Vendredi 1er novembre 2019 - Toussaint (année C)

Ce jour de Toussaint, la messe du groupement Agylus sera à  

  • Saint Ay 10h30 (équipe liturgique de la paroisse)
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Obsèques :  


Intentions demandées :  


Prière universelle :

Homélie du Père Louis Raymond (à Ingré) :

Il est des textes que l’on a l’impression de bien connaître et les béatitudes sont de ceux-là. Et pourtant quelle richesse. Chaque fois que nous les lisons, nous pouvons trouver quelque chose de nouveau. Le portrait du Christ et donc de son disciple se révèle toujours sous un jour neuf. Ces bouts de phrases, nous avons l’impression qu’elles n’ont plus grand-chose de nouveau à nous dire. C’est vrai si nous restons en-dehors d’elles. Mais si nous commençons à nous dire : cela me concerne et m’interroge, nous n’avons jamais fini d’approfondir. Dans ma vie de tous les jours comment suis-je à la suite du Christ, le pauvre, le doux, celui fait la justice, celui qui pleure avec ceux qui pleurent, etc ? Alors là on n’a jamais fini parce que tous les moments et les éléments de nos vies sont touchés. Mes rapports avec Dieu sont touchés. Mes rapports avec les autres aussi.
Le Pape nous parle de la sainteté des gens ordinaires. Ce ne sont pas ceux qui ont des révélations tous les matins et des anges qui viennent les réveiller toutes les nuits. Ce sont ceux qui, le matin, se lèvent pour aller au travail, la mère de famille qui devra se dépêcher de préparer ses enfants pour l’école, le médecin qui va recevoir toutes les misères du monde, l’éboueur qui permet à tous les habitants de vivre dans la propreté, la malade sur son lit d’hôpital qui s’inquiète de ce que va lui révéler tel examen, l’infirmière qui, au-delà de son professionnalisme, devra aussi aider à porter l’épreuve de la maladie… C’est à des gens ordinaires que sont adressées ces béatitudes aujourd’hui. François, notre Pape, parle de la sainteté des gens de la porte d’à côté. Autrement dit tout le monde, celui avec qui je suis ami et celui que j’ai du mal à rencontrer et à supporter.
Evidemment les béatitudes peuvent nous étonner et même nous scandaliser. Elles sont tellement à contre-courant de ce que le monde nous propose ! Il faut les lire et les entendre avec les oreilles et les yeux de notre foi. Il faut avoir devant soi le visage du Christ, sa vie qui s’est donnée, revoir le Christ depuis sa naissance jusqu’à sa mort et ne pas oublier que tout cela est chemin de résurrection, de VIE. Le vrai pauvre c’est le Christ lorsqu’il s’abandonne dans les mains du Père et qu’il accepte, pour les sauver, le verdict ignoble des hommes. Le vrai doux, c’est le Christ relevant les pécheurs, guérissant les malades. C’est aussi celui qui fustige ceux qui ne le font pas. Celui qui pleure c’est le Christ pleurant son ami Lazare et pleurant sur Jérusalem. Oui, les béatitudes c’est le portrait du Christ, Sauveur du MONDE. Et nous, nous voulons être les disciples missionnaires de ce Christ-là.
Parfois des fiancés choisissent ce texte des béatitudes pour leur célébration de mariage. Je leur dis : vous avez choisi le plus beau texte de l’Evangile et vous avez raison. Mais n’avez-vous pas peur de ne vous arrêter qu’au début des phrases. HEUREUX ! Bien sûr, tout le monde signe pour être heureux. Mais lorsque l’on continue chacune des phrases, y voyez-vous quelque exigence pour être heureux ? Vous m’avez dit que vous avez décidé de construire une maison. Très bien, c’est légitime, mais celle-ci sera-t’elle modeste ou m’as-tu vue ? Sera-t-elle ouverte aux autres ou verrouillée sur votre petit bonheur ? Vous avez voulu avoir des enfants, même avant le mariage, très bien, c’est un bonheur des enfants pour un couple. Mais à quoi allez-vous les ouvrir ? Une bonne carrière ? Pourquoi pas ? Mais pour quel service de l’humanité ? Et quelle découverte du Christ vous allez leur proposer puisque vous vous mariez devant Dieu ?
Relire sa vie à la lumière des béatitudes, quelle avancée vers la sainteté à laquelle nous sommes appelés. Acceptons-nous de vivre un peu à contre-courant des idées communes, des théories du moment ? Etre heureux selon le Christ, c’est mettre ses pas dans les siens et avancer avec prudence et discernement, sur le chemin de la sainteté vers le Père qui nous ouvre ses bras.
Père, nous faisons partie du peuple des bienheureux, de ceux qui te regardent  et qui mettent leurs pas dans les tiens. Aide-nous aujourd’hui à rejoindre tous ceux qui nous ont précédés ou qui marchent avec nous sur ce chemin des béatitudes. Que tous, nous puissions te louer éternellement avec les anges et les saints, toi qui es notre Sauveur et notre Dieu, Dieu des vivants pour toujours.
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