Dimanche 8 septembre 2019 - 23° dimanche ordinaire (année C)

Ce dimanche, la messe du groupement Agylus sera à  

  • La Chapelle Saint Mesmin 10h30 (équipe liturgique : Isabelle Compin, Luc Veillon )
  • Saint Ay (équipe liturgique de la paroisse)
Accès au lectures du jour

Obsèques :  

Gisèle DEJOUY

Intentions demandées :  

Monique DUFETEL

Prière universelle :

Préparée par les familles de Camille et Jeanne (baptisés ce jour)

Homélie de Louis Raymond (MSC)

Je me suis souvenu d’un petit épisode de ma lointaine enfance. Maman venait de lire la vie d’une sainte. Je ne sais plus son nom. Elle me disait qu’elle avait lu que cette sainte avait abandonné ses enfants, qu’elle les avait enjambés pour entrer au couvent. Cela, Maman ne pouvait l’admettre. L’idée d’abandonner sa famille, ses enfants pour se donner totalement au Bon Dieu ne pouvait pas correspondre à ce que Dieu, dans sa bonté, pouvait demander à une femme, à une mère. Et comme j’étais d’accord avec elle, moi le dernier de la famille qui adorait Maman ! Veuve à 42 ans, elle nous a aimés et élevés avec tant d’amour et d’abnégation.
Je ne crois toujours pas que le Seigneur nous demande l’impossible et de trahir un amour donné, un oui de tous les jours. Ce n’est pas cela qui peut faire de nous des saints. Mais bien plutôt de vivre avec générosité la vocation qui est la nôtre. Car c’est là que le Christ nous appelle, dans le concret d’une vie qui se donne à chaque moment, les joyeux comme les plus douloureux. Nous aurons toujours à quitter quelque chose, quelque chose qui nous semblait essentiel et sans lequel nous ne pensions pas pouvoir vivre. Le Seigneur, dans notre vie chrétienne, nous demande de nous détacher pour lui permettre de pénétrer au cœur de notre vie.
8 septembre. Bien sûr, nous pensons à Marie, notre Mère à tous. Hier, avec un certain nombre nous étions à Issoudun pour prier Notre Dame du Sacré-Cœur et Marie est bien présente à nous aujourd’hui. Regardez sa vie. Elle n’a pas fui ce que le Seigneur lui demandait. Elle a été Mère jusqu’au bout et même au-delà puisqu’elle demeure notre mère encore aujourd’hui. Elle a rempli sa mission et quelle mission, celle de donner un sauveur au genre humain. Elle l’a fait dans l’humilité, mais avec tant de bonne grâce et de délicatesse. Elle prolonge aujourd’hui sa mission en veillant sur nous puisque Jésus nous a tous confiés à sa mère. Marie, c’est l’exemple même de quelqu’un qui n’a pas refusé l’appel du Seigneur et qui l’a mis en pratique au jour le jour, jusqu’au jour de la Croix, jusqu’au jour de la Résurrection.
Vous le savez bien, notre Pape nous le rappelle, que la sainteté, ce n’est pas dans les choses extraordinaires que nous la vivons, mais c’est au jour le jour, dans la mission que le Seigneur nous a confiée. Bien sûr, il faudra toujours des renoncements, mais ces renoncements ne sont pas là comme des buts en eux-mêmes. On ne renonce pas à quelque chose pour renoncer, mais pour mieux vivre autre chose, quelque chose de plus grand. Celui qui s’engage dans la vie religieuse ou le sacerdoce ne renonce pas au mariage pour y renoncer, mais il y renonce pour se donner au Seigneur. Celui qui choisit un mari ou une épouse accueille celui ou celle qu’il ou qu’elle aime et si cela comporte un certain renoncement, c’est pour que l’amour grandisse, que des enfants naissent dans un climat d’amour et qu’il contribue à sa façon à la vie du monde. C’est la vocation première qui nous est donnée dès les premiers versets de la Bible dès la Genèse. Nous devons croître, nous multiplier et faire fructifier la terre.
Dans les mariages que nous célébrons, le texte d’Evangile que nous découvrons le plus souvent est celui qui nous parle du Roc sur lequel nous voulons bâtir notre vie. Notre Roc, c’est le Christ et bâtir sa vie sur ce roc-là, c’est vraiment vouloir du solide, du durable. C’est bâtir sur JC, sur cet amour qui s’est donné. Car, dans toute vocation, celui qui est premier c’est lui, le Christ. Nous avons tendance à nous mettre en premiers toujours, mais si nous choisissons le Christ, c’est lui qui devient le premier. C’est lui que nous devons choisir de suivre, d’imiter. Et lui, il sait très bien nous renvoyer à la vie telle qu’elle se présente, telle qu’il la vécue lui-même à l’appel de son Père.
Mon Dieu, tu es grand, tu es beau, Dieu vivant, Dieu très-haut ! Tu nous appelles chacun à choisir le chemin de l’amour qui se donne comme tu as donné le tien en ton Fils Jésus. Nous te demandons aujourd’hui, par l’intermédiaire de ta Mère Marie, de toujours pouvoir suivre la vocation à laquelle tu nous as appelés. Merci de nous la rappeler quand notre volonté vacille. Merci de nous donner ta force toujours, toi le Roc sur lequel nous avons bâti nos vies. AMEN !

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