’accueille et accueille Le Père qui m’a envoyé. La mission que Jésus nous confie à notre baptême, renforcée par le don de son Esprit à la Confirmation, prolonge la sienne. Le fruit qu’elle porte n’est autre que l’accueil du Père. La vie nouvelle que le baptême nous fait vivre avec Jésus, nous permet donc de nous ouvrir réciproquement le chemin qui conduit au Père.

Et si c’était cela, la vie fraternelle ?

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